Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Déficit budgétaire : l’étau se resserre

Déficit budgétaire : l’étau se resserre

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La conjoncture pèse de tout son poids sur le budget de l’État. Les effets de la crise internationale avec le renchérissement des cours des produits énergétiques et alimentaires, sans oublier au niveau interne les impacts de la sécheresse, créent une pression sur les finances publiques. Quelle solution va adopter le gouvernement pour financer son déficit ?

Temps de lecture : 3 minutes

Guerre en Ukraine, sécheresse, inflation… Autant de facteurs qui pèsent lourdement sur les finances publiques. La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin février 2022 fait ressortir un déficit budgétaire de 10,5 milliards de DH(MMDH), indique le ministère de l’Économie et des Finances. Et encore, les dégâts ont été limités par une augmentation des recettes (+3,3 MMDH), plus importante que celle des dépenses globales (+1,2 MMDH).

La compensation explose

Avec un taux d’exécution de 31%, les charges de la compensation ont augmentéde 2,4 MMDH. Rien d’étonnant quand on sait que le cours du gaz butane a atteint une moyenne de 856 $/T, contre près de 539 $/T à fin février 2021.Invité de l’émission “Décryptage” diffusée dimanche sur MFM, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a assuré que le gouvernement cherche à mobiliser des ressources financières supplémentaires sans recourir à une Loi de finances rectificative. Au titre de l’année 2022, l’État compte consacrer 3 MMDHpour compenser les tarifs de la farine, et 10 MMDH supplémentaires pour la compensation du gaz butane, a précisé le ministre. Toujours est-il qu’à fin février, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l’ordre de 19 MMDH. Ce besoin, augmenté du flux net des placements sur le marché monétaire (-7,3 MMDH) et de la baisse des dépôts au Trésor (-0,8 MMDH), a été couvert par le recours au marché de la dette intérieure et la mobilisation de financements extérieurs pour des flux nets respectifs de 21,7 MMDH et 0,9 MMDH.

Quid de l’emprunt national ?

Avec cette conjoncture difficile, l’État va certainement recourir à l’endettementpour financer son déficit. Avec la guerre en Ukraine, une sortie à l’international serait hasardeuse avec un coût exorbitant. Il est quasiment impossible de réaliser une levée similaire à celle du 9 décembre 2020 et d’obtenir troismilliards de dollars à des taux allant de 2,375% à 4% pour les trois tranches.Surtout que les taux d’emprunts des États ont de nouveau bondi ce lundi, sur fond de flambée de l’inflation et de craintes de resserrement monétaire. LaRéserve fédérale américaine devrait aussi annoncer sa première hausse de taux depuis fin 2018. Quid du grand emprunt national annoncé par l’ex-argentier du Royaume, Mohamed Benchaâboun ?Ciblant les particuliers par la voie d’une exonérationde30% de taxes sur les intérêts des produits financiers,il s’agirait d’une opération visant à mobiliser l’argent qui se trouve dans les coffres-forts et dans le circuit informel et qui est estimé à 340 MMDH. Cette épargne nationale permettrait de surmonter les difficultés liées à l’asphyxie financière qui se profile. Mais, nombres d’expertsjugent cet emprunt nationaltrop coûteux aussi bien pour l’État que pour l’économie en général. Ce scénario semble donc abandonné par l’actuel gouvernement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Banque mondiale : le Maroc face à un ralentissement économique en 2024

Alors que les prévisions économiques mondiales peinent à retrouver leur lustre d'antan, le Maroc se trouve à un carrefour important. Selon d…

Transition digitale : que doit faire le Maroc ?

La pandémie de COVID-19 a accéléré la transition digitale, révélant l'importance cruciale de ce secteur dans la résilience économique et la …

Emploi et investissement : Akhannouch défend son bilan

Cette séance a été l'occasion pour le chef du gouvernement de justifier les choix d'investissement effectués. Il a présenté les divers plans…

Gotion High-Tech au Maroc : la révolution Gigafactory

C’était le 6 juin dernier. La cérémonie de signature officielle de la convention d'investissement stratégique pour la construction d'une usi…

Casablanca : le prince héritier Moulay El Hassan lance la construction de la station de dessalement

Le prince héritier Moulay El Hassan a procédé, lundi à la Commune Lamharza Essahel, dans la province d’El Jadida, au lancement des travaux d…

Capital Investissement : un record de 3 milliards de DH en 2023

En 2023, les levées de fonds ont atteint un montant historique de 3 milliards de dirhams, mobilisés pour l'investissement au Maroc. Ce recor…

Agriculture : résilience et adaptation face aux défis climatiques

Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, a présenté devant la Chambre des conseillers un rapport détaillant l'état des ressources hydrique…

Aviculture, un secteur volatile ?

Du côté des volatiles, parfois ça va, parfois ça ne va pas. Les dernières données publiées par la Fédération interprofessionnelle du secteur…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire