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Le deuxième jour de la visite de travail d’Antony Blinken, secrétaire d’État américain, au Maroc a été très chargé. En effet, le responsable a tenu ce mardi à Rabatune réunion avecle Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, durant laquelle ils se sont engagés à renforcer les liens économiques et à encourager les investissements entre leurs pays.
Akhannouch a ainsi évoquéplusieurs stratégies et projets que le gouvernement marocain a mis en place pour atténuer les effets de la pandémie de la Covid-19, relancer les investissements et redynamiser l’économie nationale. Les deux responsables sont également revenus sur les défis mondiaux actuels et sur les moyens de les surmonter.Ils se sont surtout attardés sur la hausse des prix des produits de première nécessité et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Le Millennium Challenge a également été abordé lors de cette réunion, Aziz Akhannouch confirmant que le Maroc continuera deremplir ses obligations dans le cadre de ce programme. Notons que le Millennium Challenge Corporation est une agence d’aide étrangère américaine qui accorde des subventions aux pays en développement en fonction de ce que les États-Unis considèrent comme de bonnes politiques économiques et un potentiel de croissance économique. Le Royaume a été l’un des premiers pays à intégrerce programme lorsqu’il a été fondé en 2004.
Akhannouch et Blinken ont ensuite parlé de l’importance de maintenir les relations de longue date entre les États-Unis et le Maroc, et ont exprimé leur intention de poursuivre leur coopération dans des questions d’intérêt commun, tant dans les domaines politiquequ’économique.
À l’issue de cette réunion,Blinken a exprimé sur Twittersa satisfaction quant aux échanges avec le Chef du gouvernement, citant les efforts déployés pour faire progresser le leadership économique du Maroc en Afrique.
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Sahara : le soutien infaillible des USA
Plus tôt dans cette même journée du 29 mars, le secrétaire d’État américain a réitéré l’engagement de l’administration de Joe Biden à continuer de soutenir les réformes de développement menéespar leMaroc. Blinken a fait ses remarques lorsd’un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères, de la Cooperation africaine et des Marocains résident à l’étranger, Nasser Bourita. Les réformes en question couvrent différents domaines, notamment l’autonomisation des femmes, l’économie, l’éducation et la création d’emplois, entre autres.
Le responsable américain a tenu à préciser que son arrivée au Maroc faisait suite à sa participation au Sommet du Néguev qui s’est tenu en Israël dimanche 27 et lundi 28 mars. «Nous avons discuté d’un large éventail de domaines», a-t-il déclaré, soulignant l’impact positif de la «normalisation» des liens diplomatiques entre les pays arabes et l’État hébreu. De plus, Antony Blinken a mis en avant la contribution du Royaume à la sécurité et à la stabilité régionales, saluant son engagement et ses efforts dans la lutte contre le terrorisme.
S’agissant du conflit du Sahara, il a renouvelé l’engagement des États-Unis à soutenir le processus politique dirigé par les Nations Unies (ONU), qui vise à trouver une solution politique mutuellement acceptable. Le responsable a également réitéré le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Maroc, rappelant que Washington continue de considérer le plan d’autonomie marocain comme l’initiative la plus sérieuse et la plus crédible pour parvenir à une solution au différend du Sahara.
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Une coopération de longue date
Commentant les liens entre le Maroc et les États-Unis, Antony Blinken a évoqué l’accord de libre-échange (ALE) que Rabat et Washington ont signé en 2004. Cet accord est entré en vigueur en 2006, profitant aux deux peuples, aux entreprises marocaines et américaines, et au-delà, a-t-il affirmé.
Au cours de leur réunion, Bourita et le secrétaire d’État américain ont discuté des mécanismes susceptibles d’accroître la coopération économique entre les deux pays. Les États-Unis ont également annoncé qu’ils prévoient d’aider le Maroc à surmonter les défis posés par la sécheresse. «Nous faisons ce que nous pouvons pour aider à atténuer la crise de la sécheresse», aassuré Blinken, notant que des experts du département d’État consultent directement les responsables marocains pour aider le pays à accroître la conservation de l’eau et à atténuer les effets du stress hydrique. Il a de ce fait expliqué que la conférence de ce mercredi à Casablanca sera consacrée aux questions relatives à l’eau, dans le cadre de discussions entre de hauts fonctionnaires et des représentants du Maroc et des États-Unis.
Enfin, pour Blinken, la crise de l’eau, en plus des questions économiques, a un fort impact sur le coût des denrées alimentaires. Il a ajoutéqu’en plus«ces crises sont affectées par la “guerre russe” en Ukraine». Critiquant Moscou,le responsable américaina avancéque l’«agression» de la Russie entraîne une pression économique accrue, notamment une pénurie de blé. «Nous discutons de la manière dont nous pourrions atténuer cette crise», a-t-il expliqué, exhortant la communauté internationale à condamner «l’agression russe».
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