AMCDD : la réussite des projets territoriaux nécessite l’implication des citoyens
Alors que le Maroc entame les préparatifs pour l’élaboration des projetsdu nouveau Programme de développement régional (PDR), l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) constate une faible implication des citoyens marocains dans ce processus. Dans sa nouvelle note, intitulée « Pourquoi et comment doit-on améliorer les mécanismes de concertation pour la construction des plans territoriaux ? », l’Alliance avance que moins de 0,1% de la population s’intéresse aux programmes et aux plans territoriaux préparés pour leurs communautés.
Elle évoque en ce sens les projetsdu PDR, du Programme de développement territorial (PDPP) et du Programme d’action communautaire (PAC) élaborés par les collectivités territoriales et valables pour les six prochaines années. «Il s’agit aussi d’un certain nombre de Schémas régionaux d’aménagement du Territoire (SRAT), dont la validité s’étend sur les 25 prochaines années, et qui doivent répondre aux besoins et aux choix de la population, tout en étant cohérent avec les objectifs de développement durable (ODD) et l’agenda climatique», indique la note.
Les auteurs de cette dernière précisent que, certes, tous ces plans sont financés par des budgets et des emprunts qui seront supportés par les générations suivantes, mais cela n’empêche pas les citoyens de se les approprier et d’apprécier l’intégration et la participation à leur réalisation. Ainsi, l’AMCDD a tenu à présenterune feuille de route, établie avec la collaboration de plusieurs organisations de la société civile, de parlementaires, d’universitaires et d’élus, pour assurer l’engagement effectif des Marocainset améliorerles mécanismes de la démocratie participative.
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L’importance de la démocratie participative
Pour l’AMCDD, le renforcement des mécanismes de la démocratie participative servira àcompléter ceux de la démocratie représentative, et facilitera par conséquent l’atteinte des objectifslorsdelaphase de préparation des projets deplanification du développement territorial. «Le succès de cette forme avancée de démocratieparticipativedépend de deux éléments fondamentaux : d’une part, l’existence d’une société civile forte et efficace, connaissant les conditions générales de la société marocaine ; et d’autre part, de la présence parmi les citoyens, notamment dans la classe moyenne de la population, d’élites instruites et conscientes du sens de la démocratie», fait savoir l’Alliance.
Dans sa note, cette dernière explique que la démocratie participative cherche àcombler les lacunes dela démocratie représentative ainsi que son manque d’interaction et d’adaptabilité avec les nouvelles données sociales, notammentl’émergence de mouvements et d’expressions sociales telles que les mouvements des femmes, pour l’environnement, pour les droits de l’homme, sociaux et de développement. Le recoursà cette démocratie, poursuit la même source, permettra le développement des affaires locales et nationales, la consolidation de la volonté politique des élus,l’amélioration dela sécurité sociale et l’éducation à une culture du consensus. Aussi, elle contribue au soutien de la participation civique en influençant la prise de décision publique, en assurant la transparence, en renforçant le principe de lier la responsabilité à l’imputabilité et en consolidant la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques.
Comment améliorer l’engagement citoyen ?
Pour l’AMCDD, l’amélioration de l’implication des Marocains dans le processus d’élaboration des projets de développement du territoire repose sur plusieurs facteurs. Il faut d’abord assurer une coordination et une intégration optimales entre le travail et les efforts des institutions déconcentrées et décentralisées avec les autres acteurs économiques, associatifs, académiques, etc.Il est également important de résoudre la problématique du partage de l’information, tout en accélérant la transformation numérique de l’administration territoriale.
Autre problématique à résoudre selon l’Alliance : l’absence d’un système d’information unifié et partagé par toutes les parties concernées.La note révèle que«les collectivités ne disposent pas d’un système d’information spécifique à leur domaine territorial reposant sur des mécanismes garantissant une approche coopérative et intégrée incluant les différents intervenants».
L’AMCDD appelle aussi à la mise en place d’un système d’information efficace et de le partager avec toutes les parties, tout en s’assurant de sa compatibilité avec les besoins de chacune. Elle propose aussi de créer un observatoire territorial pour collecter les données nécessaires à l’accompagnant des autorités. Cet observatoire pourrait prendre la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP) en partenariat avec les universités, le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les intérêts déconcentrés, les associations d’élus et les acteurs de la société civile, suggère l’Alliance.
Afin de réussir le processus de construction participative, l’AMCDD estime qu’il faut :
- Faire des propositions au regard de l’arsenal juridique et organisationnel actuel qui est donné aux groupes ;
- Gérer les relations avec les élus actuels sur la base de leur fonction actuelle et des rôles que la loi leur autorise pour une durée de six ans ;
- Superviser et suivre le rythme du processus ;
- Élaborer un programme de travail qui ne soit pas lié au budget dont dispose la collectivité, mais proposer des projets qui répondent aux besoinsde la population.
Enfin, l’Alliance recommande aussi de designerun groupe de travail chargé de la construction participative ;d’élaborer un programme de mécanismes de participation ;de fixer des objectifs et des indicateurs de réalisations et de suivi de la participation effective ;de définirlesréférences et les critères à respecter ou à prendre en compte dans les schémas territoriaux ; d’encourager des modes de participation innovants tout en adaptant les expériences internationales en la matière ; demettre en place un mécanisme de production et de diffusion d’informations et d’évaluation régulière.
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