Alors que le prix des carburants au Maroc a augmenté à une vitesse vertigineuse pendant ces dernières semaines, les citoyens ont subi de plein fouet ses conséquences. Dépassant les 14 DH dans plusieurs stations-service, cette flambée a suscité les interrogations et la préoccupation des Marocains.
En effet, la conjoncture économique internationale, marquée par l’envolée des prix des matières premières et énergétiques et amplifiées par le conflit entre l’Ukraine et la Russie, a provoqué une instabilité économique aux échelles mondiale et nationale. Il s’agit du constat de la Direction des études et prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances, publié dans sa dernière note.
Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a précisé lors d’une conférence de presse que «sur les marchés internationaux, le prix du gasoil s’est situé, au 30 mars, autour de 1.200 dollars la tonne, soit l’équivalent de 11 DH le litre. Sans la prise en compte des frais de transport et de stockage». Puis, il a ajouté que le prix ne comprend pas les marges bénéficiaires ni les taxes.
Ipso facto, la différence étonnante de prix,enregistrée dans les différentes stations est, en fait, corrélée à la gestion de stock de chaque distributeur et des politiques de marge adoptées par ces derniers.
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Les solutions adoptées ne couvrent qu’une catégorie des Marocains
Pour faire face à la flambée du prix du carburant, le gouvernement a décidé de soutenir financièrement les professionnels du transport routier. Un projet de loi sur l’indexation des prix a été élaboré pour répondre aux conséquences et, ainsi, distribuer des sommes, en faveur de cette catégorie, qui varient entre 1.600 DH et 7.000 DH, selon un communiqué du ministère du Transport.
Mustapha Baitas a souligné lors d’une conférence de presse que «c’est la première opération de ce genre réalisée par le gouvernement dans l’histoire de la gestion de ce dossier des carburants dans notre pays, depuis la libéralisation des prix des carburants. C’est la première fois que le gouvernement soutient les professionnels du transport».
À contrario, il ne suffit pas d’avoir une voiture pour bénéficier de l’aide du gouvernement,«le choix du gouvernement a été clair. Aider les professionnels du transport pour préserver les prix du transport des citoyens et de marchandises. Pour ceux qui circulent dans leur voiture, ils n’ont qu’à assumer les coûts», précise le porte-parole.
Les solutions adoptées représentent, aujourd’hui, une bouffée d’air pour une catégorie bien précise des Marocains, notamment les professionnels du transport. Néanmoins, cette solution ne couvre pas toutes les parties prenantes et des mesures concrètes et efficaces demeurent urgentes.
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La Samir : la seule solution face aux circonstances actuelles?
En ce qui concerne la reprise des activités de raffinage et de stockage de la Samir, le porte-parole du gouvernement a écarté toute possibilité d’intervention pour relancer les activités de raffinerie et va réagir en fonction des décisions de justice.
La loi exige, au Maroc, un stock de sécurité équivalent à 60 jours de la moyenne de leurs ventes annuelles.
Selon le secrétaire général de l’Union syndicale du transport routier, affiliée à l’Union marocaine du travail, Aziz Daoudi, la relance des activités de la Samir permettrait au Royaume d’importer le pétrole brut d’un pays partenaire exportateur et le raffiner, ensuite, sur le sol. Il a indiqué au quotidien Le Matin: «nous avons appelé dès le début à un plafonnement des prix des carburants et à la réactivation de la raffinerie de Samir. Le Maroc peut compter sur ses solides alliances avec les pays exportateurs de pétrole brut, comme l’Arabie saoudite, pour s’approvisionner en pétrole brut à des prix intéressants et le raffiner ensuite sur le sol marocain».
Aujourd’hui, les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sont de plus en plus présentes, remarquées notamment au niveau des prix à l’échelle internationale. Le décalage entre la demande et l’offre grandira de plus en plus si legouvernement n’adopte pas une stratégie de stockage de cette matière première, et rapidement.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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