La conjoncture économique internationale a provoqué une instabilité économique aux échelles nationale et internationale. Marquée par l’envolée des prix des matières premières et énergétiques, la crise économique est amplifiée par le conflit entre l’Ukraine et la Russie, qui a provoqué l’instabilité des indicateurs relatifs à l’économie et à la consommation.
Pour le cas du Maroc, les tensions mondiales ont également affecté les entreprises contractantes dans le cadre des marchés publics. Cela concerne essentiellement leurs obligations contractuelles afin d’honorer leurs engagements en termes de prix et de délais. Par conséquent, ces retards peuvent induire des pénalités ou bien des risques de résiliation.
À cet effet, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a diffuséune circulaire qui vise à atténuer les répercussions de la hausse des prix, corrélée à la rareté des matières premières sur les entreprises qui ont effectué des transactions dans le cadre des commandes publiques. Aussi, le comité interministériel a été chargé d’étudier cette question en proposant des pistes de solutions aux problèmes qu’elle soulève. Ipso facto, il a été décidé d’adopter huit mesures majeures, sur la base des dispositions du décret-loi 02.22.92 du 1441 (23 mars 2020), relatif à la promulgation des dispositions liées à l’état d’urgence sanitaire.
Joint par Lebrief.ma, Abdelghani Youmni, économiste et spécialiste des questions publiques, nous explique que«la circulaire du 18 avril est une mesure d’anticipation qui vise à ralentir la dynamique des investissements publics et à alléger également le fardeau sur les finances publiques, en procédant par arbitrage sélectif», ajoutant ainsi que l’économie nationale doit soutenir en priorité les entreprises, l’investissement privé et l’emploi pour réunir le plus de variables possibles et d’agrégats autour de la vigueur et de la résilience de la croissance marocaine.
Lire aussi :Prix du carburant : le citoyen subit de plein fouet la flambée
Les procédures liées au règlement des délais d’exécution et des pénalités de retard
Pour les marchés en cours de réalisation, les entreprises adjudicatrices, rencontrant des difficultés de mise en œuvre, elles sont invitées à soumettre aux maîtres d’ouvrage leurs demandes visant à prolonger le délai d’exécution, qui ne devrait pas être supérieur à six mois. Sur la base de ces demandes, les maîtres d’ouvrage concernés doivent procéder à la modification des délais contractuels d’exécution des contrats annexes, en ajoutant les délais requis.
Concernant les pénalités de retard, appliquées dans le cadre d’une opération en cours, le montant doit être restitué à l’entreprise adjudicatrice. Cela est appliqué quand les demandes deviennent injustifiées et quand les délais qu’exige la circulaire sont dépassés. «Les décisions prises cherchent également à accompagner les entreprises du privé, exécutant des projets publics et qui rencontrent des difficultés de financement et de liquidité», souligne Abdelghani Youmni.
Lire aussi :Flambée des prix du carburant : la Fédération des stations-service monte au créneau
La révision des prix des contrats de travaux et l’accélération du paiement
Par rapport aux prix des contrats de travaux, la circulaire indique que la réduction des charges liées à certaines matières premières, ainsi qu’aux prix des services de certaines commodités essentielles, est prise en considération. Cela contribuera aussi à rétablir l’équilibre financier des contrats.
De même, afin d’accélérer le paiement des offres des propriétaires des contrats de passation des marchés, les maîtres d’ouvrage sont invités à passer les montants des livrablesexécutés. Ensuite, en cas de problème ou de difficulté liés au calcul de la révision des prix, ils doivent exécuter le paiement dans le cadre des relevés de comptes préétablis.
L’expert en économie explique également que «laprocédure de révision des prix des contrats est une excellente décision et est très judicieuse. Elle intègre la hausse des coûts des matières premières des hydrocarbures, dont le coût a été multiplié par mille en dix mois, afin d’atténuer les difficultés résultant de l’inflation géopolitique et des tensions sur les marchés».
Lire aussi :Confiance des ménages : le moral s’assombrit de plus en plus avec la crise
Les procédures liées à la bonne gestion des difficultés des transactions
Dans ce cadre, le chef du gouvernement indique que pour atténuer les difficultés résultant des prix élevés ou de la rareté des matières premières et autres marchandises, les entreprises adjudicatrices sont appelées à en informer les maîtres d’ouvrage. Aussi, de mentionner les conséquences sur les délais d’exécution.«Cette prise de décision du gouvernement est très salutaire, mais entre les lignes nous lisons également qu’il ne souhaite pas recourir à l’endettement intérieur ni à l’endettement extérieur à court terme», souligne Abdelghani Youmni.
Enfin, Aziz Akhannouch invite le ministre de l’Intérieur à évaluer la possibilité d’élargir et appliquer les mesures citées dans la circulaire dans les différentes collectivités territoriales et leurs groupements affiliés.
HCP : 69% des grossistes prévoient à une stabilité des ventes au T4-2024
Économie - Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), 69% des grossistes prévoient une stabilité, tandis que 25% envisagent une hausse.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024Lancement de l’opération de recensement général du cheptel national 2024 à Taounate
Économie - L'opération de recensement général du cheptel national 2024 vient d'être lancée avec succès au niveau de la province de Taounate.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024Mutandis SCA : émission obligatoire ordinaire par placement privé de 300 MDH
Économie - Cette opération a été structurée en deux tranches remboursables par amortissement progressif sur une période de 5 ans.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024Le Maroc, destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille
Économie - e Maroc s’est affirmé comme la destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille en 2024.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Pêche côtière et artisanale : hausse de 6% de la valeur des produits commercialisés à fin novembre (ONP)
Économie - L’Office national des pêches (ONP) a indiqué que les produits commercialisés de la pêche côtière et artisanale ont enregistré une hausse de 6%, atteignant près de 10 milliards de dirhams (MMDH)
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024OCP : émission obligataire ordinaire de 5 MMDH
Économie - L'OCP a annoncé une émission obligataire ordinaire d'un montant total de 5 milliards de dirhams (MMDH).
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les dépôts bancaires ont progressé 7% à fin octobre
Économie - BAM indique que les dépôts bancaires se sont établis à 1.213,2 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre, soit une hausse de 7%.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les crédits bancaires ont atteint 1.121,1 MMDH à fin octobre
Économie - L’encours du crédit bancaire s’est établi à 1.121,1 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Horizon 2030 : ces grands chantiers qui transformeront Casablanca
Économie - Casablanca se prépare activement à être sous les feux des projecteurs internationaux à l’horizon 2030.
Hajar Toufik - 7 mai 2024Conseil de la concurrence : soupçons d’entente sur les prix dans le secteur de la sardine
Économie - Le Conseil de la concurrence lance une enquête sur les soupçons d'entente sur les prix dans le secteur de l'approvisionnement en sardine, visant à protéger les consommateurs et à maintenir l'intégrité du marché.
Chaima Aberni - 30 avril 2024Fiscalité : ce qui vous attend en 2024
Rédaction LeBrief - 8 décembre 2023Samsung dévoile le nec plus ulta des télévisieurs
J.R.Y - 29 janvier 2021Agadir-Dakar : la voie maritime au service du commerce
Économie - Une voie maritime inédite entre Agadir et Dakar s’apprête à révolutionner le transport de marchandises vers l’Afrique subsaharienne.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024Emploi : la crise coûte cher
J.R.Y - 7 avril 2020Le petit commerçant domine 80% du marché national du commerce de proximité (Ryad Mezzour)
Économie - Ryad Mezzour; a indiqué que le petit commerçant domine 80% des parts de marché national du commerce de proximité.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024