Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, a souligné que pour assurer la création d’emplois au Maroc, le gouvernement doit diversifier l’économie nationale et accroître la compétitivité des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises (PME). Lors de sa présentation du rapport « paysage de l’emploi au Maroc », élaboré conjointement par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) et la Banque mondiale (BM), il a déclaré que «l’emploi reste une question compliquée et nécessite un travail de longue haleine».Pour le responsable, «la question de l’emploi revêt une grande importance, dans la mesure où elle constitue un élément clé de la croissance et pèse aussi sur le moral de la population».
Le rapport du HCP et de la BM, qui s’inscrit dans le cadre de la première phase du programme conjoint Maroc-BM,met en lumière les problèmes structurels majeurs qui pèsent sur le développement et la croissance du marché du travail marocain. «Il s’agit d’un diagnostic des emplois qui analyse les données provenant principalement des enquêtes sur la main-d’œuvre et utilise de nouvelles méthodes analytiques pour identifier les principales tendances du marché du travail», explique la Banque mondiale. L’étude en question identifie en ce sens quatre priorités, à savoir:
• L’accélération de la transformation structurelle pour créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité dans les secteurs à plus haute productivité ; • La promotion de la formalisation et l’amélioration de la qualité des emplois ; • L’accroissement de la participation des femmes au marché du travail (PFMT) ; • Le soutien des jeunes dans leur passage des études au marché du travail et l’abaissement du taux élevé de chômage chez les jeunes.
Lire aussi :Emploi au Maroc : Oxfam déplore un marché inégalitaire
Les observations de la BM
Ahmed Lahlimi Alami a également indiqué que le HCP lancera un compte satellite de l’emploi pour mesurer la productivité par activité, par sexe, par qualification et par agents économiques, selon la MAP. De son côté, Jesko Hentschel, directeur pays pour le Maghreb et Malte à la BM, est revenu sur les grandes tendances du marché du travail marocain au cours des dix dernières années. Il a noté que ce dernier peine à se développer et à créer des opportunités d’emplois en raison de problèmes structurels tels que le chômage des jeunes et la faible participation des femmes au marché du travail.
«L’inclusion des jeunes et l’autonomisation des femmes sur le marché du travail marocain sont deux des plus grands problèmes auxquels le pays est confronté», a-t-il précisé, soulignant la nécessité de permettre aux femmes d’accéder à une éducation de qualité afin d’accroître leur participation à ce secteur. Il explique que 29% des jeunes ne bénéficient pas d’une éducation, d’un emploi ou d’une formation, la PFMTétant inférieure à 30%, ce qui est plus bas que dans certains pays en développement.Le rapport ajoute aussi que la formation et l’éducation ne suffisent pas à intégrer les femmes marocaines, car les barrières culturelles freinent l’ambition du gouvernement d’assurer une économie et un marché du travail développés et inclusifs, tels que décrits dans le Nouveau modèle de développement (NMD).
Enfin,autre obstacle majeur au développement économique du Maroc :l’informalité d’une grande partie du marché de l’emploi. Ce problème s’est amplifié avec la crise actuelle de la Covid-19, entraînant des «conséquences malheureuses» telles que «la réduction de l’assiette fiscale, la contribution à la pauvreté et à l’inégalité, la réduction de la productivité et la non-assurance d’une grande partie de la population contre les risques sanitaires, sociaux et économiques», conclut l’étude.
Lire aussi :Création d’emplois : les détails du programme »Awrach »
Temps de lecture : 4 minutes
TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine BensoudaLa seizième édition du Colloque international des Finances publiques, organisée par la Trésorerie générale du Royaume, se déroule les 1ᵉʳ et… |
Alstom décroche le contrat pour les rames de la LGV Kénitra à MarrakechLe constructeur ferroviaire français Alstom a été sélectionné pour fournir les rames automotrices de la future ligne à grande vitesse (LGV) … |
Agriculture : l’OCP dévoile une vision ambitieuse pour l’AfriqueLa sécurité alimentaire est un enjeu majeur du 21ᵉ siècle, particulièrement dans un contexte où les défis climatiques et démographiques se f… |
MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?Sous patronage royal, le MAS 2024 accueille cette année 200 exposants, 75 délégations officielles et des professionnels de plus de 20 pays p… |
PLF 2025 : bilan d’exécution des budgets des SEGMALe bilan d'exécution des budgets des Services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques… |
PLF 2025 : évolution de la performance portefeuille publicsLe rapport sur les établissements et entreprises publics a révélé que le chiffre d’affaires (CA) des établissements et entreprises Publics (… |
PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durableFace à la pression sur le foncier, l'État a lancé une stratégie pour valoriser ses terres. C’est ce qu’a révélé le rapport sur le foncier pu… |
PLF 2025 : évolution de la charge de la compensationLes subventions jouent un rôle crucial pour compenser les fluctuations des prix des produits de base. Ces subventions visent à préserver le … |