L’envoyé personnel du secrétaire général (SG) des Nations Unies (ONU) pour le Sahara, Staffan de Mistura, et le représentant personnel du SG et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, vont prendre part ce mercredi à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU (CSONU). Ce rendez-vous semestriel sera consacré à des consultations à huis clos sur la question du Sahara. Malgré l’oppositiondu Front Polisario et de ses alliés, notamment l’Algérie, le plan d’autonomie proposé par le Maroc continue de convaincre de plus en plus de pays. Ces derniersestiment que c’est la solution la plus crédible et la plus réalisable pour mettre fin à ce conflit régional.De plus, la prééminence etle sérieux de l’initiative du Royaume ont été consacrés par les 18 résolutions consécutives du CSONU depuis 2007, dont la résolution (2602) adoptée en octobre 2021.
D’ailleurs, le plan d’autonomie du Maroc a même suconvaincre ces dernières années plusieurs pays, dont lesÉtats-Unis, l’Allemagne, l’Espagne et les Philippines, ainsi que plusieurs autres nations arabes etafricaines.
L’Espagne appuie le plan marocain
Le dernier pays européen à avoir appuyé l’initiative d’autonomie du Maroc estl’Espagne.Le 18 mars dernier, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a reconnu, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, que le plan marocain d’autonomie pour le Sahara est «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend». Ce changement de position est intervenu après une année de tensions diplomatiques entre Madrid et Rabat. Pour cause, l’accueil en avril 2021, dans le plus grand secret, du chef des séparatistes dans un hôpital en Espagne pour des soins médicaux.
Dans sa correspondance au Souverain, Sanchez a implicitement fait allusion à cet épisode, tout en affirmant que son pays est conscient de l’importance que revêtla question du Sahara pour le Maroc. Il a de ce fait assuré que son gouvernement agira désormais «avec la transparence absolue qui correspond à un grand ami et allié». Et d’ajouter : «notre objectif est de construire une nouvelle relation, basée sur la transparence et la communication permanente, le respect mutuel et les accords signés par les deux parties et l’abstention de toute action unilatérale, à la hauteur de l’importance de tout ce que nous partageons (…) Je vous assure que l’Espagne tiendra toujours ses engagements et sa parole».
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Le soutien de l’Allemagne
À l’instar de l’Espagne, l’Allemagne a également connu des troubles diplomatiques avec le Maroc, principalement en raison de sa position sur le Sahara. En effet, après que l’administration de Donald Trump a reconnu la marocanité du Sahara, Berlin avait convoqué une réunion du CSONU pour exprimer son mécontentement face à la décision américaine. De plus, le gouvernement d’Angela Merkel, ex-chancelière allemande, avait aussi écarté le Maroc d’une conférence sur la crise libyenne, bien que le Royaume ait été l’un des principaux médiateurs dans ce conflit.
Cependant, en janvier 2022, et après l’arrivée du nouveau chancelier du pays, Olaf Scholz, l’Allemagne a annoncé qu’elle considère le plan d’autonomie comme un «effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord» à ce différend régional.Le ministère allemand des Affaires étrangères aaffirmé que cette initiativeest une «contribution importante» à la fin du conflit du Sahara. Il a déclaré que «l’Allemagne soutient l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, dans ses efforts pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base de la résolution 2602 du Conseil de sécurité». De plus, la diplomatie allemande a fait l’éloge du rôle de médiation et de stabilisation que le Royaume a joué au fil des ans dans les conflits régionaux, dont le conflit libyen. «Le pays joue un rôle important dans le développement durable de la région ; cela se manifeste notamment par son engagement diplomatique dans le processus de paix libyen», précise ledit ministère.
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La crédibilité de l’initiative marocaine se confirme de jour en jour
Outre l’Espagne et l’Allemagne, les Philippines ont également décidé de soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc. Lors d’une visite effectuée au Maroc en mars dernier,le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin Jr., a déclaré queson paysa qualifié le plan d’autonomie du Royaume de «bonne base» pour résoudre le différend régional autour du Sahara.
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Autre signe du soutien grandissant pour le plan d’autonomie du Maroc : l’ouverture de 25 consulats de pays arabes, africains et d’Amérique dans les villes de Laâyoune et Dakhla. La dernière représentation diplomatique inaugurée dans les provinces du Sud du pays est celle de l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO), qui regroupe six États membres de l’ONU. Il s’agit notammentde Grenade, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, Sainte-Lucie, Dominique et Saint-Christophe-et-Niévès. L’ouverture de ces consulats consacre ainsi la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara.
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Pour rappel,la dernière résolution du CSONUa prolongé d’un an le mandat de la MINURSO, et ce, jusqu’au31 octobre 2022. Elle a aussi confirmé que la poursuite du processus des tables rondes avec ses modalités et avec ses quatre participants, à savoirle Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario, est le seul et unique cadre à même de résoudre le conflit régional du Sahara. Toutefois, après l’adoptionde cette résolution,le gouvernement algérien et le front séparatiste ont annoncéleur opposition au format de table ronde pour les négociations sur le règlement de ce différend.
Amar Belani, envoyé spécial algérien chargé de la question du Sahara et des pays du Maghreb, avait en ce sens déclaré : «Nous confirmons notre rejet formel et irréversible de ce format dit de table ronde, devenu “contreproductif”». Puis en décembre 2022, c’est Brahim Ghali, chef du Polisario, en personne qui a révélé, lors d’une interview diffusée par la télévision algérienne, que le mouvement séparatiste ne prendrait pas part aux tables rondes des négociations sur le Sahara. Pour lui, ce dossier ne doit pas être examiné par le CSONU, mais doit faire l’objet de discussion entre le Maroc et le Polisario sous l’égide de l’Union africaine.
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