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Crédits Oxygène et Relance : activation du rééchelonnement

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Afin d’atténuer les effets de la conjoncture difficile que travers le pays, le gouvernement a décidé de rééchelonner les crédits « Oxygène et Relance » pour une durée pouvant atteindre trois ans. Une mesure qui sera effective à partir de la semaine prochaine. Les détails.

Le 10 mars dernier, lors d’une réunion de travail entre le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), Tamwilcom et l’Office des changes, l’exécutif avait décidé de renforcer l’appui au financement du cycle d’exploitation et la relance de l’investissement des entreprises. Pour ce faire, les plafonds de garantie au titre de l’offre classique « Tamwilcom » ont été relevés afin d’augmenter le potentiel d’offre de crédits de trésorerie. Ils passent ainside 20 millions de DH (MDH)à 30 MDH. Aussi, l’exécutif avait promis de rééchelonner les crédits « Oxygène et Relance » pour une durée pouvant atteindre trois ans. Selon une source bancaire, Tamwilcom a finalisé les modalités pour concrétiser ces mesures de soutien dès la semaine prochaine.

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Rééchelonnement des crédits

Cette mesure tombe à pic puisque les crédits de trésorerie garantis par l’État sont arrivés à échéance en ce début d’année 2022, créant une pression supplémentaire sur les trésoreries des entreprises. Elle permettra de laisser du temps aux entreprises pour reconstituer leurs liquidités. Letype d’entreprises qui vont bénéficier du rééchelonnement des crédits n’a pas encore été annoncé. Mais selon notre source, pour bénéficier du rééchelonnement des crédits Damane Oxygène et Damane Relance, les entreprises doivent passer par leurs banques. Un process qu’elles connaissent bien puisqu’il a été déjà pratiqué pendant la crise de Covid-19. Mais attention si rééchelonnement il y a, il doit se faire non seulement sur les crédits Oxygène et Relance, maissur l’ensemble des crédits de l’entreprisemême ceux non garantis par l’État. Pour rappel,la garantie ne confère pas un caractère spécial au crédit, qui reste un crédit bancaire régit par les règles bancaires de gestion de crédit, et ce, de son octroi jusqu’à son remboursement intégral. Autre condition imposée : si l’entreprise souhaite bénéficier d’un différé d’un an, elle ne doit pas distribuer de dividendes pendant la période cette période. Si l’entreprisen’arrive pas à honorer ses engagements à la date d’échéance de la ligne, l’interdiction de distribution de dividendes restera effective.Enfin,le rééchelonnement ne sera pas sans frais pour les entreprises. Notre source nous a confié qu’une hausse des taux est prévue (entre 0,25 pointet 0,50 point).Elle dépendra de la durée de rééchelonnement comprise entre 12 et 36 mois.

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Quelles entreprises bénéficiaires ?

Les crédits Oxygène et Relance ont été mis en place en 2020 sur décision duComité de veille économique (CVE) afin d’atténuer les effets de la crise induite par laCovid-19 et ses impacts sur les entreprises. Ces mécanismes de garantie ou produits Covid-19 ont permis de garantir près de 200.000 crédits pour un montant global de plus de 16,2 milliards de DH (MMDH) ayant généré près de 15 MMDH d’engagements.Le produit « Oxygène » a été souscrit surtout par lesTPME impactées par la crise (chiffre d’affaires ne dépassant pas 200 MDH), mais aussi par les entreprises de taille intermédiaire réalisant un chiffre d’affaires entre 200 et 500 MDH et dont l’activité a été impactée par la crise.C’est un dispositif permettant de relancer l’activité des entreprises à travers la garantie des crédits destinés à financer leurs besoins en fonds de roulement, remboursables sur une durée de sept ans, avec deux ans de différé.

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Le produit « Relance » est pour sa part destiné au tissu des entreprises ayantpour objet la production de biens ou de services et qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 10 MDH. Ces sociétés ont aussiun ratio de dettes bancaires à court, moyen et long terme/excédent brut d’exploitation inférieur ou égal à 7. Tout comme « Oxgène », le crédit « Relance » est remboursable sur une période n’excédant pas sept ans, dont deux ans de différé maximum.

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Cette mesure de soutien aux entreprises demeure insuffisante au vu des grandes difficultés rencontrées par le tissu économique en cette année 2022. Le gouvernement devrait se pencher très rapidement sur d’autres moyens à même de soulager des sociétés fragilisées par les impacts de lapandémie et assommées par les effets de laguerre en Ukraine.

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