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Ce qu’il faut retenir de la visite de la sous-secrétaire d’État US au Maroc

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En visite de travail au Maroc, la sous-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman, a coprésidé avec Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, une session du dialogue stratégique Maroc–États-Unis. La responsable a profité de cette réunion pour souligner les relations prospères qui lient Rabat à Washington depuis près de 240 ans. Elle a aussi salué les efforts déployés par le Royaume pour assurer la stabilité au Moyen-Orient et au Sahel, tout en réitérant que son pays considère que le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara est sérieux, crédible et réaliste.

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Depuis la signature fin décembre 2020 de l’accord tripartite avec les États-Unis et Israël, le Maroc a reçu plusieurs responsables américains. Le dernier en date est Wendy Sherman, sous-secrétaire d’État américaine. Sherman est arrivée au Royaume le mardi 8 mars, dans le cadre d’une tournée quicomprend plusieurs escales, notamment la Turquie, l’Espagne, l’Algérie et l’Égypte. Avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, elle a coprésidé une session du dialogue stratégique Maroc–États-Unis.

Selon Sherman, «le Maroc et les États-Unis partagent un solide intérêt commun pour la promotion de la paix, de la sécurité et de la prospérité régionales». Elle a rappelé queles relations entre les deux pays remontent à 1787, année de la signature du Traité de paix et d’amitié maroco-américain. Il s’agit de «la plus longue relation diplomatique ininterrompue de l’histoire des États-Unis», s’est-elle félicitée à l’occasion de sa première visite au Maroc en qualité de sous-secrétaire d’État.

Ambassade US à Rabat

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Lutte contre le terrorisme

La responsable américaine a profité de cette occasion pour mettre en avant les efforts déployés par le Royaume pour maintenirla sécurité et de la stabilité régionales ainsi que la paix et à la prospérité au Moyen-Orient. Elle a ainsi profité de sa rencontre avec Nasser Bourita pour«remercier» le Maroc, «un partenaire stable, exportateur de sécurité pour son leadership en lien avec le Forum mondial de lutte contre le terrorisme et pour son rôle de soutien au sein de la Coalition mondiale pour vaincre le groupe terroriste Daech».

Elle a indiqué que le Royaume, en tant que membre de la Coalition internationale contre Daech, est unimportantacteur de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. D’ailleurs, c’est dans le cadre de son engagement contre ces fléaux qu’il va accueillir la prochaine réunion ministérielle de la Coalition en mai 2022, indique un communiqué conjoint ayant sanctionné cette session de dialogue stratégique. La même source ajoute que les deux parties ont une nouvelle fois affirmé leur volonté partagée de poursuivre leur forte coopération pour vaincre les groupes terroristes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Daech.

De plus, Wendy Sherman a exprimé son appréciation pour le soutien continu du Maroc aux exercices militaires multilatéraux « African Lion ». Grâce à ce partenariat en matière de sécurité et de défense, le Royaume participe chaque année à plus de 100 exercices et événements militaires avec les États-Unis. «La planification d’African Lion 2022, notre plus grand exercice annuel de formation en Afrique, est en cours. Nous sommes reconnaissants envers le Maroc qui continue d’accueillir cet événement», a-t-elle dit.

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Ukraine/Libye/Palestine

En marge de leur réunion, Sherman et Bourita ont échangé aussi sur une série de questions régionales, notamment l’Ukraine, le Sahel, la Libye et la Palestine. Le chef de la diplomatie marocaine a en ce sens réaffirmé l’importance du respect del’intégrité territoriale, la souveraineté et l’unité nationale de tous les États membres des Nations Unies (ONU).

De son côté, la sous-secrétaire d’État américaine s’est attardée sur le «rôle positif» du Royaume dans la résolution de la crise en Libye. Elle a souligné l’importante médiation menée par Rabat en soutien aux efforts de l’ONU pour accélérer le processus du politique et pour accueillir le dialogue interlibyen. Les deux responsables ont assuré que leurs pays sontengagés en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la Libye, et qu’ils estiment que des élections nationales doivent être tenues dans les plus brefs délais pour sortir ce pays de crise.

Concernant la cause palestinienne, Nasser Bourita a évoqué le rôle fondamental des États-Unis dans la promotion d’une coopération tripartite (Maroc-USA-Israël), reposant sur une vision claire pour la réalisation de la paix au Proche-Orient. Une approchequi, selon lui,garantit le droit du peuple palestinien à établir son État indépendant sur les frontières de 1967, avec Al Qods-Est comme capitale.

Renforcement de la coopération Maroc-USA

La question du Sahara marocain a également été abordée lors de cette session de dialogue Maroc-États-Unis. WendySherman a ainsi assuré que Washington, comme Rabat, appuie les efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura. Elle fait savoir que son pays estime que le plan d’autonomie, proposé par le Royaume en 2007, représente une solution définitive au conflit artificiel autour du Sahara. «Nous continuons à considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, et en tant qu’approche pouvant répondre aux aspirations des populations de la région», a déclaré la diplomate américaine.

Par ailleurs, les deux parties ont de plus confirmé leur intention d’approfondir davantage leur coopération sur des questions d’intérêt commun. Dans leur communiqué conjoint, Bourita et Sherman ont expliqué que «le partenariat stratégique bilatéral entre le Maroc et les États-Unis est ancré dans des intérêts partagés en matière de paix, de sécurité et de prospérité régionales». Les deux responsables ont examiné aussi les différents domaines de coopération future entre le Maroc et les USA, et ce, pour«donner du tonus à leurs relations bilatérales pour amorcer ensemble une nouvelle étape à la mesure des aspirations des deux pays», a affirmé Nasser Bourita.

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Lors de son point de presse conjoint avec la sous-secrétaire américaine, le ministre a déclaré : «Nous avons souligné que les relations entre Rabat et Washington disposent des atouts et du cadre juridique nécessaires pour les hisser davantage et leur donner une teneur plus grande en vue d’entamer une nouvelle étape à la hauteur des aspirations des deux pays à faire face aux défis en place et examiner les priorités qui s’imposent aux plans régional et international». Pour lui, les relations maroco-américaines ont besoin d’être revigorées pourrelever les challenges et les priorités qui interpellent les deux pays dans l’environnement régional et international actuel.

En outre, le chef de la diplomatie marocaine a indiqué qu’une série de rencontres sont prévues avec des responsables américains au cours des mois à venir. Il s’agit de meetings programmés lors dela visite du secrétaire d’État Anthony Blinken en mai prochain pour présider la réunion de la Coalition internationale contre Daech, et lors de la réunion du Forum économique afro-américain, qui aura lieu en juillet à Marrakech.

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Journée de la femme

Enfin, vu que la visite de Wendy Sherman a coïncidé avec la Journée internationale des femmes, avec Nasser Bourita, la responsable a salué la commémoration de cette date en tant que jalon important dans la promotion et l’avancement des droits des femmes. Elle a insisté aussi sur la nécessité de poursuivre les efforts visant à renforcer l’inclusion des femmes et à réaliser la parité. D’ailleurs, elle a échangé avec le ministre des Affaires étrangères sur l’engagement commun des deux pays en faveur de l’égalité des sexes et de la promotion des droits des femmes et des filles. Bourita a pour sa part profité de cette occasion pour revenir sur les réformes engagées au Maroc au cours des 20 dernières années, «et qui ont connu un développement considérable en matière de promotion de la condition des femmes et de leur autonomisation sur les plans social, économique et juridique».

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