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Le Maroc connait une faiblesse record au niveau des précipitationscette saison. À ce sujet, le ministre de l’Équipement et de l’Eau Nizar Baraka avait publiquement pris la parole à plusieurs reprises en janvier, rappelant que 2022 est marquée par un recul de 59% des ressources hydriques. À fin janvier 2022, le taux de remplissage des barrages atteignait seulement 34%, avec 5,3 milliards de mètres cubes, alors que la capacité des barrages dépasse les 19 milliards de mètres cubes.
«Ce n’est pas seulement imputé au retard des pluies, mais également à la diminution des précipitations que connait le Maroc depuis plusieurs années déjà», analyse Abdellatif Khattabi, expert en environnement. «Cette baisse des pluies s’inscrit dans une tendance globale, qui prévoit une diminution sur le long terme des ressources hydriques pour notre région, due au changement climatique».
Un récent rapport de Bloomberg qualifie la période actuelle de «pire sécheresse des trois dernières décennies» pour l’Afrique du Nord, touchant à la fois le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Une tendance qui ne devrait pas s’améliorer au cours des prochaines décennies, selon Abdellatif Khattabi.
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«À partir des données climatiques antérieures, on constate que les périodes de sécheresse sont de plus en plus récurrentes au Maroc, et ce phénomène devrait s’accentuer encore davantage à l’avenir», estime l’expert en changements climatiques.«Une autre tendance qui se dégage, c’est la durée, plus longue que par le passé,des périodes de sécheresse».
L’agriculture marocaine, qui dépend principalement des précipitations, est déjà impactée par cette pénurie de pluie, et les spécialistes du milieu prévoient déjà une très mauvaise année agricole.
«Même pour les météorologues, il est compliqué de faire des prévisions au-delà de deux mois», souligne Abdellatif Khattabi. «Et même si la pluie arrive finalement, le rendement agricole de cette saison sera affecté».
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Tentatives de solutions
«Il va falloir investir dans des politiques de gestion de la demande, car l’offre sera limitée», analyse l’expert en environnement. «On est peut-être déjà au maximum de la quantité d’eau que le Maroc pourra mobiliser en termes d’eau conventionnelle. Mais il y a d’autres options qui existent, comme le dessalement des eaux de mer, qui peut servir pour l’agriculture».
Les pouvoirs publics semblent d’ailleurs déterminés à renforcer les projets de dessalement de l’eau de la mer. Le 2 février dernier à Agadir, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a commencé à exploiter progressivementles eaux issues du dessalement. Nizar Baraka a d’ores et déjà annoncé qu’un projet similaire serait lancé à Casablanca au cours du mois de février. Ce projet ambitionne de fournir 300 millions de mètres cubes d’eaux dessalées.
Le 22 janvier dernier, le ministère l’Équipement et de l’Eau avait en outre lancé le plan d’urgence 2021-2022 pour garantir l’approvisionnement en eau potable dans les bassins hydrauliques de la Moulouya, de l’Oum Er-Rbia et du Tensift. Un budget de 2,42 milliards de DH a été alloué à ce plan, qui vise à faire face au déficit hydrique dont souffrent ces bassins.
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