La conférence de mercredi sur la commande publique s’inscrit dans le cadre des « Rencontres du Livre Blanc » de la CGEM que les dirigeants dupatronat tiennent à organiser régulièrement pour suivre les différents dossiers qui intéressent le monde de l’entreprise. Modérée par le vice-président de la Confédération et président de la commission dynamique régionale et PPP, Abdelkrim Mehdi, la conférence a vu la participation, outre les membres de la CGEM,des responsables étatiques, dont letrésorier général du Royaume et le wali directeur général des collectivités territoriales.
Lancement imminent de l’Observatoirede la commande publique
D’emblée, Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume, a tenu à planter le décor en annonçant le lancement imminent de l’Observatoire marocain de la commande publique. Cet organe va renforcer la transparence de la commande publique grâce à la publication régulière des indicateurs et des données qui s’y rapportent. Il est vrai que l’opacité est à même de décourager les opérateurs économiques. D’ailleurs, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) avaientappelé à améliorer l’aspect transparence dans toutes les opérations liées à l’État. Le futur Observatoire sera une entité d’incitation à la performance et à l’efficacité dans la préparation et l’exécution de la commande publique et permettra deréduire lespratiques illicites. De son côté, le patron des patrons, Chakib Alj, a assuré que les chefs d’entreprises ont besoin de visibilité quand il s’agit de commande publique, notamment sur les programmes et sur les taux d’exécution.
Lire aussi :Conjoncture : les entreprises meurent à petit feu
Une réforme nécessaire
Tout en reconnaissant que la réforme de la commande publique nécessiteun changement de culture et devolonté, Bensouda a soutenu que l’achat public est plutôt devenu un levier puissant de politique économique, de promotion de l’entreprise, de génération de la croissance pour l’économie nationale et de redistribution des ressources. Khalid Safir, wali directeur général des collectivités territoriales, a abondé dans le même sens. Pour lui, l’amélioration de l’écosystème de la commande publique au Maroc requiert des efforts tant au niveau réglementaire qu’opérationnel. Safir aplaidé pourla préférence nationale et pour quecertaines commandes publiques soient décomposées en lots pour encourager les soumissions notamment des PME et TPE. En fin connaisseur du fonctionnement des conseils communaux, l’ex-wali de Casablanca a expliqué que des schémas innovants peuvent s’avérer particulièrement intéressants pour des projets d’éclairage public, de décharges, de stations d’épuration et des équipements publics locaux, notamment les parkings, les gares routières et la gestion du stationnement.
Lire aussi :Abdelouafi Laftit appelle à la rationalisation de la gestion des budgets communaux 2022
Délais de paiement : un léger mieux
La question des délais de paiement a constitué l’un des axes majeurs de la conférence. Noureddine Bensouda a tenu à préciser que les délais de paiement de la commande publique ont été ramenés en moyenne à 18,6 jours en 2021. C’est une amélioration notoire par rapport à l’année 2017 (27,6 jours). Pour ce qui est des marchés publics, Bensouda a avancé queles délais de paiement ont été ramenés en moyenne de 58 jours en 2017 à 33,9 jours en 2021. Du côté du patronat, lors de sa prise de parole,le président du Groupe CGEM à la Chambre des conseillers,Youssef Alaoui, a noté que les délais de paiement en moyenne pour les TPE se sont allongés de 6 jours, passant à presque 280 jours sur la période de 2013-2020, alors que pour les PME, le délai moyen est passé à près de 129 jours et pour les grandes entreprises à 95 jours, enregistrant une baisse de 2 jours. Aux yeux de Abdellah El Fergui, président de la Confédération des TPE-PME, le retard dans le paiement par l’État est dû à des contraintes d’ordre réglementaire.Notre interlocuteur affirme que le retard dans le paiement des créances en souffrance est également causé par des procédures archaïques qui bloquent l’entrepreneur.«Ily a aussi les abus des présidents des communes, fonctionnaires ou cabinets d’études qui demandent des pourcentages ou des pots-de-vin», conclut-il.
