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Fnideq : démarrage de la Zone d’activités économiques

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C’est enfin le bout du tunnel pour les citoyens qui s’adonnaient au transport et au commerce de contrebande entre le préside occupé de Sebta et la ville de Fnideq. Ces derniers, condamnés à vivre sans revenus depuis la fermeture du passage de Tarajal en mars 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19, ont intégré la nouvelle Zone d’activités économiques de Fnideq (ZAEF), qui a accueilli ses 53 premiers commerçants samedi. Détails.

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La nouvelle Zone d’activités économiques de Fnideq (ZAEF), en travaux depuis juin 2020, a finalement été inaugurée samedi 12 février. Construite dans le cadre du programme de développement économique et social de la province de Tétouan et de la préfecture de M’diq-Fnideq, cette zone aura coûté 200 millions de DH (MDH).Située à une vingtaine de kilomètres du port Tanger Med, la ZAEF est dotée d’infrastructures et d’équipements répondant aux normes internationalesavec toutes les commodités et les installations communes nécessaires à son fonctionnement, assurent les autorités. Cette zone répond au besoin urgent d’assurer des revenus stables à une population inactive depuis la fermeture du passage de Tarajal entre Fnideq et Sebta en mars 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19. Plusieurs manifestations et rassemblements avaient été organisés par les habitants de Fnideq pour dénoncer cette fermeture en 2020 et 2021, en violation de l’état d’urgence sanitaire.

Lire aussi :La douane sévit contre la contrebande

Un premier lot d’entrepôts livré

Samedi,53 premiers commerçants ont pris possessiondesentrepôts qui leur ont été attribuésà l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en juin dernier. À savoir qu’environ 76 commerçants bénéficient de la première tranche de ce projet, d’une superficie de 10 hectares. À terme, ce sontplus de 1.000 emplois stables et directs et environ 2.000 emplois indirects qui seront créés dans la ZAEF.

Partie prenante de ce projet,l’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII) a prévu des mesures incitatives en faveur des commerçants, en plus de la mise en place d’un guichet unique, en coordination avec les différents intervenants. Aussi, les moyens humains nécessaires pour faciliter les procédures douanières au niveau de la ZAEF ont été mobilisés et une cellule de consultation et d’orientation a été mise en place.

Un programme global d’activités génératrices de revenus

Les 200 MDH alloués à la création de la ZAEF font partie d’une enveloppe budgétaire d’environ 400 MDH dédiée auprogramme intégré de développement économique et social de la préfecture de M’diq-Fnideq et de la province de Tétouan. La deuxième partie de ce programme d’envergure porte sur la création d’activités génératrices de revenus (AGR), et la promotion d’investissement et de l’emploi dans les zones industrielles de la région. Interrogé par l’agence MAP, Gzenai Yassin, l’un des bénéficiaires de la ZAEF, a salué cette initiative qui contribuera, sans aucun doute, à insuffler une nouvelle dynamique économique dans la province de Tétouan et la préfecture de M’diq-Fnideq, et à renforcer l’attractivité touristique de la région et sa contribution à la croissance de l’économie nationale.

Une partie de la solution

La ZAEF ne représente finalement qu’une partie de la solution de reconversion et d’intégration des citoyens des provinces du Nord qui s’activaient de la contrebande.Il faut savoir que 400.000 habitants de la région vivaient du commerce entre Fnideq et Sebta qui générait environ 2 milliards de DH (MMDH)par an et 40.000 emplois directs au Maroc, selon les données de la direction des douanes de la zone Nord.L’année dernière, les autorités provinciales à la préfecture de M’diq-Fnideq et l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) avaient commencé à conclure des contrats de travail au profit de quelques « femmes-mulets »pour travailler dans des usines, notamment celles spécialisées dans le textile. Mais le nombre de contrats signés n’a pas dépassé le millier.

Tout en reconnaissant qu’il est difficile d’intégrer toutes les personnes qui s’adonnaient à la contrebande, les autorités locales ont multiplié les réunions avec lesinvestisseurs privés pour les inciter à s’installer dans les zones d’activités économiques de Tétouan, Fnideq et de Martil, en contrepartie d’appui et de facilités administratives. Du côté de Sebta et Melilia, c’est pareil. Le gel des activités de contrebande a porté le coup de grâce aux économies des deux présides occupés. Les responsables essaient d’identifier d’éventuelles pistes de relance pour redynamiser les deux économies.

Lire aussi :Sebta et Melilla « asphyxiées » par le gel du trafic de contrebande

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