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Chaînes de valeurs mondiales : le Maroc améliore son positionnement

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Le Maroc a réussi à améliorer son positionnement dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) gagnant +7,6% en l’espace de 13 ans (2005-2018). Cependant, et selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), le pays fait face à plusieurs défis, liés particulièrement à l’investissement dans le capital intellectuel. Les détails.

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La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a publié son dernier rapport Policy Brief sur les Chaînes de valeur mondiales (CVM). Il en ressort que le Maroc a réussi à améliorer considérablement son positionnement dans les CVM durant ces dernières décennies. Ainsi, entre 2005 et 2018, le Royaume est passé d’un taux de participation dans les CVM de 39,1% à 46,7%.

Le taux de participation du Maroc est ainsi similaire à celui du Mexique, de la Roumanie, de la Russie ou du Chili. Il demeure supérieur à d’autres pays tels que la Turquie, le Brésil et l’Inde. Par ailleurs, compte tenu de leur insertion croissante dans les chaînes de valeur, notamment européennes, des pays comme la Hongrie et la Slovaquie présentent des taux de participation plus importants que le Maroc.

«Certes, le Maroc dispose de marges de manœuvre pour des économies d’échelle substantielles, mais il reste confronté au double défi de passer à des segments à plus forte valeur ajoutée et d’y impliquer davantage le tissu productif local, au risque de rester confiné aux segments non porteurs», souligne Hasna Mrani Alaoui, l’auteure de ce rapport.

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Le rapport indique que les défis auxquels fait face le Maroc sont liés particulièrement à l’investissement dans le capital intellectuel, relevant que cet investissement contribue non seulement à l’amélioration de la productivité, mais également à la différenciation du produit fini de la chaîne et au renforcement de sa présence sur les réseaux mondiaux.

«Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), trois grands types de capital intellectuel interviennent dans les CVM : les données informatisées (logiciels et bases de données); le capital d’innovation (R&D et autres facteurs d’innovation, droits d’auteur, modèles et dessins et marques commerciales); et les compétences économiques (valeur de la marque, compétences particulières en matière de technologie et de gestion, réseaux et structures organisationnelles)», explique l’auteure du rapport.

Le haut niveau de la création de valeur à l’intérieur d’une CVM est atteint souvent en amont, dans des activités particulières comme le développement conceptuel, la Recherche et développement ou la fabrication des pièces détachées et de composants essentiels, mais aussi en aval dans les domaines du marketing, de la stratégie de marque ou des services à la clientèle.

Les recommandations duPolicy Brief

Afin de gagner davantage de place dans les CVM, Policy Brief recommande d’assurer une cohérence entre l’offre de formation des compétences et les choix stratégiques de développement du pays ainsi qu’une meilleure connexion entre les centres de recherche et le secteur privé.

Le renforcement de l’intégration au niveau régional figure également parmi les enjeux à relever. La DEPF estime qu’ellepourrait constituer un tremplin pour une meilleure insertion du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales. Aussi, la Directionrecommande d’améliorer la qualité des institutions et des administrations déterminantes dans la décision d’investissement. Ceci passe par l’accélération de la mise en place de la Charte de déconcentration administrative en tant que jalon pour accompagner la dynamique territoriale et le soutien à la transformation digitale de l’administration.

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Enfin, la DEPF recommande de poursuivre l’amélioration de la qualité de la logistique compte tenu de son rôle dans la facilitation des échanges et le développement des CVM. D’après l’OCDE, chaque jour supplémentaire requis pour préparation d’une livraison ou réception internationale contracte le volume des échanges d’environ 4%. Il convient aussi de mettre en place une stratégie de développement du fret (maritime, aérien, routier) à l’égard des pays de l’Afrique sub-saharienne afin de promouvoir les échanges intra-régionaux et favoriser l’édification des chaînes de valeur régionales.

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