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HCP-BM : le Maroc doit diversifier son économie pour renforcer la création d’emploi

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«L’emploi est une question compliquée qui nécessite un travail de longue haleine et des initiatives concrètes et continues de la part de tous les acteurs économiques, politiques et sociaux». C’est le constat qui ressort du rapport sur le « paysage de l’emploi au Maroc » réalisé par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) et la Banque mondiale (BM). Pour Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan, la création d’emplois dans le pays repose sur la volonté du gouvernement de diversifier l’économie nationale et d’accroître la compétitivité des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises (PME).

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Le Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, a souligné que pour assurer la création d’emplois au Maroc, le gouvernement doit diversifier l’économie nationale et accroître la compétitivité des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises (PME). Lors de sa présentation du rapport « paysage de l’emploi au Maroc », élaboré conjointement par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) et la Banque mondiale (BM), il a déclaré que «l’emploi reste une question compliquée et nécessite un travail de longue haleine».Pour le responsable, «la question de l’emploi revêt une grande importance, dans la mesure où elle constitue un élément clé de la croissance et pèse aussi sur le moral de la population».

Le rapport du HCP et de la BM, qui s’inscrit dans le cadre de la première phase du programme conjoint Maroc-BM,met en lumière les problèmes structurels majeurs qui pèsent sur le développement et la croissance du marché du travail marocain. «Il s’agit d’un diagnostic des emplois qui analyse les données provenant principalement des enquêtes sur la main-d’œuvre et utilise de nouvelles méthodes analytiques pour identifier les principales tendances du marché du travail», explique la Banque mondiale. L’étude en question identifie en ce sens quatre priorités, à savoir:

• L’accélération de la transformation structurelle pour créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité dans les secteurs à plus haute productivité ; • La promotion de la formalisation et l’amélioration de la qualité des emplois ; • L’accroissement de la participation des femmes au marché du travail (PFMT) ; • Le soutien des jeunes dans leur passage des études au marché du travail et l’abaissement du taux élevé de chômage chez les jeunes.

Lire aussi :Emploi au Maroc : Oxfam déplore un marché inégalitaire

Les observations de la BM

Ahmed Lahlimi Alami a également indiqué que le HCP lancera un compte satellite de l’emploi pour mesurer la productivité par activité, par sexe, par qualification et par agents économiques, selon la MAP. De son côté, Jesko Hentschel, directeur pays pour le Maghreb et Malte à la BM, est revenu sur les grandes tendances du marché du travail marocain au cours des dix dernières années. Il a noté que ce dernier peine à se développer et à créer des opportunités d’emplois en raison de problèmes structurels tels que le chômage des jeunes et la faible participation des femmes au marché du travail.

«L’inclusion des jeunes et l’autonomisation des femmes sur le marché du travail marocain sont deux des plus grands problèmes auxquels le pays est confronté», a-t-il précisé, soulignant la nécessité de permettre aux femmes d’accéder à une éducation de qualité afin d’accroître leur participation à ce secteur. Il explique que 29% des jeunes ne bénéficient pas d’une éducation, d’un emploi ou d’une formation, la PFMTétant inférieure à 30%, ce qui est plus bas que dans certains pays en développement.Le rapport ajoute aussi que la formation et l’éducation ne suffisent pas à intégrer les femmes marocaines, car les barrières culturelles freinent l’ambition du gouvernement d’assurer une économie et un marché du travail développés et inclusifs, tels que décrits dans le Nouveau modèle de développement (NMD).

Enfin,autre obstacle majeur au développement économique du Maroc :l’informalité d’une grande partie du marché de l’emploi. Ce problème s’est amplifié avec la crise actuelle de la Covid-19, entraînant des «conséquences malheureuses» telles que «la réduction de l’assiette fiscale, la contribution à la pauvreté et à l’inégalité, la réduction de la productivité et la non-assurance d’une grande partie de la population contre les risques sanitaires, sociaux et économiques», conclut l’étude.

Lire aussi :Création d’emplois : les détails du programme  »Awrach »

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