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Les recherches et les études effectuées pour élucider le phénomène d’effondrement des colonies d’abeilles ont attribué son apparition à une interaction de plusieurs facteurs notamment climatiques et environnementaux, a indiqué le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki.
Intervenant lors d’un colloque scientifique sur le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, le ministre a précisé que les facteurs climatiques sontliés à l’augmentation de la température et le déficit de précipitations, tandis que ceux environnementales sont liés à l’insuffisance des pâturages en quantité et en qualité, à l’état sanitaire des ruchers et les moyens de prévention utilisés, ainsi qu’aux conditions liées aux pratiques et à la conduite des élevages apicoles.
Il a, à ce propos, soulevé que les premiers résultats dégagés des investigations, toujours en cours, menée par l’Office national de sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA),ont montré que ce phénomène concerne «certains apiculteurs dans des zones précises avec des effets de degrés variables». Les analyses de laboratoires ont écarté «toute présence de maladie connue des abeilles» qui soit la cause de l’apparition de ce phénomène, a-t-il ajouté.
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Par ailleurs, le département de l’Agriculture a élaboré un plan d’action pour appuyer la filière et réduire les effets de ce phénomène. Il comprend plusieurs actions à savoir, la réalisation d’une compagne nationale de traitement contre la varroase (parasite) et la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation au profit des apiculteurs. Il s’agit aussi du renforcement du système national de surveillance et de suivi des mortalités et des disparitions des abeilles, de la conduite des travaux de recherche scientifique en relation avec ce phénomène, l’appui des apiculteurs touchés pour le repeuplement des rucheset de la mise en place d’une base de données nationale pour l’enregistrement des apiculteurs et leur traçabilité.
Côté chiffres, la filière apicole a connu une évolution importante avec une augmentationdu nombre d’apiculteurs (plus de 36.000) et des ruches (environ 1 million) et de la production de miel qui est de l’ordre de 8.000 tonnes, soit une valeur ajoutée de 822 millions de DH (MDH) et 2,45 millions de journées-travail durant la même année, a soutenu M. Sadiki.
De son côté, le docteur Abderrahman El Abrak de l’ONSSA a relevé que «plus de 36.000 apiculteurs (910.000 ruches en 2019) tirent leurs revenus totalement ou partiellement de cette activité». Ila souligné aussi le rôle de l’apiculture dans la pollinisation des plantes naturelles et cultivées, mettant en exergue les potentialités importantes du secteur au niveau national en raison de l’existence des ressources mellifères très diversifiés (forêts, cultures industrielles, plantes naturelles de montagnes…).
Il est à noter queles premières investigations entreprises par l’ONSSA sur le terrain ont mobilisé 32 équipes. Des enquêtes ciblées ont été menées dans 21 provinces et des prélèvement et analyses de laboratoire ont également été effectuées dans le cadre de ces investigations.
(Avec MAP)
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