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Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, est intervenu, ce mardi 12 avril,lors d’uneséance de questions orales à la Chambre des conseillers. Il a souligné quele volume des précipitations enregistré au cours du mois de mars s’est élevé à 6.365 millimètres (mm), alors que la quantité des précipitations de septembre 2021 à février 2022 n’a pas dépassé les 2.976 millimètres.
Les récentes pluies ont eu un impact positif sur la nappe phréatique et sur l’agriculture, ce qui a permis de sauver les cultures de printemps, a indiqué le ministre.
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Impact positif sur les cultures de printemps et les barrages
Au Royaume, et après le retard des pluies, on s’attend à ce que les précipitations du mois de mars sauvent un million d’hectares de cultures de printemps, ce qui rendra la saison agricole en cours meilleure que ce qui était prévu. Mais, selon Nizar Baraka, elle sera en général inférieure à la moyenne.
Les récentes précipitations ont également eu un impact positif sur les barrages. Les réserves d’eau dans l’ensemble des bassins du Royaume ont atteint 5.532 milliards de mètres cubes (m3) d’eau, au mardi 12 avril, contre 5,200 milliards de m3 en février, pour un taux de remplissage total de 34,3%.
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Un tiers de barrages remplis à 50%
Leministre a ainsi fait savoir qu’un tiers des barrages du pays ont dépassé 50% du taux de remplissage, tandis que d’autres ont atteint 100%.Il a noté que l’amélioration de l’injection des barrages contribuera à résoudre le problème de pénurie d’eau dont souffrent certaines régions.
Cependant, a-t-il relevé, le taux de remplissage moyen demeure inférieur à celui de l’année précédente (50,8%), ajoutant que la fonte des neiges vaalimenter les barrages, ce qui laisse entrevoir une amélioration de la situation.
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Situation hydrique actuelle : il y a péril en la demeure !
Le spectre du stress hydrique plane toujours sur le Maroc, et ce, malgré les dernières précipitations. À cet égard, Baraka a concédé que la crise de l’eau que connaît le Maroc aura certainement un impact à l’avenir. «Nous devons parler franchement avec les Marocains. Le Royaume sera confronté au problème de la pénurie d’eau, et donc une approche proactive doit être adoptée», a-t-il soutenu.
Pour faire face à la pénurie d’eau, le ministère de l’Équipement et de l’Eau a pris des mesures d’anticipation en faveur des régions les plus touchées, a informé le ministre.Il a évoqué en ce sens le plan d’urgence mis en place par le gouvernement afin de remédier à ce problème dans le bassin du Moulouya, et mobilisantune enveloppe budgétaire de 1,3 milliard de DH (MMDH).
Certaines régions pourraient pâtir d’une faiblesse des ressources hydriques, particulièrement la région de l’Oriental, Oued Ziz et Tansift, a-t-il alerté.
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Construction de 127 barrages à l’horizon 2024
Parmi les mesures entreprises par le gouvernement pour limiter les dégâts de la sécheresse, il y a la construction davantage de barrages. On s’attend à ce que 127 barrages soient construits d’ici 2024.
Pour rappel, depuis le milieu des années 1960, pour assurer la sécurité hydrique du Royaume, on construit des réservoirs d’eau artificiels qui stockent l’eau de pluie ou de ruissellement suite à la fonte des neiges. Aujourd’hui, le pays peut s’appuyer sur 149 grands barrages, dont la capacité dépasse les 19 milliards de m3, ainsi que sur 136 petits et moyens ouvrages.
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Réalisation de 20 stations de dessalement de l’eau d’ici 2030
Une autre mesure est envisagée. Il s’agit de la construction de quelque 20 usines de dessalement d’eau de mer d’ici 2030. Nizar Baraka a ainsi indiqué que la technologie de dessalement d’eau de mer est devenue une bonne option pour le Maroc, en raison de l’utilisation des énergies renouvelables.
Cela rend le processus de dessalement moins coûteux, a-t-il souligné, rappelant que le coût du dessalement à l’usine de Dakhla ne dépasse pas 2,5 DH par m3.
Sur la scène internationale, le ministère rappelle que le Maroc poursuit ses efforts pour soutenir les négociations multilatérales en cours pour renforcer la solidarité entre les pays et atteindre les objectifs fixés par la convention-cadre sur les changements climatiques.
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