Publiés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les résultats de l’enquête permanente de conjoncture auprès des ménages montrent que le moral des ménages s’est intensément dégradé. L’indice de confiance des ménages (ICM) s’est établi à 53,7 points pour le premier trimestre de l’année 2022, contre 61,2 points enregistrés le trimestre précédent. Par conséquent, le recul de l’ICM implique la détérioration de tous les indicateurs qui le composent.
Alors que les crises liées aux changements climatiques, la guerre en Ukraine, la pandémie, persistent dans le monde entier, les citoyens subissent de plein fouet les répercussions. Au niveau des ménages, les composantes de l’ICM sont, effectivement, corrélées à leur perception de l’évolution du niveau de vie, du chômage, de leur situation financière et de l’opportunité à effectuer des achats de biens durables.
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Une forte détérioration des niveaux de vie des ménages
En raison des effets des différentes crises mondiales que subit le Maroc aujourd’hui, 75,6%des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des derniers 12 mois. En effet, la flambée des prix des produits alimentaires, ainsi que ceux des carburants, a suscité l’indignation et l’inquiétude des Marocains.
Dans le bulletin publié par le HCP sur l’ICM, le solde d’opinion relatif au niveau de vie s’établit à moins 66,9 points, en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédent et au même trimestre de l’année précédente. «Au cours des 12 prochains mois, 39,1% des ménages s’attendent à une dégradation du niveau de vie, 43,3% à un maintien au même niveau et 17,6% à une amélioration. Le solde d’opinion sur l’évolution future du niveau de vie est resté négatif moins 21,5 points, contre moins 1,3 point au trimestre précédent et 13,2 points au même trimestre de l’année passée», indique le document.
En outre, il est mentionné que 87,9% contre 4,6% des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. C’est une dégradation de moins 82,8 points contre moins 77,6 points un trimestre auparavant.
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Situation financièredes ménages : une détérioration inquiétante
Concernant la situation financière des ménages, 47,4% déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne, tandis que 48,5% estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses. Pour ceux qui arrivent à épargner une partie de leur revenu, ils représentent uniquement 4,1%. La flambée des prix dans la quasi-totalité des produits de consommation quotidienne remet en question la capacité des ménages à assurer une stabilité financière ces derniers mois.
En outre, au cours des 12 derniers mois, 56,9% des ménages considèrent que l’évolution de leur situation financière s’est dégradée.
Il est à noter aussi que le gouvernement a mis en place certaines mesures pour résister face à la flambée du prix du carburant, notamment le soutien financier des professionnels du transport routier. A contrario, elles ne couvrent pas tous les citoyens ni les autres aspects liés aux prix à la consommation.
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