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Les tractations sur le nouvel accord social sont en cours entre le gouvernement, les centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Le mercredi 27 avril, l’exécutif a présenté dans le cadre du dialogue social une série de mesures visant à satisfaire les doléances et les exigences des deux autres parties. Ila proposé une augmentation de 10% du SMIG,effectuée en deux tranches, à savoir5% en septembre 2022 et 5% en juillet 2023. Ainsi, le niveau horaire de 14,81 DH l’heure passera d’abord à15,55 DH puis à 16,3 DH. Une augmentation du salaire minimum dans la fonction publiquede 3.000 à 3.500 DH (+16%) et des quotas pour les promotionsserait également envisagée.
Il faut rappeler que la dernière hausse du SMIG a également été étalée sur deux tranches, la première de 5% ayant été introduite en juillet 2019 et la deuxième (également de 5%)étant censée être appliquée en juillet 2020. Cependant, en raison de la crise sanitaire de la Covid-19 et de ses effets économiques,plusieurs entreprises en difficulté ont dû reporter la deuxième partie de cette hausse.
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Allocations familiales et Impôt sur le revenu
Le gouvernement envisage par ailleurs une augmentation des allocations familiales (AF) de 36 à 100 DH pour les quatrièmes, cinquièmes et sixièmes enfants. Cette mesure va s’ajouter aux charges de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), d’autant plus que les AF des trois premiers enfants des assurés ont été aussi élevés à 100 DH en 2019. Le niveau des prestations familiales servies par la CNSS, qui a augmenté de 33% entre 2018 et 2019 à 7,3 milliards de DH, risque de nouveau d’être impacté.
Autres mesures prévues par l’exécutif, la révision des seuils d’imposition au titre de l’Impôt sur le revenu (IR) dans le cadre du prochain projet de loi de Finances 2023. Notons que cet impôt n’a pas été modifié depuis 2010.Il est également questionde la programmation de la loi sur la grève dès la prochaine session parlementaire et l’amendement du Code du travail en juin 2023.
Le nouvel accord concerne aussi la suppression du seuil de 3.240 jours déclarés, requis pour bénéficier de la pension de retraite de la CNSS. Le total de cette dernière sera calculé au prorata du nombre de jours déclarés avec un niveau plancher fixé à 1.320 jours. En dessous de ce seuil, les assurés pourront récupérer la part patronale et salariale.
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Quid des manifestations du 1er mai ?
Le gouvernement, les centrales syndicales et le patronat ambitionnent de convenir à un nouvel accord socialavant le 1er mai.Ce jour de la fête du Travail est très significatif pour les syndicats, qui en profitent pour organiser des rassemblements, des conférences et des manifestations pour défendreleurs revendications. Durant les deux dernières années, et en raison de la pandémie de la Covid-19, ce genre d’événements n’a pas eu lieu afin d’éviter tout risque d’exacerbation de la propagation des contaminations.
Toutefois, cette année, alors que certains syndicats se montrent récalcitrants face à l’organisation de marches ou de sit-in, d’autres appellent leurs partisans à participer aux festivités du 1er mai, sur le plan national, régional et local. Ainsi, dans un communiqué de presse, l’Union marocaine du travail (UMT), le premier syndicat du Maroc, préconise de ne pas manifester massivement et propose de maintenir d’autres formes de manifestations au niveau des locaux de la Centrale. La même source souligne d’ailleurs que le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharek, prononcera un discours ce jour-là, à partir de 12h, qui sera diffusé en parallèleà travers la page officielle du syndicat sur les réseaux sociaux. En revanche, la Confédération démocratique du Travail (CDT), la Fédération démocratique du Travail (FDT) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) incitent leurs sympathisants à prendre part aux différentes manifestations et rassemblements prévus pour cette fête du Travail.
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Enfin, pour cette année, tous les slogans de toutes les centrales syndicales dénoncent et abordent les mêmes problématiques. Il s’agitde l’urgence des augmentations de salaire, la cherté de la vie et la flambée des prix. L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM)déplore aussila pression fiscale que subissent les salariés du secteur public et du secteur privé.
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