Le système bachelor, adopté depuis la rentrée universitaire du 13 septembre 2021, a été lancé dans le cadre du chantier de réforme émanant des hautes orientations royales. En 2015, le Roi avait appelé, lors du discours du Trône, à traduire la vision stratégique 2015-2030 relative à l’éducation nationale. Puis, quatre ans après, en 2019, la promulgation de la loi-cadre no 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique a vu le jour.
L’adoption du systèmebachelor était parmi les chantiers qui ont découlé de cette nouvelle loi-cadre. Il devait être mis en application en septembre 2020, mais il a été reporté eu égard à la crise sanitaire. À peine l’année universitaire a-t-elle commencé, que le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, annonçaitla nécessité de revoir ce système. Déterminé à supprimer ce diplôme, le ministre a rendu public ce verdict, que le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a livré lors d’un point de presse tenu à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil du gouvernement. En effet, cette réforme a été abandonnée en raison de l’absence d’un cadre juridique et d’un cahier pédagogique, affirme-t-il.
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Bachelor: quelles sont les alternatives proposées par le gouvernement?
D’abord, ce nouveau diplôme de quatre ans d’études supérieures a été adopté pour remplacer le système LMD (Licence-Master-Doctorat), particulièrement la licence en trois ans. Il est basé sur le principe de liberté du choix des modules, des certifications, des langues étrangères, des projets sociaux, etc. Aussi, le cursus du bachelor offre 70% de composantes disciplinaires et 30% de composantes transversales, soit les modules de langues étrangères ou des soft skills.
En revanche, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a annoncé lors d’un entretien avec les médias que «l’application du système de bachelor s’est faite sans se baser sur le cahier des normes pédagogiques et sans l’adoption du projet de décret qui le régit», et surtout, sans confirmation officielle du gouvernement. À la suite de cette révélation, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a confirmé cette annonce, le 21 avril 2022.En ajoutant que les étudiants inscrits en cycle de Bachelor ont été transférés vers d’autres cycles de licence, tels que la licence professionnelle. Il a souligné qu’ils prennent en compte aussi la volonté de chaque étudiant.
Contacté par Lebrief, Mehdi Haidar, enseignant de sociolinguistique et de didactique des langues et des cultures à la Faculté des sciences de l’éducation (FSE) à Rabat, explique que suite à cette décision «on a converti le bachelor, qui a ouvert ses portes cette année, en licence. On a modifié la structure des descriptifs pédagogiques pour condenser les quatre années en trois ans».
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Les nouvelles générations paient-elles le prix d’une réforme échouée?
Selon le ministère de l’Éducation nationale, cette réforme visait initialement à mettre en place un dispositif de promotion des compétences de l’étudiant. De facto, elle a pour but d’améliorer le rendement interne des établissements à accès ouverts, de permettre l’épanouissement et l’autonomie des étudiants et de favoriser l’employabilité et la mobilité internationale. Pourtant, ces orientations stratégiques n’ont pas abouti à cause d’un manque de réglementation qui cadre ce chantier.
Concernant les étudiantsqui ont subi cette décision au milieu de l’année universitaire, Mehdi Haidar affirme qu’«il y a une sorte de démotivation et de désarroi surtout», ajoutant que ce sont des étudiants qui, malgré tout, «ne semblent pas perdus parce que la faculté a pu gérer ce changement en convertissant cette formation de quatre ans en une licence, c’est le cas pour notre faculté en tout cas.Mais j’ignore si cela a été appliqué dans tous les établissements d’enseignement supérieur marocains qui ont accrédité le système du bachelor».
Par rapport auxrépercussions de ce changement sur le parcours universitaire des étudiants, Mehdi Haidar confirme qu’il n’y a pas une réelle conséquence. «Si les étudiants avaient passé la première année, il y aurait eu de gros problèmes. En revanche, puisque ce sont des étudiants qui sont inscrits uniquement en première année, la décision ne les a pas affectés autant».Dans ce cas, au lieu de passer quatre années, ils vont étudier pendant les trois ans de la licence seulement, ajoute le professeur.
À cet effet, Mustapha Baitas a souligné quele plan d’action du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, dispose d’une vision et d’une stratégie qui ne correspondent pas certainement avec celles adoptées avec le ministère précédent.
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