La production céréalière de 2022 sera bien moins importante que celle de l’année précédente. Le mois de janvier a été catastrophique en termes de pluviométrie dans toutes les régions du pays, et les agriculteurs sont de plus en plus inquiets quant à l’issue de cette saison.
«C’est une très mauvaise année, il n’y a pas de doute», souligne d’emblée Rachid Benali, vice-président de la Comader. Ce dernier indique que cette saison est particulière, car elle rencontre la présence de trois phénomènes en même temps : la sécheresse, le manque d’eau dans les barrages et les prix des intrants qui n’arrêtent pas de grimper. «Cela engendre plusieurs difficultés, notamment les problèmes de pâturage et d’aliments de bétaildont les prix continuent d’augmenter», nous explique notre intervenant.
Lire aussi :Sécheresse : plan d’urgence pour la sauvegarde du cheptel
Dans l’immédiat, ajouteBenali,la priorité est de sauver le cheptel. «Cette mesure est fréquente durant toutes les années de sécheresse. Il faut sauver l’élevage notamment en amenant des produits qui coûtent moins cher. Mais sinon, je ne vois pas vraiment d’autres solutions si ce n’est de prier», précise Rachid Benali. Et d’ajouter : «le Cheptel est toute la richesse de l’agriculteur. Quand il y a un problème de sécheresse, l’agriculteur se rabat sur son cheptel et essaye de survivre avec ça. C’est quelque chose que l’on ne peut pas récupérer facilement. Le manque de blé est récupérable sur une année ou deux, mais le manque de vaches et d’élevages est très difficile à récupérer».
Des barrages quasi vides
C’est un fait. Les barrages sont de plus en plus vides au Maroc. Le taux de remplissage au niveau national est de 33% à la fin du mois de janvier 2022. Un taux en baisse par rapport à 2021 (36,8%) et 2020 (44%). Dans certaines régions du Royaume, le taux de remplissage est dans une situation très critique. C’est le cas du barrage Bin El Ouidane dans la région Tadla-Azilal qui est à 14% de remplissage (contre 23% en 2021) et le barrage Al Massira qui est à 6,9% (contre 12,5%) il y a un an.
Dans la région de l’Oriental, le barrage Mohammed V affiche un taux de 15% contre 32,8% durant la même période en 2021, soit une baisse de plus de la moitié de remplissage en un an seulement. Globalement, les retenues des principaux barrages nationaux sont limitées à 5,49 milliards de m3 sur une capacité totale de 16,1 milliards de m3.
Lire aussi :Souss-Massa : les barrages souffrent d’un déficit chronique d’eau
Afin de remédier à cette problématique, le ministère de l’Équipement compte lancer cette année un programme composé de 120 barrages collinaires. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a mentionné qu’un budget de 2,42 milliards de DH (MMDH) est alloué à cette mission qui vise à faire face au déficit hydrique des bassins. Rappelons que les barrages collinaires jouent un rôle important dans la lutte contre les inondations. Ils garantissent également la disponibilité de l’eau pour le bétail et l’alimentation de la nappe phréatique. L’opération devrait prendre fin en 2024.
Le gouvernement compte aussi accélérer le programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. Au terme de ce programme, la région de Casablanca-Setatt se dotera d’un grand barrage et de 20 autres de petite dimension (14 à Settat, quatre à El Jadida, un à Benslimane et un à Berrechid). Il sera procédé aussi à la construction d’une nouvelle installation de dessalement de l’eau. Cette dernière produira 200.000 m3 d’eau potable par jour et coûtera 4 MMDH. D’autres programmes prévoient également la modernisation et la réhabilitation des systèmes d’adduction d’eau, afin d’améliorer leurs rendements, et les hausser à 78% d’ici à 2027.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre
Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Légère hausse de l’inflation en novembre 2024
Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)
Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 20 décembre 202412-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%
Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur
Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe
Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador
Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024