Ouverture des frontières : à quoi faut-il s’attendre à partir du 7 février ? (Round up)
Àpartir du 7 février, le Maroc va officiellement rouvrir ses frontières. Une nouvelle qui, bien que porteuse d’espoir, n’annonce pas la fin du calvaire du secteur du tourisme. En effet, cette réouverture est accompagnée d’une panoplie de mesures de prévention sanitaire, jugées drastiques par les professionnels du secteur. Pour accéder, comme pour sortir du Maroc, les choses sont loin d’être simples.
Quelles sont les conditions d’accès au Maroc ?
Selon le gouvernement, pour entrer dans le territoire national, il est impératifde présenterun «passeport vaccinal Covid-19 et un résultat négatif d’un test PCR de moins de 48 heures». L’Office national des aéroports du Maroc (ONDA) précise dansson portail qu’avantl’embarquement, les voyageurs doivent fournir «une fiche sanitaire du passager, à télécharger en ligne avant embarquement, dûment renseignée, notamment l’adresse du passager et deux numéros de téléphone permettant de le localiser, en cas de besoin, pendant les dix jours qui suivent son arrivée sur le territoire national».
Ensuite,au niveau des points d’entrée,les voyageurs doivent effectuer un test antigénique rapide systématique ainsi quedes prélèvements pour des tests PCR aléatoires. Si le résultat du test est positif, et que la personne est asymptomatique ou présente un tableau bénin, elle devra suivre untraitement en auto-isolement à domicile (ou à l’hôtel s’il s’agit d’un touriste) selon le protocole national en vigueur. Si le passager positif présente cependant une symptomatologie modérée, ildoitêtrepris en charge en milieu hospitalier, public ou privé.
Lire aussi :Pass vaccinal : le certificat européen impose une validité de 9 mois
L’ONDA explique aussi que «tous les pass vaccinaux délivrés par les autres pays sont acceptés à condition qu’ils soient valides dans le pays d’émission». Ainsi, les pass des voyageurs étrangers doivent impérativement se conformer au schéma vaccinal de leur pays d’origine. De plus, grâce à une convention d’interopérabilité des pass sanitaires et vaccinaux actéepar le Royaume et l’Union européenne (UE), l’équivalence des attestations de part et d’autre facilite la vérification de la validité des pass présentés par les Européens à leur arrivée au Maroc.
Toutefois, le pass vaccinal n’est exigé que pour les personnes âgées de 18 ans et plus, alors qu’aucune condition d’accès n’est appliquée pour les enfants de moins de six ans.Pour les enfants âgés de 6 ans et moins de 18 ans, ces derniers doivent fournir un test PCR négatif datant de moins de 48 heures, en plus d’un test antigénique rapide à l’arrivée.
Lire aussi :Ouverture des frontières : les enfants étrangers de moins de 18 ans exemptés du pass vaccinal
Quid des conditions de sortie du Royaume ?
«Pour sortir du territoire national, la dose booster (D3) est obligatoire si la deuxième dose vaccinale (ou celle de la dose unique du vaccin J&J) remonte à plus de quatre mois». Telle est la directive du gouvernement concernant la sortie du Maroc.
Qu’en est-il alors des personnes qui n’ont pas reçu une dose de rappel et qui se sont récemment rétablies d’une infectionà laCovid-19 ? Notons que ces dernières ne peuvent recevoir unetroisième dose qu’après quatre semaines (28 jours) de la date de fin de contamination. Selon l’ONDA, les voyageurs dans cette situation peuvent quitter le territoire avecleur ancien pass vaccinal accompagné d’une attestation de guérison ou d’un test PCR négatif ainsi quedu résultat du test PCR ou du test antigénique rapide documentant la dernière infection. Après ce délai de grâce de quatre semaines, si la dernière injection du vaccin (la deuxième pour les vaccins à double dose) dépasse quatre mois, le passager sera obligéd’effectuer la troisième dose pour valider son pass vaccinal.
Concernant les conditions exigées pour les enfants à la sortie du territoire national, rien n’est demandéaux enfants de 0 à 12 ans, alors que ceux de 12 à 18 ans doivent se munir d’un pass vaccinal.
