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Rabat a été le théâtre d’actes de vandalisme dimanche à la fin du match entre l’AS FAR et le Maghreb de Fès pour le compte des 16e de finale de la Coupe du Trône de football. Ces actes de vandalisme ont fait plusieurs blessés à différents degrés, dont des éléments, dela police et des forces auxiliaires sans parler des dégâts matériels enregistrés dans lesinstallations et dépendances du stade et de véhicules sur le parking du Complexe sportif Moulay Abdellah. Dans le détail, 85 policiers ont été blessés à différents degrés, dont 63 transférés au Centre hospitalier universitaire Ibn Sina, 14 admis à l’Hôpital des Spécialités et 8 autres à l’hôpital militaire de Rabat, ajoute le communiqué. Le DGSN parle aussi de 18 éléments des forces auxiliaires présentant des blessures, hématomes et ecchymoses et57 supporters blessés. Les dégâts matériels sont considérables : installations et dépendances du stade dégradées, un motocycle incendié et 33 véhicules appartenant à la police et à des particuliers, garés à l’extérieur du stade, endommagés. Selon un assureur ayant requis l’anonymat, les dégâts sont évalués à plus d’un million de DH. Suite à ces actes, 160 individus, dont 90 mineurs, ont été arrêtéspour leur implication présumée dans le vandalisme lié au sport, le port d’armes blanches, l’ébriété manifeste, le jet de pierres couplé à la dégradation de biens publics et privés, outre l’incendie d’un véhicule.
De graves précédents
Hamza Bakkali, un supporter wydadi de 21 ans, a trouvé la mort dans de violents incidents lors d’un match ayant opposé le Wydad aux FAR (2-0) à Casablanca, au titre de la 25e journée de la Botola Pro en 2012. Lors de cette même rencontre, 62 membres des forces de l’ordre et plus de 100 supporteurs ont été blessés. La police a arrêté près de 400 personnes, mais seuls 46 d’entre elles, dont 13 mineurs, ont été déférées devant le procureur. Les Casablancais se souviennent aussi amèrement de la journée du 11 avril 2013. En marge d’un match opposant le Raja de Casablanca à l’AS FAR de Rabat, la métropole s’est transformée en unvéritable champ de bataille. C’était un jeudi, lorsqu’en fin de journée la Botola est devenue une guerre de supporters rbatis, venus en découvre avec les aficionados du club casablancais. Commerces saccagés, voitures et moyens de transports en commun vandalisés, femmes et enfants agressés et supporters grièvement blessés. La 23e journée du championnat annonçait un classico RCA-FAR qui se soldera par un score nul (1-1), mais c’est l’avant et l’après-match qui fera l’actualité, en dehors du Complexe sportif Mohammed V.De la gare ferroviaire aux stades, les supporters des militaires casseront tout sur leur passage :magasins, vitrines, voitures, cafés, tramway et même logements. Armés d’armes blanches et de pierres, les vandales ont semé la terreur dans la ville. Bilan de ce jeudi noir : 8 rames de tram, 7 autobus, 13 voitures et 15 locaux commerciaux réduits à néant.213 personnes ont été interpellées. Suite à ces graves incidents, les autorités activeront la loi n° 09-09 du 2 juin 2011 complétant le Code pénal. Elle réprimande lesviolences commises lors ou à l’occasion des compétitions ou des manifestations sportives. Mais cela n’arrêtera pas les incidents meurtriers de se poursuivreà un rythme moyen mensuel d’un ou deux incidents par ville.
Le problème des mineurs non accompagnés
Observant une recrudescence des actes de vandalisme lors des rencontres sportives, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) prend de nouvelles mesures anti-hooliganisme en 2015. La FRMF pointe du doigt »des personnes »qui n’ont aucun lien ni avec le football ni avec les valeurs du sport dans les stades et leurs entourages, en brandissant notamment des banderoles portant des slogans et des expressions incitant au hooliganisme, outre l’usage des fumigènes. La fédération dirigée par Fouzi Lekjaaappelle alors les dirigeants et responsables des clubs nationaux à se mobiliser en vue d’interdire aux mineurs non accompagnés l’accès aux stades, rappelant que les stades sont un espace pour répandre les valeurs sportives. «Une décision tout à fait superfétatoire, car les jeunes adolescents, constituant la principale majorité du public des stades de sports, ont su détourner les interdictions et continuer de se déchaîner sur les gradins», commentait alors le grand journaliste sportif Najib Salmi.En 2016, les autorités iront plus loin en interdisant l’accès au terrain pour les personnes impliquées dans des actes de violence avec la possibilité de les astreindre à résidence lors du déroulement des matchs. Une basede données relative à cette catégorie de personnes va même être créée. Mais toutes ces mesures ne semblent pas avoir porté leurs fruits.
Il suffit de scruter le quartier Maârif à Casablanca le jour d’un match de foot. « Zone à risque », le quartier est déserté par les citoyens alors que les commerçants sont obligés de fermer boutique pour éviter la casse. Les riverains du Complexe sportif Mohammed V, qui n’ont pas de places au garage, éloignent leurs véhicules des alentours du stade. La vie normale ne reprend que deux heures après la fin de la rencontre. Une aberration qui nuit profondément à la beauté du football et à son esprit.
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