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Pour le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, les dernières pluies qu’a connues le Maroc ont été très bénéfiques pour le secteur agricole, notamment les culturesde céréales. À l’issued’une réunion sur le programme des cultures de printemps dans le cadre de la campagne agricole actuelle, le responsable a souligné que «cette année a connu un déficit hydrique extrêmement important jamais connu depuis 1981, mais depuis le début de mars les pluies sont revenues d’une manière régulière».
Le ministre a assuré que ces averses ont eu un «impact immédiat sur les cultures qui n’ont pas encore été totalement détruites comme les céréales»,notant : «on est pratiquement sur un million d’hectares de céréales qui peuvent connaitre un rattrapage extrêmement important». Aussi, il a avancé que ces pluies ont profitéà l’ensemble du couvert végétal, et particulièrement aux parcours. Cet impact très positif contribuera à l’allègement dela pression sur le cheptel, sur les éleveurs, sur les productions de viandes et les productions laitières, a-t-il avancé.
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Impact positif sur le secteur agricole
Prenant également part à la réunion sur le programme des cultures de printemps, Nabil Chaouki,directeur de développement des filières de production au sein du département de Sadiki, a livré d’autres précisons au sujet des dernières précipitations. Il a expliqué quela répartition régionale des précipitations recensées durant le mois de mars 2022 «est de l’ordre de 60 mm, soit une hausse de 46% par rapport à la moyenne de 30 ans (41 mm) et de 52% par rapport à la campagne précédente à la même date (39 mm)».Selon lui, ces pluies pourraientaccélérer le rythme d’installation des cultures de printemps, le redressement de la situation des céréales d’automne en bour favorable (blés et orge). Elles pourraient également, poursuit-il, améliorer et renforcer l’ensemble ducouvert végétal, particulièrement les parcours, redynamiser les travaux d’entretien, consolider les retenues des barrages à l’usage agricole et les niveaux des nappes phréatiques et donner un nouveau souffle à l’arboriculture fruitière (agrumes, amandier, olivier, arganier…).
De son côté, Mustapha Chehhar, directeur du domaine vert au groupe Crédit Agricole du Maroc (CAM), a indiqué que le CAMs’engage à accompagner financièrement les agriculteurs pour qu’ils puissent profiter des précipitations du mois de mars et accélérer l’installation des cultures printanières. Le Groupe bancaire cherche en ce sens à redynamiserla campagne agricole 2021-2022, et ce, grâce à «l’implémentation du dispositif CAM d’atténuation des impacts du retard des précipitations, l’opération “Istidrak Al Mawssim Al Filahi” et le produit “Filaha Rabiiya” (majoration exceptionnelle des normes de financement des cultures printanières)».
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Banque mondiale
Par ailleurs, la Banque mondiale a décidé de débloquer un prêt de 180 millions de dollars pour soutenir le Maroc. Ce financement sera octroyé au Projet pour une gestion de l’eau résiliente et durable dans l’agriculture (RESWAG), afin de «renforcer la gouvernance des ressources hydriques dans le secteur agricole, améliorer la qualité des services d’irrigation et à élargir l’accès des agriculteurs à des conseils techniques dans ce domaine».
Notons que l’agriculture, dont les revenuscontribuent à 21% au PIB national, contribue aussi à près de 39% au marché del’emploi du pays. Ainsi, le prêtde la Banque mondiale servira à appuyer ce secteur vital pour le Royaume, tout en se conformant à la vision de la stratégie Génération Green, du Plan national de l’eau et du Nouveau modèle de développement.
S’agissant du programme RESWAG,il repose surtrois volets principaux, dont lepremier vise à améliorer le cadre de gouvernance de l’eau et garantir des prélèvements durables dans le secteur agricole. Le deuxième volet concerne la mobilisation de services d’irrigation et de drainage climato-intelligents, grâceau déploiement de techniques de conservation de l’eau sur de nouvelles surfaces. L’objectif est de renforcerla résilience aux sécheresses, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le stockage de carbone dans les sols. Enfin, le dernier volet prévoit d’accompagner 23.500 agriculteurs en leur offrant des services de conseil pour optimiser les investissements, la résilience climatique et la productivité de l’eau.
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