Lire aussi :Délais de paiement des EEP : une nette amélioration, mais les écarts persistent
Aujourd’hui, pour les TPE qui constituent 98% des entreprises au Maroc,la commande publique reste synonyme de complexité et d’entraves. Pour les acteurs économiques dans leur ensemble, travailler avec l’Etat ne permet pas de créer de la valeur et de générer de la croissance parce qu’il reste l’apanage des grandes entreprises rodées au système ou aux firmes originaires de pays tiers qui ont des moyens incomparables avec ceux des opérateurs nationaux.
Mobilisation foncière : un moteur pour l’investissement au Maroc
Économie - Nadia Fettah a annoncé que près de 18.000 hectares de foncier public ont été mobilisés en 2024 pour soutenir des projets d’investissement.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Le Maroc se dote d’un cadre juridique pour les crypto-actifs
Économie - Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a annoncé que le cadre juridique régissant les crypto-actifs au Maroc est en phase d’adoption.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Trelleborg renforce sa présence au Maroc avec une nouvelle usine
Économie - La société suédoise Trelleborg, leader mondial des solutions polymères, a lancé la construction de sa nouvelle usine à Midparc.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Bank Al Maghrib : réduction du taux directeur à 2,5%
Économie - Le Conseil de Bank Al Maghrib (BAM) a annoncé, lors de sa dernière réunion trimestrielle, une baisse de son taux directeur de 25 points de base.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Cryptomonnaies : le Maroc se prépare à encadrer le marché
Économie - Les autorités financières nationales ont décidé de passer de l’interdiction pure à la régulation de la cryptomonnaie.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Attijariwafa bank : visa de l’AMMC pour l’émission d’un emprunt obligataire subordonné de 1,5 MMDH
Économie - L'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, vendredi dernier, un prospectus relatif à l'émission d'un emprunt obligataire subordonné d'un montant global maximal de 1,5 MMDH.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Entrepreneuriat : plus de 68.000 entreprises créées en 2024
Économie - Selon les derniers chiffres dévoilés par l’OMPIC, 68.263 entreprises ont vu le jour au Maroc au cours des 9 premiers mois de 2024.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Intermédiaires d’assurances : l’ACAPS a émis 284 décisions en 2023 (rapport)
Économie - L'ACAPS a émis 284 décisions relatives aux intermédiaires d'assurances en 2023, contre 264 décisions en 2022.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024AIF 2024 : signature de trois accords entre le Maroc et la BAD
Économie -Le gouvernement marocain a procédé à la signature de trois accords de financement avec la Banque africaine de développement (BAD).
Mbaye Gueye - 5 décembre 202470 millions de dollars pour moderniser la protection sociale
Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Hydrogène vert : Akhannouch émet la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre Maroc »
Aziz Akhannouch a émis la circulaire de mise en œuvre de "l’Offre Maroc" pour le développement de la filière de l’hydrogène vert.
Rédaction LeBrief - 11 mars 2024FMI : le Maroc est sur la bonne voie pour maîtriser le ratio dette/PIB
Économie - Selon le FMI, le ratio de la dette devrait continuer à diminuer pour atteindre 68,3% en 2025, 67,2% en 2026 et 65% en 2029.
Mbaye Gueye - 27 novembre 2024Un bug sur Google affichait l’euro à 18,54 DH, BAM dément
Économie - Mercredi soir, les Marocains ont retenu leur souffle après avoir constaté une chute soudaine de la valeur du dirham face à l’euro.
Hajar Toufik - 19 janvier 2023CNSS : rappel de l’amnistie
J.R.Y - 4 juin 2021Forum de la PME africaine: le Maroc, acteur engagé dans la dynamique d’intégration africaine (Akhannouch)
Économie - Aziz Akhannouch a indiqué que le Maroc est pleinement conscient des enjeux auxquels le continent africain est confronté.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024