La dette publique (hors dette sociale et des entreprises publiques) a atteint 735 milliards de DH, cette année et équivaut à 68% du PIB. Elle a plus que doublé en dix ans. Lorsque vous êtes dans un régime de croissance molle et que les recettes d’impôts ne sont pas consistantes pour couvrir les dépenses, vous empruntez pour couvrir le déficit. Sur les dépenses, il y a eu des ajustements avec la suppression des subventions, mais le train de vie de l’Etat continue de peser sur les finances publiques.
La rentabilité des investissements mis en cause
Une autre faiblesse est la faible efficacité des investissements. Le Maroc investit massivement, aux alentours de 30% de son PIB chaque année, mais les résultats sur la croissance sont limités. L’activité a progressé en moyenne autour de 3% sur les dix dernières années, trop faible pour accroître les recettes, même s’il existe un potentiel important juste en élargissant l’assiette. Pour l’instant, le Maroc est obligé de vendre les bijoux de famille (comme la cession de 8% de Maroc Telecom récemment) pour atténuer le déficit et de recourir aux emprunts pour le financer.
Un risque pour les générations futures
A chaque nouvelle publication des statistiques sur la dette, les commentaires sont parfois acerbes sur son poids et les risques pour les générations futures. A 68% du PIB, l’endettement est à lisière du seuil critique pour les économies similaires à celle du Maroc. Une façon d’appréhender le poids de la dette est de la rapporter au nombre d’habitants. Chaque marocain devrait débourser plus de 20.000 DH pour rembourser la dette. C’est 10.000 DH de plus qu’il y a dix ans.
Une structure pourtant saine
Toute dette est remboursable avec des intérêts. Cependant, sa structure peut donner quelques indications sur les risques encourus. Dans le cas du Maroc, une grande partie de la dette est en dirham c’est-à-dire emprunté auprès des investisseurs locaux. Lorsque la dette est aux mains de créanciers étrangers, les conséquences en cas de difficultés financières peuvent être bien plus sévères. La Grèce peut en témoigner. Aujourd’hui, seulement 20% de la dette marocaine est détenue par les bailleurs de fonds étrangers (créanciers bilatéraux, multilatéraux et le marché financier international). Cette dette est essentiellement souscrite à taux fixe. Par ailleurs, pour atténuer le risque de change la structure de la dette par devises est en train d’évoluer vers celui du panier de cotation du dirham (60% euros et 40% dollars).
Aujourd’hui, les marges de manœuvre au niveau de la dette sont limitées et il faudra trouver d’autres moyens que budgétaires pour relancer la croissance.
Bourse de Casablanca : quels sont les enjeux du lancement du marché à terme ?
Économie - Le lancement du marché à terme à Casablanca marque une avancée significative pour les infrastructures de marché de capitaux.
Ilyasse Rhamir - 13 novembre 2024Pourquoi le gouvernement s’oppose-t-il à l’exonération fiscale des associations ?
Économie - Fouzi Lekjaa souligne que certaines organisations évolue à la frontière entre l’activité caritative et commerciale.
Mbaye Gueye - 13 novembre 2024COP29 : le Maroc pionnier de l’adaptation climatique
Économie - Aziz Akhannouch, a mis en lumière les efforts du Royaume en matière d’adaptation climatique lors du sommet de la COP29 à Bakou.
Ilyasse Rhamir - 13 novembre 2024Défis budgétaires : quelle est la stratégie de l’État ?
Économie - Le bulletin de statistiques des finances publiques d’octobre 2024 met en lumière les principales tendances des finances publiques.
Ilyasse Rhamir - 13 novembre 2024Ryanair lance une nouvelle ligne reliant Dakhla et l’Europe
Mbaye Gueye - 13 novembre 2024Gigafactory: la CDG signe un MoU avec une entreprise chinoise
Mbaye Gueye - 13 novembre 2024LGV Kénitra-Marrakech : le chantier accélère
Économie - Le projet LGV reliant Kénitra à Marrakech, fait appel à plusieurs entreprises, chacune spécialisée pour un segment précis.
Ilyasse Rhamir - 13 novembre 2024Parlement : les mesures douanières et fiscales au cœur des amendements du PLF
Économie - Plusieurs amendements au PLF 2025 ont été examinés, avec un accent particulier sur les mesures douanières et fiscales.
Mbaye Gueye - 13 novembre 2024Akkan : épopée de la première plateforme de crowdfunding marocaine (Interview)
Économie - En mai 2024, Akkan, première plateforme de crowdfunding marocaine, a été agréée par la Banque centrale. Histoire de cette épopée.
Sabrina El Faiz - 21 juin 2024MEDZ et Safran : implantation d’une nouvelle installation dans MidParc
Économie - MEDZ et le Groupe Safran ont formalisé un accord pour l'implantation d'un nouvel atelier de maintenance des moteurs LEAP.
Farah Nadifi - 1 novembre 2024Banques : le besoin en liquidité atteint 131,6 MMDH au T3 2024
Économie - Le besoin en liquidité des banques marocaines a atteint 131,6 MMDH en moyenne hebdomadaire au troisième trimestre 2024
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Le Trésor place 10,5 MMDH d’excédents de trésorerie
Économie - La Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE) a réalisé quatre opérations de placement des excédents de trésorerie, totalisant 10,5 milliards de dirhams (MMDH).
Mbaye Gueye - 27 décembre 2024Contribution professionnelle unique : mode d’emploi
Mohamed Laabi - 18 janvier 2021Infrastructures en Afrique : ouverture du 2e Sommet de Dakar
Afrique, Économie, Économie - Les travaux du deuxième Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique se sont ouverts à Diamniadio.
Manal Ben El Hantati - 3 février 2023Rabat : un nouvel hôpital universitaire de pointe pour 2025
Économie - BYMARO confirme son expertise avec la construction prochaine de l'hôpital universitaire international Mohammed VI de Rabat.
Chaima Aberni - 22 mai 2024