Lire aussi :Réouverture des frontières : tout ce qu’il faut savoir sur le protocole sanitaire
Ces conditions sont«coûteuses et draconiennes», selon El Gharbaoui
Invitée à l’émission « L’Info en Face » de Le Matin, Wissal El Gharbaoui,secrétaire générale de la Confédération nationale du tourisme (CNT), estime que les conditions qui accompagnent la réouverture des frontières sont à revoir. Elle souligne que ces mesures ne répondent pasaux attentes des opérateurstouristiques, qui s’attendaient à des mesures plus flexibles. «Annoncer la réouverture des frontières et mettre en place des conditions d’accès draconiennes, coûteuses et complexes, cela risque de poser des problèmes pour les acteurs du tourisme», a-t-elle avancé.Elle précise aussi quele Maroc est l’un des rares pays à exiger le test PCR de 48 heures au lieu de 72, en même temps que l’obligation du pass vaccinal ainsi que des tests antigéniques à l’arrivée et d’autres effectués de manière aléatoire dans les établissements touristiques.
El Gharbaoui a également soulevéplusieurs interrogations au sujet du dispositif sanitaire adopté par le ministère du Tourisme et approuvé par les représentants du secteur,notamment: «qui prendra en charge le coût des tests antigéniques dans les établissements d’hébergement ?».La responsable a par ailleurs souligné que cedispositif «est en cours de finalisation pour éclairer les acteurs sur sa gestion concrète».
En outre, elle a affirmé que la CNT appuie «toutes les décisions prises pour préserver la santé de tous, pour maintenir les frontières ouvertes et pour faciliter, encourager et accélérer la reprise de l’activité touristique».Toutefois, poursuit la SG de la CNT,«il faut qu’on soit collectivement responsables pour la mise en œuvre de ces dispositifs et qu’on évalue le coût, la faisabilité ainsi que les contraintes techniques et de temps pour être dans l’efficacité». Selon elle, pour assurer la reprise des activités touristiques, le Royaume doit maintenir l’ouverture de ses frontières, car «si jamais, pour une raison ou une autre, les autorités décident de les fermer, ça sera la fin du secteur».
Lire aussi :Ouverture des frontières : une annonce qui donne du baume au coeur
Quelle stratégie pour promouvoir la destination Maroc ?
Pour Wissal El Gharbaoui, «la priorité aujourd’hui est de redoubler d’efforts pour regagner la confiance des marchés émetteurs». En d’autres termes, assurer aux marchés étrangers que la destination Maroc a bel et bien repris du service, et que le spectre d’une nouvelle fermeture des frontières n’est plus à craindre. C’est d’ailleurs en ce sens que Adel El Fakir, directeur général (DG) de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), a effectué cette semaine deux déplacements très importants en France et au Royaume-Uni.
Lors de sa visite à Paris,le patron de l’ONMT a tenu une série de réunions avec des professionnels du tourisme et des compagnies aériennes de l’Hexagone, notamment le Syndicat des entreprises de tourisme (SETO). «Nous avons souhaité être aux côtés de nos partenaires le plus rapidement possible dans le but de les rassurer sur les réalités d’une reprise à la fois imminente et surtout durable», a affirmé El Fakir.
Le directeur général de l’ONMT a également tenu des réunions de travail avec Transavia, une société du Groupe Air France-KLM. L’objectif de cette rencontre était de sécuriser des capacités importantes au départ de la France sur les différentes destinations touristiques marocaines. L’ONMT vise à ce que le Maroc redevienne le pays numéro un dans le portefeuille d’affaires de la compagnie dès le début de la saison 2022.
