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Économie marocaine : le FMI optimiste quant à un rebond post-Covid-19

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Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a révélé ses consultations de 2021 au titre de l’article IV avec le Maroc. Il en ressort que l’économie nationale a regagné la majeure partie du terrain perdu lors de la forte récession mondiale de 2020. Évoquant l’amélioration de la production agricole et la relance de l’activité non agricole, le FMI prévoit pour le Royaume un taux de croissance de 3% en 2022.

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Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le 9 février que l’économie marocaine a regagné la majeure partie du terrain perdu lors de la forte récession mondiale de 2020. Ainsi,il prévoit un taux de croissance de 3% en 2022, avec «une production agricole retrouvant son niveau moyen et une activité non agricole poursuivant sa reprise». Préconisant l’adoption d’une politique budgétaire plus stricte que celle actuellement envisagée,le FMI s’attend à ce que le déficit budgétaire diminue très lentement à moyen terme et que le ratio dette publique/produit intérieur brut (PIB) se stabilise à près de 80%.

Dans un communiqué publié à l’issue des consultations du conseil d’administration au titre de l’article IV avec le Maroc, le FMI indique que, parmi les facteurs qui propulsent le rebond de la croissance marocaine, «on trouve la récolte exceptionnelle après deux années de sécheresse, la poursuite des mesures de relance budgétaire et monétaire, et le dynamisme persistant des envois de fonds». Les banques marocaines ont bien résisté à la crise, grâce au soutien rapide et exceptionnel de Bank Al-Maghrib, précise la même source.

Lire aussi :Croissance nationale en 2022 : les prévisions des différentes institutions

Redressement du déficit du compte courant du Maroc

De plus,l’organisationinternationalea indiqué que même si la plupart des emplois perdus jusqu’en 2020 auront été récupérés, le taux de chômage de 11,8% est supérieur à ce qu’il était avant la pandémie en raison d’une augmentation de la participation des femmes à la population active. Dans son rapport, elle souligne quel’inflation reste pour sa part «gérable». «Les risques inflationnistes devraient s’estomper à moyen terme, à mesure que les pressions sur les coûts résultant des perturbations de l’approvisionnement mondial se résorberont», peut-on lire surle document.

Selon le FMI, le déficit du compte courant rebondira cette année à un niveau similaire à celui d’avant la crise, pour se stabiliser à environ 3,5% du PIB à moyen terme. L’organisation internationale a noté que bien que le pronostic comporte des risques, notamment la progression de la pandémie, des réformes structurelles efficaces et opportunes devraient accélérer la croissance à moyen terme. Elle avance que le déficit du compte courant du Maroc se redresse pour atteindre des niveaux proches de ceux pré-pandémiques. Le FMI a également expliqué qu’après une forte baisse en 2020, les réserves en devises étrangères du Royaume ont également augmenté.

Lire aussi :Croissance économique : la Banque mondiale revoit à la baisse ses perspectives mondiales

Des réformes structurelles prometteuses

Par ailleurs, le rapport du FMI a loué la détermination des autorités marocaines à mettre en œuvre une nouvelle série de réformes structurelles. Ilestime que «la généralisation du système de protection sociale devrait supprimer les lacunes existantes en matière de couverture et de qualité des services de santé et renforcer le filet de sécurité sociale du Maroc». L’organisation internationale ajoute que ces réformes devraient favoriser une croissance plus inclusive et plus efficace avec la mise en œuvre complète du Registre social unifié. En outre, le FMI fait savoir que la réforme du secteur public devrait réduire la charge financière du budget et supprimer les distorsions du marché qui entravent la croissance du secteur privé.

Pour conclure, le rapport relève que le Nouveau modèle de développement contient des propositions et des «recommandations prometteuses pour renforcer la compétitivité des entreprises marocaines, améliorer la gouvernance, stimuler le capital humain et construire une société plus inclusive». Cependant, il insiste sur une mise en œuvre «prudente» des réformes pour assurer leur réussite. «Étant donné les besoins de financement potentiellement importants associés à ces réformes, l’impact incertain sur la production potentielle et l’étroitesse de l’espace budgétaire, une conception et un ordonnancement soigneux sont nécessaires, sur la base d’un plan de financement adéquat et dans un cadre macroéconomique cohérent et stable», soutient le FMI.

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