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Enseignement : Benmoussa poursuit le dialogue avec les syndicats

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Dans un contexte tendu, marqué par la grève des enseignants contractuels, Chakib Benmoussa recevait ce mercredi à Rabat les principaux syndicats d’enseignement pour la reprise du dialogue social. Si les syndicats se disent «satisfaits» de la rencontre, la gronde des enseignants ne faiblit pas. Les détails.

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Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a tenu, mercredi à Rabat, une réunion avec les syndicats d’enseignement les plus représentatifs, afin de discuter d’une série de dossiers, parmi lesquels «la révision du statut des fonctionnaires du ministère», apprend-on d’un communiqué publié le même jour par le ministère.

Cette nouvelle étape du dialogue social s’est tenue dans un contexte de forte tension, marqué par la grève actuelle des enseignants-cadres des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) dits « contractuels », qui réclament leur intégration au statut général de la fonction publique, sans les restrictions et les conditions imposées actuellement. Entamée le 28 février dernier, la grève a été prolongée hier d’une semaine supplémentaire par la Coordination nationale des enseignants contractuels du Maroc (CNECM).

La CNECM a justifié cette prolongation dans un communiqué publié mardi, en affirmant que la marche pacifique de trois jours organisée par les enseignants la semaine passée avait été confrontée à une forte «répression» de la part des pouvoirs publics, critiquant l’approche sécuritaire du gouvernement contre les militants. Selon la Coordination nationale, les services de sécurité auraient arrêté une centaine d’enseignants lors de ces manifestations. La CNECM a qualifié ces interpellations d’«attaque visant les enseignants» et a souligné que ces actes démontrent «la détermination du gouvernement à humilier et à dégrader les enseignants»

Lire aussi : Enseignants contractuels : nouvelle grève nationale du 28 février au 6 mars

Benmoussa «à l’écoute» des contractuels, selon les syndicats

Les revendications des enseignants contractuels ont été mises sur la table par les syndicats au cours de la réunion, tenue ce mercredi avec Chakib Benmoussa, assure Mohamed Khoufaify, secrétaire général de Fédération Nationale de L’Enseignement (FNE) au sein de l’Union marocaine du Travail (UMT). 

«Concernant les contractuels, le ministre s’est dit prêt pour le dialogue», souligne le représentant syndical. «Nous sommes satisfaits de cette rencontre, c’est un bon début». Cette rencontre permettra «de renforcer davantage la confiance et le dialogue entre les diverses composantes du système éducatif afin de répondre aux problématiques du secteur», a estimé de son côté Youssef Alakouch, secrétaire général de la Fédération libre de l’enseignement. 

La réunion a été l’occasion «de mettre sur pied un comité de révision du statut des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale», a indiqué Chakib Benmoussa dans une déclaration à la presse, notant que la création d’un statut «avantageux et unifié» englobera «l’ensemble des catégories de la famille de l’éducation». Une prochaine rencontre se tiendra mercredi prochain, selon les informations rapportées par Mohamed Khoufaify à LeBrief.ma

Cette rencontre se tenait dans le cadre de l’application des dispositions de l’accord signé le 18 janvier dernier entre le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports et les cinq syndicats d’enseignement les plus représentatifs.

Signé le 18 janvier dernier, l’accord prévoit une batterie de mesures en relation avec les dossiers sur la table du dialogue : la révision du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale, et la mise en place d’un statut unifié englobant l’ensemble des catégories du système éducatif, ainsi que le règlement de plusieurs dossiers revendicatifs prioritaires, détaille le communiqué du ministère. Il s’agit notamment des questions liées aux cadres de l’administration éducative, des conseillers en orientation et planification pédagogique, des enseignants du primaire et du collégial chargés hors de leur cycle, des cadres d’enseignement titulaires de diplômes supérieurs ou de doctorat, précise la même source.

De son côté, la La CNECM a annoncé que des manifestations seront organisées,  le jeudi 10 mars, devant les tribunaux de première instance, afin de dénoncer l’arrestation des enseignants.

Lire aussi : Dossier des contractuels : une solution d’ici juillet selon Benmoussa

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