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Le mois dernier, Abdellarif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a promis qu’«aucun étudiant ne sera laissé sur le carreau». Il a appelé les étudiants marocains qui ont fui la guerre en Ukraine à renseigner leurs informations sur une plateforme électronique, disponible sur le site du ministère. Cette démarche avait pour objectif de recenser les étudiants concernés ainsi que d’identifier les niveaux d’études et les domaines de formation. «Àla date du 25 avril, plus de 7.200 étudiants marocains revenus d’Ukraine, dont 75% poursuivent leurs études dans les spécialités de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, se sont inscrits sur la plateforme mise en place par le département de l’Enseignement supérieur pour leur recensement», a avancé le ministre.
En outre, lors de son intervention, ce mardi 26 avrilà la Chambre des conseillers, la question des étudiants marocains rentrés d’Ukraine a été remise sur la table. Miraoui a assuré que son département a exploré d’autres pistes, à l’échelle nationale, mais aussi internationale. Parmi celles-ci, il aproposé d’intégrer les étudiants dans desfacultés se situant en Roumanie et en Hongrie. Aussi, la possibilité pour les étudiants de suivre les cours à distance est envisageable. Pour les stages, il y a la possibilité de les comptabiliser s’ils sont réalisés dans les établissements de santé au Maroc.
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Transfert des étudiants en Roumanie et en Hongrie: une solution parmi d’autres
Concernant la réintégration des étudiants marocains d’Ukraine dans des établissements en Roumanie, elle concerne, principalement, les domaines de la médecine, médecine dentaire et pharmacie. Les étudiants pris en considération doivent être inscrits à la 1reannée et jusqu’à la 3e année dans les facultés relevant de la Roumanie. Ceci étant, le nombre des places disponibles n’est toujours pas révélé. «Lors de ma récente visite de travail en Roumanie à l’invitation du ministre de l’Éducation de ce pays, il a été convenu d’intégrer les étudiants marocains au sein des facultés de ce pays, mais à condition que ces derniers franchissent avec succès les examens d’accès qui seront organisés au Maroc», a précisé Abdellatif Miraoui.
Afin de comprendre l’effet de cette proposition sur les étudiants marocains, la rédaction deLebrief.maa contacté Ranya Oukarfi, étudiante en 5e année demédecine dentaire en Ukraine. Elle nous a expliqué que c’est une bonne alternative, compte tenu de la similarité des systèmes éducatifs et de la formation ukrainiens avec ceux de Hongrie et deRoumanie. «Au Maroc, le système n’est pas le même. J’ai des amis qui poursuivent leurs études dans les facultés hongroises et roumaines, et effectivement, on a pratiquement les mêmes modules et le même cursus. Donc je pense que c’est une bonne chose», a-t-elle expliqué.
En outre, le transfert des étudiants vers les facultés hongroises est une option envisagée également par le ministre. L’ambassade de Hongrie a proposé d’accueillir 1.000 étudiants marocains. Pour les examens d’entrée, les étudiants qui feront le choix de poursuivre leur formation dans l’un des deux pays n’auront pas à s’y rendre.
Néanmoins, la langue pourrait être un obstacle pour les étudiantsdans ces deux pays. Ranya Oukarfi a ajouté également que «la langue peut représenter une barrière aussi, dans le sens où la majorité fait ses études en ukrainien ou en russe. Mais en Roumanie, c’est en français, anglais et roumain. Mais, les étudiants n’ont pas vraiment le choix, il faut sauver son cursus».
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Les autres solutions proposées : sont-elles adaptées à la réalité ?
Pour les autres pistes qu’a évoquées le chef du département de l’Enseignement supérieur, le scénario d’intégration des étudiants au sein des facultés de médecine et des écoles d’ingénieurs au Maroc n’est pas écarté. En revanche, la capacité d’accueil dans ces établissements est très limitée. «Le problème se pose particulièrement au niveau de la faculté dentaire et celle de la pharmacie. Aujourd’hui, la capacité d’accueil des facultés de pharmacie nationales ne dépasse pas 2.000 étudiants, tandis que le nombre des étudiants en pharmacie inscrits dans la plateforme s’élève à 1.900. Il est pratiquement impossible d’intégrer tous ces étudiants», a-t-il affirmé.
De plus, la possibilité pour ces étudiants de poursuivre leurs études à distance au sein des facultés ukrainiennes est en train d’être examinée. Pour les stages, ils seront effectués dans les centres hospitaliers universitaires marocains. «Nous avons déjà commencé nos cours à distance depuis le 16 mars, et cela se passe normalement, comme pendant la période du confinement. Mais le problème qui se pose, c’est que pour les étudiants qui ont des formations qui reposent sur la pratique, comme le cas de la médecine dentaire, ce n’est pas très instructif.Donc la meilleure solution, jusque-là, c’est l’intégration des étudiants dans les établissements en Roumanie et en Hongrie»,a conclutl’étudiante.
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