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Par le biais d’une circulaire diffusée le 15 février auprès de ses délégations régionales et provinciales, la ministre du Tourisme Fatim-Zahra Ammor est venuepréciser les modalités de mise en œuvre du plan d’urgence annoncé par son département pour la relance du secteur touristique. En plus des mesures déjà annoncées comme le prolongement du versement de l’indemnité mensuelle de 2.000 DH durant le premier trimestre 2022 et le report du paiement des charges de la CNSS pendant six mois, «trois autres mécanismes de soutien sont mis en place», annonce la ministre dans sa circulaire.
Parmi ces mesures, l’appui de l’État pour la mise à niveau des établissements d’hébergement touristique, à travers une subvention à hauteur maximale de 10% du chiffre d’affaires réalisé au titre de l’année 2019 et plafonnée à 10 millions de DH (MDH)
Les deux autres dispositifsd’appui sont la prise en charge par l’État de la taxe professionnelle des établissements d’hébergement touristique, et la mise en place d’un moratoire au titre des crédits bancaires accordés aux établissements d’hébergement touristique.
Alors qu’elles avaient, dans un premier temps,été exclues du plan d’urgence, les agences de voyages ont finalement été intégrées à celui-ci. Le moratoire concernera effectivement les entreprises ayant des activités réglementées sous la tutelle du ministère en charge du tourisme, telles que les agences de voyages ou les restaurants classés, ainsi que les entreprises de transport touristique.
Des mesures insuffisantes ?
Pour rappel, le 18 janvier dernier, le gouvernement avait approuvé un plan d’urgence d’un montant de 2 MMHD, pour mettre en place des mesures de soutien à la trésorerie des 4.300 établissements d’accueil touristique classés et des transporteurs touristiques.«C’est déjà un pas que le gouvernement a fait pour aider le secteur», reconnait Salah Shakor, expert en gestion hôtelière et en tourisme et président fondateur de l’Association marocaine des experts et scientifiques du tourisme. «Mais ce n’est pas suffisant vu l’ampleur de la crise qu’a traversée le secteur. Espérons qu’au cours des prochains mois, l’État pourra revoir l’enveloppe budgétaire allouée à ces établissements, qui ont reçu un énorme coup de massue au cours des derniers mois».
Joint parLeBrief au moment de l’annonce du plan d’urgence en janvier dernier, Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), avaitégalement parlé d’un «premier pas» donnant «de l’espoir», bien qu’«incomplet». Contacté de nouveau par nos soins, suite aux nouvelles précisions relatives à ce plan d’urgence, il n’a pas été possible d’obtenir de nouvelles réponses de la part de la CNT.
«Il faut continuer à maintenir des mesures de soutien comme le retardement des traites, l’assouplissement des taxes, ou la prise en charge du personnel en chômage partiel», soutient de son côté Salah Shakor. «Mais le plus important, c’est de rouvrir prochainement les frontières maritimes, l’aérien, ce n’est pas suffisant».
Si les frontières aériennes sont désormais ouvertes aux vols en provenance et à destination du Royaume depuis le 7 février dernier, les frontières maritimes demeurent en effet pour l’heure toujours fermées.
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