Des manifestations ont éclaté ce dimanche dans plusieurs villes du Maroc. Un appel avait été lancé il y a une quinzaine de jours par le Front social marocain, entité regroupant plusieurs partis de l’opposition de gauche.
«Nous avons appelé à manifester ce dimanche, en hommage au Mouvement du 20 février 2011, mais également, car la conjoncture actuelle s’y prêtait fortement», explique Mounain Ouhdi, membre dirigeant du comité de suivi du Front social marocain. «La hausse des prix et la dégradation du pouvoir d’achat ne sont plus acceptables aujourd’hui».
À Rabat, des dizaines de manifestants ont notamment dénoncé la «vie chère» ainsi que le «despotisme et la corruption», selon des propos rapportés par un correspondant de l’AFP. Selon la même source, ils ont également appelé à la«liberté, la dignité et la justice sociale»et scandé d’autres slogans, déjà entendus lors des protestations du »Mouvement du 20 février » de 2011qui réclamait alors des réformes, plus de démocratie et moins de corruption.
«Le Mouvement du 20 février 2011 a fait du bien. Il a notamment amené la nouvelle constitution, qui contient des points positifs pour les citoyens marocains», reconnait le responsable du Front social marocain. «Le problème, c’est qu’il n’y a pas eu de concrétisation dans la loi».
52 points de manifestation à travers le pays
Des dizaines de personnes ont par ailleurs manifesté à Casablanca et à Tanger, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
«Hier, cela a dépassé nos attentes. Nous avons recensé 52 points de manifestation», se félicite Mounain Ouhdi, qui estime que des «milliers» de personnes étaient présentes pour protester.
Outre les manifestations, des accrochages ont également eu lieu ce dimanche dans un marché rural près de la ville de Kénitra, à la suite notamment de «spéculations inhabituelles au niveau du prix de certains produits de consommation», ont indiqué les autorités locales à la MAP. Ces dernièressont intervenues pour rétablir l’ordre et une enquête a été ouverte sur ces incidents, précisela même source.
Le gouvernement justifie l’inflation par le contexte international
Le gouvernement de Aziz Akhannouch fait face à la gronde de la rue en raison de l’inflation marquée qui touche le Maroc ces dernières semaines. La sécheresse qui frappe actuellement le Royaume semble impacter l’économie marocaine, très tributaire du secteur agricole.
«L’État devrait allouer (…) 3,8 milliards de DH jusqu’à fin 2022»pour la subvention du prix de la farine, promettait jeudi 17 février Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, lors d’un point presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement, tout en affirmant que «la hausse des prix de certains biens de consommation»s’expliquait«principalement par la reprise économique inattendue dans le monde et l’augmentation continue des prix des céréales et des produits pétroliers sur le marché international».
Le même jour, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, avait également invoqué le contexte international pour justifier l’inflation.
«Certes, le nouveau gouvernement n’est en place que depuis 100 jours, mais plusieurs promesses électorales auraient déjà pu être respectées pendant ce laps de temps», soutient Mounain Ouhdi. «Avec ces manifestations, nous avons envoyé un message clair».
Le Front social marocain explique désormais attendre «des mesures concrètes», telles que le support de la hausse des prix «par les lobbys qui détiennent la richesse et non par les ménages marocains», «l’élargissement du champ de la démocratie» ou encore «la libération des journalistes politiques enfermés».
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