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Le Maroc, quiparticipe ces 17 et 18 février au 6e sommet de l’Union européenne (UE) avec l’Union africaine (UA), est représentéà Bruxelles par une importante délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Ce dernier a donné lecturece vendredi du discours du roi Mohammed VI, qui présente les actions prioritaires visant à relever les défis qui entravent le développement du continent africain. Ainsi, pour le Souverain, les secteurs de l’éducation, de la culture, de la formation professionnelle, de la mobilité et dela migration sont des priorités pour leMaroc et l’Afrique, notamment dans le cadre de leur partenariat avec l’UE.
«D’abord et avant tout, parce que c’est sur la jeunesse – notre capital humain -que ces thématiques convergent et que c’est pour elle que le partenariat entre les deux continents doit investir, pour atteindre son plein potentiel», avance le Souverain. Il souligne que ce sont bien ces secteurs qui ont été le plus affectés par la pandémie de la Covid-19, et nécessitentune action commune d’envergure. Le Roi a rappelé en ce sens que durant la crise sanitaire 94% des élèves du monde ont subi les fermetures des établissements. Ce défi, poursuit-il,a mis les dirigeants mondiaux des deux continents devant l’urgence de trouver des solutions pour assurer la continuité de l’éducation, «en tenant compte du nouveau contexte de transformation numérique dans ce domaine».
Le Souverain a également rappelé la richesse de la jeunesse motivée dont jouit le continent africain, précisant que 50% de la population du continent a moins de 20 ans. Il a donc souligné qu’au même titre que les économies mondiales, les écoles, les universités et les établissements de formation professionnelle ont besoin «d’une relance robuste pour rattraper les quelque 1.800 milliards d’heures d’apprentissage perdues».
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Culture et migration
Évoquant les répercussions liées à la Covid-19, le roi Mohammed VI a déclaré que les effets de la pandémie n’ont pas «non plus épargné la culture», notamment au niveau économique. Selon lui, il faut désormais rétablir les coopérations culturelles afin de relancer ce secteur, «qui représente unvéritable levier de rapprochement en Afrique, en Europe et entre l’Afrique et l’Europe».
Par ailleurs, la migration a été un autre thème clé abordé par le Souveraindans son discours. Il a indiqué qu’à la lumière de la pandémie de la Covid-19, les migrants ont prouvé qu’ils n’ont pas un effet néfaste sur l’économie.Au contraire, «ils ont même un impact positif, pour les pays d’accueil, ils sont souvent des “travailleurs essentiels”, et pour leurs pays d’origine». «Il ajoute qu’ilfaut donc appréhender la question de la migration pour ce qu’elle est : non pas seulement un défi, mais bien plutôt un condensé d’opportunités», précise le Roi. Il a rappelé de ce fait le rôle de l’Observatoire africain des migrations, notamment la dissipation des malentendus concernant la migration, afinde rétablir les vérités et de«concilier les intérêts de l’Afrique et de l’Europe lorsqu’ils semblent contradictoires et substituer, au tout-sécuritaire, le continuum mobilité-développement, dans l’esprit humaniste du Pacte de Marrakech».
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Les entretiens de Bourita
De son côté, le chef de la diplomatie marocaine a multiplié les réunions et les rencontres en marge du sommet. En effet, Nasser Bourita a rencontré ce jeudi le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino, avant de s’entretenir avec son homologue français Jean-Yves Le Drian. Il a échangé en outre avecle chancelier autrichien, Karl Nehammer.
Il faut préciser que le sommet UE-UA offreau Maroc une plateforme pour assoir son engagement politique pour une Afrique prospère, émancipée et capable de prendre son destin en main. Un engagement qui se confirme grâce à la coprésidence par le Royaume de la table ronde de ce vendredi sur l’éducation, la culture, la formation professionnelle et la migration et mobilité. Cette contribution marque la reconnaissance et la confiance renouvelées dont jouit le pays auprès des nations africaines ainsi que des partenaires et alliés européens.
Pour rappel, ce sommet vise à renforcer la coopération entre l’UA et l’UE. Le bloc des 27aspire aussi «jeter les bases d’un partenariat renouvelé et approfondi entre l’UA et l’UE». Il estime également que ce sommet est l’occasion de renouveler «un engagement politique au plus haut niveau, fondé sur la confiance et une compréhension claire des intérêts mutuels». L’événement bicontinental permet aussiaux dirigeants africains et européens de discuterde l’ambitieux programme d’investissement Afrique-Europe, qui prend compte des défis mondiaux tels que le changement climatique et la crise sanitaire de la Covid-19.
Écouter aussi :Sommet UE-UA : analyse de Hassan Saoud
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