Lire aussi :Easyjet : 75 vols hebdomadaires dès février vers le Maroc
Ensuite, El Fakir apoursuivi son offensive commerciale en se rendant ce jeudi en Grande-Bretagne, oùil a rencontré les dirigeants du géant mondial de l’aérien et du voyage EasyJet ainsi que les responsables de l’Association des Agences de Voyages Britanniques et des Tour-opérateurs (ABTA). Cette réunion de travail avec Garry Wilson, administrateur de EasyJet et CEO de EasyJet Holidays, a été l’occasion de confirmer les engagements d’EasyJet avec le Maroc en termes de capacités. La compagnie en question compte reprendre sa programmation des destinations marocaines dès ce mois de février et ses programmes de la saison été (avril-novembre 2022) s’annoncent prometteurs, avance l’ONMT.
Enfin, au siège de l’ABTA à Londres, le DG de l’ONMT s’est également entretenu avec le président de la corporation, Mark Tanzer. Lors de cetteréunion, le président de l’ABTA a exprimé sa satisfaction suite aux échanges constructifs avec l’ONMTet a signifié sa confiance en réaffirmant la tenue de sa prochaine Assemblée générale à Marrakech en octobre 2022.
Adjudication du 31 décembre : plus de 7 MMDH de bons du Trésor souscrits (DTFE)
Économie - La direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE) a révélé qu’un montant de 7,055 milliards de dirhams (MMDH) a été desservi suite à l'opération d'adjudication de bons du Trésor (BdT) de mardi dernier.
Mbaye Gueye - 2 janvier 2025Maroc : 78.244 entreprises créées à fin octobre 2024 (OMPIC)
Économie - L’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) rapporte que 78.244 entreprises ont été créées au Maroc entre janvier et octobre 2024.
Mbaye Gueye - 2 janvier 2025Janvier 2025 : qu’est-ce qui change pour les ménages ?
Économie Pour janvier 2025, les ménages marocains verront leurs revenus augmentés, comme certains prix.
Mouna Aghlal - 2 janvier 2025Fès-Taounate : une voie express pour relier et dynamiser
Économie - La réalisation de la voie express entre Fès et Taounate avance rapidement, avec un taux de progression notable de 65% pour la première section.
Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025Cigarettes au Maroc : les prix flambent en 2025
Économie - Les prix des cigarettes au Maroc connaîtront une hausse notable dès le 1er janvier 2025, à la suite d’une décision de la commission d’homologation des prix.
Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025Le déficit commercial du Maroc se creuse de 6,5% à fin novembre
Économie - Le déficit commercial du Maroc a connu une nouvelle aggravation à fin novembre 2024, atteignant 275,74 milliards de dirhams.
Ilyasse Rhamir - 31 décembre 2024Les transferts des MRE sont à plus de 108,67 MMDH à fin novembre
Économie -Selon l’Office des changes, les transferts de fonds effectués par les MRE ont atteint plus de 108,67 MMDH à fin novembre 2024.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Une belle croissance au T3 2024
Économie - La croissance économique nationale du troisième trimestre 2024 a atteint 4,3%, contre 3% à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2024Commerce extérieur : gestion en ligne des certificats de conformité
Économie - Le ministère de l'Industrie et du Commerce, en collaboration avec Portnet, a annoncé le lancement d’un nouveau service en ligne dédié à la gestion des certificats de conformité (COCs) via le Guichet unique national des procédures du commerce extérieur.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024PLF 2025 : vers un état social renforcé et des réformes ambitieuses
Économie - Fouzi Lekjaa a souligné que le PLF 2025, repose sur des analyses scientifiques précises, assurant que les hypothèses utilisées reflètent la réalité.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024OCP SA obtient l’aval de l’AMMC pour une émission obligataire de 5 MMDH
Économie - L'AMMC a donné son visa au prospectus relatif à l’émission par OCP SA d’un emprunt obligataire ordinaire d’une valeur maximale de 5 milliards de dirhams.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Hydrogène vert : le Maroc accélère sa transition énergétique
Économie - L'ICGH 2024 s’est ouverte ce mercredi à Rabat, réunissant experts, décideurs et professionnels autour du thème “Vers un écosystème dédié à l’hydrogène vert”.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024SABCA : l’aéronautique, une industrie en plein essor au Maroc
Économie - La société belge SABCA a inauguré, mercredi, sa nouvelle usine en périphérie de l’aéroport de Casablanca.
Nora Jaafar - 24 novembre 2022