Temps de lecture : 7 minutes
Temps de lecture : 7 minutes
Temps de lecture : 7 minutes
La Commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle des prix et de la qualité a tenu, mercredi 20 avril 2022, au siège de la Direction de la concurrence des prix et de la compensation (DCPC), sa troisième réunion durant ce mois sacré de Ramadan.
Cette rencontre s’est déroulée sous la présidence du ministère de l’Économie et des Finances et en présence des départements ministériels chargés de l’Intérieur, de l’Agriculture, des Pêches maritimes, de l’Industrie et du Commerce, de la Transition énergétique et des Établissements publics concernés. Elle a été consacrée à une mise au point sur l’évaluation de l’état de l’approvisionnement en produits de base, des niveaux des prix et du bilan du contrôle durant la période allant du 1er Chaabane au 17 Ramadan 1423.
Marchés approvisionnés de façon normale
Il ressort des rapports et des données disponibles au niveau des services des départements concernés au cours de la période précitée que les marchés sont approvisionnés de façon normale. De plus, l’offre disponible couvre largement les besoins en produits et denrées de consommation.
Lire aussi : Ramadan : approvisionnement normal des marchés et stabilisation des prix
Stabilisation des prix de plusieurs produits
Pour ce qui est des prix observés, il a été constaté une stabilisation des prix de plusieurs produits durant la troisième semaine du mois de Ramadan par rapport à ceux observés au cours de la deuxième semaine de ce mois sacré. Les prix de quelques produits commencent même à baisser, à l’instar de ceux de l’oignon vert, dont le prix moyen observé à l’échelle nationale est passé de 4.50 à 4 DH le kilogramme. Le prix des pommes de terre est passé pour sa part de 4.40 à 4.20 DH le kilogramme. Le tarif des tomates a aussi régressé, après les hausses enregistrées avant et au début de Ramadan, et il est passé de 9.60 DH le kilogramme à 8.70 DH. D’autres produits enregistrent des tendances baissières notamment le poulet de chair, les épices et les oranges.
«Effectivement, les prix de certains produits commencent à enregistrer une baisse. Ceci est évidemment très connu parce qu’on sait à chaque occasion du mois de Ramadan, les prix augmentent surtout pendant la première semaine avant et au début de ce mois, puis après tous les prix ont généralement tendance à baisser», souligne Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), dans une interview accordée à Lebrief.ma.
«Pour la simple raison que Ramadan c’est un mois de consommation par excellence et les consommateurs se ruent vers les commerces pour pouvoir s’approvisionner, ce qui conduit à une forte demande», argumente Madih.
Et d’ajouter que «le marché à ce moment là ne dispose pas d’une offre assez importante ce qui fait que les professionnels recourent à une hausse des prix».
«Il s’agit d’un problème qui est assez récurrent, qui se répète à chaque mois de Ramadan. Il n’y a pas d’alerte ou d’alarme qu’on peut tirer puisque c’est une chose qui se régule à partir de la stabilisation du marché. L’offre va devoir se conformer avec la demande. Le consommateur lui-même va aussi diminuer ses achats et commencer à acheter d’une manière un peu raisonnable», note –t-il.
Néanmoins, «le souci qui existe ce sont les augmentations qui ont été enregistrées même avant le mois de Ramadan comme l’huile de table. Celle-ci est passée du simple au double. Aujourd’hui, le prix de 5 litres doit avoisiner les 126 DH par rapport à certaines marques, au moment où ce produit coûtait entre 50 et 60 DH avant le mois d’avril de l’année passée», fait savoir la même source.
«Les prix du beurre et des produits de blé notamment les dérivés du blé dur ont aussi connu une flambée», relève-t-il.
S’agissant de la cause de cette hausse des prix, notre intervenant souligne les répercussions de la guerre de la Russie contre l’Ukraine sur l’approvisionnement des marchés internationaux en certains produits.
Lire aussi : Ramadan : nouvelle hausse des prix des produits de grande consommation
3.794 infractions constatées
S’agissant du bilan des opérations de contrôle des prix et de la qualité des produits effectuées par les commissions mixtes locales de contrôle, présidées par les walis et gouverneurs, ils ont porté durant la période précitée sur :
– Le contrôle de 91.695 points de vente ;
– La saisie et la destruction de 254 tonnes de quantités de produits impropres à la consommation ou non conformes aux normes en vigueur ;
– La constatation de 3.794 infractions en matière de la réglementation sur les prix et sur la qualité. 790 d’entre elles ont fait l’objet de mises en demeure des contrevenants et 3.004 ont été sanctionnées par des procès-verbaux adressés aux tribunaux compétents qui sont répartis comme suit :
-
- 1.407 infractions à la loi 31-08 édictant les mesures de protection du consommateur portant principalement sur le défaut d’affichage des prix ;
-
- 623 infractions à la loi 104-12 sur la liberté des prix et de la concurrence portant essentiellement sur la hausse illicite des prix réglementés ;
-
- 866 infractions à la loi 77-15 portant interdiction des sacs en plastique ;
-
- 108 infractions aux textes relatifs à l’hygiène et sécurité sanitaire.
Dans ce sens, «le Conseil de la concurrence doit prendre les mesures nécessaires pour détecter tout dérapage et toute pratique anticoncurrentielle susceptibles de perturber le marché, que ça soit utilisés pendant ce mois ou tout au long de l’année», exhorte le président de la (FNAC).
La commission poursuivra la tenue régulière de ses réunions chaque mercredi pour suivre l’évolution des marchés, le niveau de l’approvisionnement et des prix et le bilan des interventions des commissions de contrôle. Objectif : faire face à toute forme de fraude, de monopolisation, de spéculation ou de manipulation des prix.
Temps de lecture : 7 minutes
PLF 2025 : le Maroc mise sur l’égalité des genresLe Maroc poursuit ses efforts pour atteindre l’égalité des genres à travers un dispositif de Budgétisation sensible au genre (BSG), un cadre… |
RPM 2024 : IA et photographie, révolution ou menace ?L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs et la photographie n’échappe pas à cette révolution. Les technologies basée… |
Urbanisation végétale des villes : quelles solutions environnementales ?Sous l'impulsion des associations écologistes, les autorités de Casablanca annoncent la fin de la plantation anarchique de palmiers sur les … |
VTC au Maroc : vide juridique et risquesCette lacune expose les utilisateurs à des risques importants, notamment en matière de sécurité, tout en engendrant une concurrence déloyale… |
Crise des étudiants en médecine : où en est-on ?Depuis le début de l’année 2024, la crise des étudiants en médecine s’enlise, malgré les efforts de médiation et de réforme engagés par le m… |
Don d’organes au Maroc : des progrès encore insuffisantsÀ l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour… |
Droit de grève : le CNDH se prononce sur le principe de «salaire contre travail»La ponction de salaire des grévistes est légale ! Avec cette position, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est rangé du côté … |
Bilan climatique 2023 : une année record pour le MarocL’année 2023 a marqué un tournant pour le climat du Maroc. Selon le rapport officiel de la Direction générale de la météorologie (DGM), 2023… |