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Un Ramadan normal. C’est ce qu’ont vécu les Marocains cette année. Après avoir été contraints de vivre sous les restrictions ces deux dernières années pour éviter la propagation de laCovid-19, ils ont pu vivre pleinement le mois sacré sans anicroches.
Un retour à la vie normale facilité par l’importante chute des nouvelles contaminations ayant occasionné une nette amélioration de la situation épidémiologique. Omicron, qui a suscité interrogations et inquiétudes, a plié bagages. La situation est « sous contrôle ».
Retour des « Tarawih »
Qui dit Ramadan, pense forcément à la prière, particulièrement les Tarawih. Des prières surérogatoires qui rassemblent beaucoup de monde et qui étaient suspendues à cause de la pandémie.
Des séances qui ont repris, pour permettre aux fidèles de mieux vivre leur foi durant ce mois tout en veillant au respect de la distanciation sociale. Pas évident certes, dans ces lieux, mais très importante pour éviter les risques de contamination.
Ramadan 2022 a été aussi l’occasion de belles retrouvailles familiales autour du Ftour. Des occasions spéciales qui permettent aux différents parents, la plupart du temps étouffés par le travail et les autres obligations professionnelles et personnelles, de se revoir, d’échanger et se rappeler le bon vieux temps.
Ramadan a connu, cette année, le retour, en principe, des ftours collectifs et distributions de denrées alimentaires par les associations. Une occasion qui constitue une véritable aubaine pour les catégories qui vivent dans la précarité, notamment les sans-domicile fixe (SDF), afin de se restaurer gratuitement et combler leurs besoins vitaux.
Hausse des prix
Sous l’effet de la flambée des prix des matières premières à l’international, ces derniers mois, le Maroc connaît une inflation croissante, qui a d’abord touché les carburants, puis le transport, pour finalement impacter les produits alimentaires.
Ainsi, l’indice des prix des produits alimentaires a augmenté de 5,5% en une année. L’huile, le poisson, les céréales, les fruits, les légumes : tous les aliments de première nécessité ont été touchés pendant ce mois sacré.
Le gouvernement a multiplié les subventions aux secteurs concernés, tels les transporteurs routiers. Il agit aussi depuis des semaines contre les pratiques de spéculation autour de certains produits.
Lire aussi : Ramadan/Marchés : le point sur les prix et le contrôle
Polémique « déjeuneurs »
Alors que Ramadan est près de toucher à sa fin, une trentaine de jeunes, femmes et hommes, attablés au café La Cadence, sur le boulevard d’Anfa, étaient loin d’imaginer qu’ils allaientfinir au poste, en vertu de l’article 222 du Code pénal qui punit «d’un à six mois de prison et d’une amende de 200 à 500 dirhams» quiconque «notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du Ramadan, sans motif admis par cette religion».
L’affaire a également été abordée par le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. En réponse à une question adressée dans ce sens, Baitas a donné une réponse laconique, appelant au respect des citoyens, vu que ce geste polémique marque un manque de respect pour les musulmans.
Le responsable gouvernemental a également souligné que les contrevenants ont été arrêtés dans des conditions humaines et convenables.
Ànoter que toutes les personnes interpellées ont été relâchées, mais après avoir été entendues dans des procès-verbaux consignant qu’elles ont rompu le jeûne pendant la journée de Ramadan sans motif licite.
Lire aussi : Dé-jeûneurs de Casablanca : entre liberté et respect de la loi
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