La crise qui entache le secteur de l’éducation nationale depuis 2016, à savoir celle des enseignants-cadres des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF), s’enlise. En effet, ces éducateurs dits « contractuels » ont annoncé vendredi dernier l’organisation d’une grève nationale de dix jours, étalés sur les mois d’avril etmai. Cette nouvelle protestation vise à réclamer de nouveau l’intégration dans la fonction publique. Elle dénonce aussiles mesures prises par le ministère de l’Éducation nationale pour combler le vide provoqué par les grévistes. La première période de cette grèvea été prévuedu 22 au 25 avril, tandis que la deuxièmeaura lieu du 9 au 14 mai 2022.
Lire aussi :Enseignants : les contractuels lancent un nouvel appel à la grève
60 jours d’apprentissageperdus
Avec cette nouvelle grève, le nombre de jours d’apprentissage perdu au cours de cette année scolaire a atteint les60.Et vu la poursuite de la colère et des protestations des enseignants des AREF, il y a de fortes chances que ce nombre augmente. Malgré le dialogue entamé par la tutelle avec leur coordination ainsi que ses efforts pour réduire la différence entre leur statut et celui des autres fonctionnairesdu secteur, les concernés refusent de calmer la situation. Ils continuent d’exiger l’intégration à la fonction publique. De plus, l’annonce par le gouvernement de la mise en place des cours de rattrapage au profit des élèves dans le cadre du programme « Awrach » à aggraver encore les tensions.
Le dialogue social entre le ministère et les cinq syndicats les plus représentatifs est cependant toujours ouvert, même siaucune des propositions de la tutelle ne semble satisfaire les enseignants. Les représentants dudépartement de l’Éducation nationale, avec à leur tête Chakib Benmoussa, restent à l’écoute des revendications et des doléances des contractuels, mais rejettent la question de leur intégration à la fonction publique. Ce refus, en plus des arrestations et de la poursuite de 70 enseignants-cadres pour différentes accusations, ne cesse d’envenimer la situation entre les deux parties. Et ce sont, finalement, les apprenants qui en paient le prix.
Lire aussi :Enseignants contractuels : seule une intégration dans la fonction publique mettra fin à leur grève
Ce qu’en pense le département de Benmoussa
Pour Chakib Benmoussa, son ministère a mené plusieurs actions pour mettre fin au mouvement de protestation des enseignants des AREF et pour améliorer leurs conditions de vie. Il a cité en ce sens leur intégration à «la Caisse marocaine des retraites (CMR) au lieu du régime collectif d’allocation des retraites (RCAR), la simplification de la procédure de regroupement familial, le droit de participer aux mouvements de mutation et l’officialisation de leur recrutement auprès des académies, ce qui leur donne droit aux promotions».
Le ministre a également souligné quele 9 mars dernier, son département a officiellement lancé les travaux de la commission chargée d’élaborer un statut unifié incluant toutes les catégories de fonctionnaires, dont les cadres des académies. Cette initiative, précise Benmoussa,permettra de définirle parcours professionnel de l’enseignant et de mettre en avant ses droits et ses devoirs, conformément aux objectifs fondamentaux de la réforme du système éducatif.
Ce nouveau statut vise en outre à assurer la stabilité des ressources humaines, en particulier dans les zones reculées. «Nous appelons toutes les parties concernées, en particulier les cadres concernés, à participer à cet important chantier et à adopter la même approche participative, afin de parvenir à une solution consensuelle qui satisfasse toutes les parties et contribue à l’atteinte des objectifs fixés, notamment l’amélioration des pratiques éducatives et la garantie du droit constitutionnel des élèves», a exhorté Chakib Benmoussa.
Lire aussi :Enseignants contractuels : 3 mois de prison ferme pour Nezha Majdi, la grève nationale prolongée
Cependant, les enseignants contractuels, qui représentent aujourd’hui près de 50% du corps enseignant du pays, ne sont pas convaincus par les solutions du ministre. Ainsi, les grèves et les protestations de ces derniers risquent de s’éterniser, et ce, aux dépens des élèves.
La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale
Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Smeia et BMW : partenaires officiels du FIFM
Société - Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, célèbre sa 9ᵉ année en tant que transporteur officiel du FIFM.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024Le 1er Joumada II de l’an 1446 de l’Hégire, c’est aujourd’hui !
Société - Le 1er Joumada II de l'an 1446 de l'Hégire correspond au mardi 3 décembre 2024, a annoncé lundi le ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Le Groupe scolaire de Bourgogne ferme son établissement sans préavis
Société - La fermeture du groupe scolaire est attribuée à des problèmes juridiques signalés dès le début de l’année scolaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Al Haouz : 2,7 MMDH déjà versés pour la reconstruction
Société - Aziz Akhannouch, a présidé la 13ᵉ réunion de la Commission interministérielle dédiée au programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Reconstruction d’Al Haouz : l’action s’accélère
Société - La première réunion du conseil de l’Agence pour le développement du Haut Atlas s’est tenue marquant le lancement officiel des travaux de reconstruction dans les régions touchées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression
Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Ils forment une chaîne humaine pour sauver 4 dauphins
Khansaa Bahra - 19 septembre 2019Séisme d’Al Haouz : les survivants critiquent l’inaction gouvernementale huit mois après
Société - Huit mois après le séisme d'Al Haouz, les survivants vivent sous des tentes et dénoncent l'absence de solutions durables.
Chaima Aberni - 7 juin 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Smeia et BMW : partenaires officiels du FIFM
Société - Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, célèbre sa 9ᵉ année en tant que transporteur officiel du FIFM.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Rabat : lancement du premier certificat universitaire en éducation bilingue et langue des signes pour les sourds
Société - L’Université Mohammed V de Rabat lance un programme innovant à destination des élèves sourds et malentendants.
Farah Nadifi - 8 novembre 2024