Le gouvernement espagnol a annoncé ce vendredi 4 mars, que plus de 1.000 migrants ont tenté d’entrer dans le préside occupé de Melilia. Cependant, «le franchissement a été évité» grâce à l’action conjointe des forces de l’ordre espagnoles et marocaines, a déclaré le ministre de l’Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska devant la presse.
Le jeudi, un autre groupe avait emprunté la même route. Au total, environ 1.200 migrants ont «commencé, vers 7h25 (6h25 GMT), à franchir la clôture […] lançant des pierres et utilisant des crochets et des bâtons contre les forces de sécurité » espagnoles, « après avoir débordé les forces de sécurité marocaines», a indiqué la préfecture de Melilia.
La journée du jeudi a été marquée par des violences, indiquent les mêmes sources. 25 agents de la Garde civile et deux membres de la police nationale ont été blessés au cours de l’opération, alors que des agents marocains ont également été blessés.
Cette nouvelle arrivée intervient au lendemain d’une tentative de franchissement d’environ 2.500 migrants africains, la plus massive jamais enregistrée dans ce préside, selon les autorités. 491 y sont parvenus et se sont dirigés vers le Centre de séjour temporaire pour immigrés (CETI).
En deux jours, plus de 800 migrants ont donc réussi à entrer dans cette ville occupée, contre 1.092 en 2021.
Ces entrées massives de migrants interviennent moins d’un an après celle de mi-mai 2021 à Sebta (plus de 10.000 migrants, en grande majorité des Marocains). Cette crise avait eu lieu dans un contexte de brouille diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, en raison de l’accueil en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Si les tensions se sont depuis apaisées, elles n’ont toutefois pas encore pris fin.
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