Accueil / Société

Médecins du secteur public : suspension de toutes les grèves et manifestations «signe de bonne foi»

Temps de lecture

Illustration. DR

Le syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé le 1er mars la suspension de toutes les grèves et manifestations prévues auparavant. Cette décision est un signe de bonne foi après la signature la semaine dernière d’un accord avec le gouvernement, répondant à la majorité du cahier revendicatif des médecins et des infirmiers du secteur. Revalorisation salariale, œuvres sociales et garanties professionnelles, l’exécutif vise à clôturer les dossiers les plus urgents avant l’adoption de la nouvelle loi portant sur la fonction de la santé publique.

Après des années de colère et de protestation, les professionnels de la santé publique ont enfin atteint leur objectif. Après la signature, la semaine dernière, d’un accord répondant à la majorité de leur cahier revendicatif, ces derniers ont annoncé la suspension de toutes les grèves et les manifestations qu’ils avaient prévues auparavant pour faire entendre leurs doléances. Dans un communiqué de presse, publié le 1er mars et dont LeBrief.ma détient copie, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) explique que cette décision représente un «signe de bonne foi» et en profite pour exhorter l’ensemble des médecins du secteur à y adhérer. Il a également appelé à la poursuite de la mobilisation de ses bureaux locaux et régionaux afin d’assurer l’organisation des assemblées publiques. L’objectif étant de maintenir la communication avec le syndicat pour consolider l’engagement sur le terrain et «de relever le défi de l’étape suivante, en créant ou renouvelant les bureaux, à l’horizon de l’achèvement du processus national global de restructuration».

Dr El Mountadar Alaoui, secrétaire général du SIMSP, nous a pour sa part confié que les représentations comme le personnel de la santé publique attendent désormais la suite des séances du dialogue social pour discuter et résoudre les autres problématiques du secteur. L’accord signé le 24 février, poursuit-il, est une première étape importante pour les échanges futurs avec le gouvernement, visant à garantir, in fine, une équité pour l’ensemble du secteur de la santé.

Lire aussi :Pénurie de personnel : le salaire des médecins du secteur public va augmenter

Vers l’adoption d’une nouvelle loi sur la fonction de la santé publique

Ainsi, après avoir apaisé les tensions avec les syndicats de l’Éducation nationale, en répondant favorablement à certaines de leurs demandes urgentes, le gouvernement s’est penché sur les doléances des médecins et du personnel de la santé du public. Suite à de multiples rencontres et discussions avec les syndicats de ce secteur, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, jeudi dernier, la cérémonie de signature de l’accord salvateur précité, et ce, en présence du ministre de la santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, et des représentants de l’Union marocaine du travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT), l’Union nationale du travail au Maroc? (UNTM) et l’Organisation démocratique du travail (ODT).

Comme souligné par SIMSP, le point principal de cet accord a été la revalorisation salariale des médecins du secteur public conformément à l’indice 509. À cet effet, la grille indiciaire des médecins, pharmaciens et dentistes va être amendée pour permettre une augmentation de salaire comprise entre 3.200 DH et 3.800 DH. Quant aux infirmiers et techniciens de santé diplômés d’État, ils bénéficieront d’une promotion, augmentant leur classement et donc leurs rémunérations.

Lire aussi :les infirmiers rejettent l’accord gouvernement/syndicats et appellent à une grève nationale

Concernant les autres revendications qui ont été acceptées, il s’agit de la révision à la hausse des primes relatives aux risques professionnels pour tout le personnel soignant et les cadres administratifs ainsi que le renforcement du soutien de la fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales au profit du personnel du secteur public de la santé.

Par ailleurs, les représentations syndicales du secteur et le gouvernement ont indiqué que le dialogue social va se poursuivre afin de couvrir l’ensemble des requêtes en suspens des professionnels du secteur, dont le droit à la démission et le droit de mutation.

Enfin, en répondant favorablement aux revendications de ce secteur, le gouvernement cherche à préparer le terrain pour la nouvelle loi relative à la fonction publique de la Santé. Cette dernière a pour ambition de transformer le métier de médecin dans le secteur public afin de le rendre plus attractif et ipso facto pallier la pénurie de cadres médicaux du Royaume. Notons qu’aujourd’hui le Maroc accuse un besoin criant de 32.552 médecins et de 65.044 infirmiers supplémentaires pour combler ce manque.

Lire aussi :Khalid Aït Taleb : le Maroc est prêt à accueillir des médecins étrangers

Dernier articles
Les articles les plus lu

Salé : une tentative de trafic de près de 5.000 comprimés psychotropes avortée

Société - La DGST a réussi à déjouer une importante tentative de trafic de substances psychotropes, mercredi après-midi.

Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024

Saisie record : 3,6 tonnes de drogue interceptées à Casablanca

Société - Les forces de l’ordre marocaines, en coopération avec les services douaniers, ont mis en échec une tentative de trafic de drogue au port de Casablanca.

Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024

Berkane lance son premier parking intelligent

Société - Le premier parking intelligent de Berkane a été officiellement inauguré ce mercredi à la place de la Marche Verte.

Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024

Violence domestique : les mentalités changent-elles ?

Société - Une conférence à Guercif sensibilise la population aux dangers de la violence domestique et à son impact dévastateur sur la société et les individus.

Farah Nadifi - 11 décembre 2024

Déclaration CNSS : un nouvel outil numérique

Société - Une solution numérique innovante sera déployée pour simplifier l’enregistrement des employés auprès de la CNSS.

Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024

Averses sporadiques avec risque d’orages, flocons de neige et gelée

Société - Un froid intense persistera durant la nuit et en début de matinée, avec des températures minimales oscillant entre -5°C et 0°C.

Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024

Le gouvernement annonce une feuille de route pour l’emploi

Société - Aziz Akhannouch, a présidé ce mardi une réunion axée sur les mesures stratégiques en faveur de l’emploi.

Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024

Mobilité urbaine intégrée : un avenir prometteur pour le Maroc

Société - Lors du Rail Industry Summit, une table ronde dédiée à la mobilité urbaine intégrée a souligné les synergies industrielles et d’ingénierie entre bus, tramway et train.

Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024
Voir plus

Palestine : Barid Al-Maghrib émet un timbre-poste arabe commun en solidarité

Société - Le groupe Barid Al-Maghrib a lancé un timbre-poste spécial intitulé Avec Gaza en signe de solidarité avec le peuple palestinien.

Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024

Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop

Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !

Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024

Quand l’ultime repos devient un luxe

Société - Le business de l'ultime repos au Maroc… quelle industrie étrangement florissante que celle de la mort et l'organisation des funérailles.

Sabrina El Faiz - 26 octobre 2024

RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques

Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.

Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire