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Intervenant ce mardi 1er mars devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, est revenu sur la situation hydrique préoccupante du Maroc. Il a entamé son exposé en déplorant que les réserves en eau des barrages du Royaume affichent des taux de remplissage en déclin, passant de 49,1% à fin février 2021 à 32,7% cette année, avec environ 5,3 milliards de mètres cubes (m3). Bien que ces retenues soient suffisantes pour approvisionner normalement toutes les grandes villes du pays, les agglomérations urbaines relevant des bassins hydrauliques de la Moulouya, Oum Er Rbia, Tensifet et Guir-Ziz-Rheris connaitront pour leur part des difficultés d’alimentation en eau en raison de la faiblesse des stocks de leurs barrages.
Nizar Baraka a expliqué quedes mesures d’urgence sont prévues pour éviter les ruptures d’alimentation en eau dans leszones concernéespar la diminution des retenues des barrages. Il s’agit de plusieurs conventions avec l’ensemble des intervenants, dont le coût s’élève à 2,42 milliards de DH (MMDH).1,318 MMDH sera ainsi consacré au bassin de la Moulouya, 202 millions DH (MDH) à Oum Er Rbia et 522 MDH à Tensifet.
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L’ampleur de la rareté des précipitations
Le ministre a également évoqué le recul du taux de pluviométrie enregistré à fin février dernier en comparaison avec la même période de l’année dernière. Ce tauxs’est situé entre 30 et 50% au niveau des bassins hydrauliques Guir-Ziz-Rheris et Drâa Oued Noun, entre 60 et70% dans les bassins du Loukous, du Bouregrag et Sakia El Hamra-Oued Eddaheb et de 71 à 80% au niveau des bassins Sous-Massa, Tensifet, Oum Er Rbia et Moulouya. Le responsable a noté aussi que le volume total de mobilisation des ressources en eau enregistrée, du 1erseptembre 2021 au 28 février dernier, dans l’ensemble des barrages du Royaumea atteint732 millions m3, affichant un déficit de 89% par rapport à la moyenne annuelle. Il ajoute que le taux actuel se situe à moins de 33% par rapport aux périodes de sécheresse des années 80 et 90,rappelant qu’au cours de ces années-là, le monde rural et les activités agricoles avaient été durement affectés.
Pour éviter de nouvelles crises à ce niveau, Nizar Braka a avancé que son département, en coordination avec les autres intervenants concernés, va mettre en place des cellules de veille dans toutes les provinces et préfectures souffrantd’une pénurie en eau. Aussi, la tutelle envisage d’accélérerles travaux d’alimentation des centres ruraux et douars grâce à un système hydrique durable inscrit dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. Il s’agit en plus de consolider les opérations de prospection des nappespour l’exploitation des eaux souterraines ainsi que l’économie en eau et la lutte contre les déperditions dans les réseaux de drainage et de distribution.
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Quid de la situation hydrique actuelle du Maroc
Nizar Baraka a par ailleurs indiqué que le programme national d’alimentation en eau potable et d’irrigation 2020-2027 prévoit la consolidation de l’approvisionnement des zones rurales, et ce, en mobilisant un budget de 27 MMDH. Ce renforcement concerne la généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural à travers des projets structurants et la lutte contre les précarités dans certaines zones. Et, poursuitle ministre, il s’agit en outre d’accélérer la réalisation des travaux de plusieurs chantiers portant sur 820 centres ruraux et plus de 18.000 douars.
Abderahim El Hafidi, directeur général (DG) de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), a pour sa part souligné les réalisations de l’ONEEliées à la gestion de l’eau. Il aannoncé en ce sensla construction de 92 stations de traitement, dont huit réservées au dessalement de l’eau de mer et onze autres spécialisées dans la déminéralisation des eaux saumâtres, ainsi que le creusement de 1.800 forages et puits. El Hafidi est également revenu sur l’état d’alimentation en eau potable prévu cet été, tout en affirmant que les sociétés chargées de la gestion déléguée dans les grandes villes seront approvisionnées d’une manière régulière et durable, sauf les villes d’Oujda et de Marrakech. Ces dernièrespourraient souffrird’un certain déficit à cause de la faiblesse du volume en ressources hydriques superficielles.
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