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Il y a deux ans, jour pour jour, le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) accordait à la maladie son statut pandémique. Pendant ces deux années, le virus a fait 16.033 morts et 1.161.925 contaminés au Maroc. Le pays a cependant multiplié lesefforts pour protéger la santé des citoyens, notamment enlançant une large campagne de vaccination nationale, quià ce jour enregistre 24.765.480 personnes ayant reçu la première dose, 23.225.406 ayant reçu les deux injections et 5.932.065 ayant reçu la dose-rappel. Ainsi, deux Marocains sur trois sont déjà immunisés contre le virus. «Parmi les Marocains de plus de 12 ans et plus, plus de quatre Marocains sur cinq sont doublement vaccinés et neuf sur dix ont reçu au moins une dose», précise à L’Opinion docteur Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé.
Ce dernier explique que les indicateurs de la fréquence du virus affichent une tendance baissière avecun nombre de cas quotidiens à deux chiffres et un taux de positivité à moins de 1%. De plus, le recul du nombre de patients admis quotidiennementen réanimation (moins de dix) et du taux d’occupation des lits de réanimation dédiés à la Covid-19 (moins de 2%) indique que les indicateurs de gravité sont de plus en plus rassurants.Pour Dr Hamdi, les populations vont apprendre à vivre avec ce virus, qui ne représentera un réel danger que pour les personnes vulnérables non convenablement vaccinées. Grâce à l’immunité acquise par la vaccination et la forte propagation d’Omicron, il estime que «le virus ne constituera plus un problème de santé publique, mais un danger de santé individuel».
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Allègement des restrictions
En prenant en compte l’amélioration de la situation épidémiologique du Royaume, professeur Moulay Saïd Afif, président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM), estime que le retour à une vie normale pourrait être accéléré si le port du masque est maintenu.Que ce soitpour les prièresde Tarawih pendant Ramadan, pour les mariages, les fêtes ou pour tout autrerassemblement, le maintien de l’application de cette mesure pourrait à la fois contribuer à l’éradication du virus et à donner plus de liberté aux citoyens.
De plus, Dr Hamdi et Dr Afif soulignent que les voyages internationaux peuvent aussi reprendre sans crainte d’une nouvelle résurgence de la Covid-19. La présentation du pass sanitaire ou d’un test négatif avant l’embarquementainsi quela réalisation de tests aléatoires à l’arrivée sont désormais des mesures implémentées par plusieurs pays, dont leMaroc,pour l’accès ou la sortiede leur territoire.
Le président de la SMSMplaide même pour la suppression du test PCR pour les touristes étrangers, affirmant qu’un pass vaccinal valide est largement suffisant. Selon lui,un voyageur à jour dans ses vaccins et qui arrive d’un pays classé zone verte devrait pouvoir accéder sans contrôle supplémentaire au territoire marocain. Il ajoute qu’il n’y a aucun intérêt à maintenir cette obligation aux frontières du pays, car elle ne fait que décourager les touristes étrangers.
Il faut noter que malgré le protocole sanitaire en place pour l’accès et la sortie duRoyaume, l’Office national des aéroports du Maroc (ONDA) a révélé une montée en flèche du trafic de passagers dansles principaux aéroports nationaux depuis la réouverture de l’espace aérien. En effet, ces derniers ont recensé 660.045 arrivées et départs entre le 7et le28 février 2022. Durant cette même période, 5.714 vols internationaux ont été enregistrés, reliant le Maroc à l’Europe (64%), au Moyen-Orient (13%), au reste de l’Afrique (13%) et à l’Amérique du Nord (6%).
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La mise en garde de l’OMS
Du côté de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’agence onusienne, a prévenu que«cette pandémie est loin d’être terminée». Malgréla baisse constatée depuis quelque temps dans le mondedu nombre d’infections (-5%) et de mort(-8%) liés à la Covid-19,il souligne que «la pandémie ne sera finie nulle part si elle n’est pas finie partout». Le chef de l’OMS a évoqué en ce sens la recrudescence des infections dans la région du Pacifique occidental. Lors de son point de presse du mercredi 9 mars à Genève, il a averti : «le virus continue d’évoluer et nous continuons à faire face à des obstacles majeurs dans la distribution des vaccins, des tests et des traitements partout où le besoin s’en ressent».
Dr Ghebreyesus a déploré une forte baisse des tests de dépistage dans plusieurs pays, précisant que cela empêche l’OMS «de voir où se trouve le virus, comment il se répand et comment il évolue». Il a rappelé que la stratégie de tests en Afrique du Sud avait permis de détecter très vite le variant Omicron à la fin de novembre 2021. Cette soucheest aujourd’hui ultra-dominante et a touchédix millions de nouveaux cas la semaine dernière,note l’OMS, considérant qu’«il faut rester vigilant», surtout que plusieurs pays ont commencé à lever les restrictions sanitaires.
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Enfin, il faut préciser que ce vendredi 11 mars 2022, le monde entame officiellement sa 3e année sous pandémie de la Covid-19. À ce jour, le virus a contaminé 453.958.605 personnes et a fait 6.052.802 victimes.
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