Clap de fin sur les travaux du 11e congrès national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui s’est tenu au complexe Moulay Rachid de la jeunesse et de l’enfance à Bouznika. Sans surprise, Driss Lachgar a obtenu la confiance des membres de l’USFP. Le premier secrétaire du parti de la rose a obtenu 1.158 voix contre 77 seulement pour Tarik Sellam.
Bien qu’il ait mentionné, après les élections législatives, régionales et communales de septembre 2021, ne pas vouloir se présenter aux prochaines élections du parti, Lachgar a « fini par céder face à la demande » des Ittihadi(e)s qui ont lutté pour que ce dernier reste “au pouvoir”. En effet, un amendement adopté à la majorité écrasante en décembre 2021 a ouvert la voie à Lachgar pour rester à la tête du parti de la rose.
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«Nous sommes parvenus au terme de notre XIe Congrès national à un nouveau départ dans la marche de notre parti, qui a été fondé en tant que révolution contre le conservatisme et la tradition, et comme un projet collectif de libération et d’émancipation économique et sociale. Aujourd’hui, avec les documents et les conceptions que vous avez présentés, vous posez un jalon de plus au projet social-démocrate pour lequel les Ittihadi(e)s ont lutté avec abnégation et en consentant de grands sacrifices», souligne Driss Lachgar dans une allocution adressée aux congressistes après sa réélection.
Ce dernier a également sensibilisé ses membres sur les prochains défis qui attendent le parti. «Soyons proactifs pour placer l’USFP à l’avant-garde de la lutte pour la modernisation et le développement et permettre à notre pays de gagner les paris de l’avenir».
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La candidature de Tarek Sellam, unique candidature acceptée
Un nombre important de candidatures ont été reçues par la Commission de qualification au poste de premier secrétaire du parti, mais seule celle de Tarek Sellam a été validée.
Parmi les candidatures déposées, on retrouve celles de Abdelkrim Benatiq, Chourane Amam, Mohamed Boubkri, Hasna Abou Zeid et d’Abdelmajid Moumer. Certaines d’entre elles ont été retirées par les intéressés eux-mêmes. Il s’agit de celles d’Abdelkrim Benatiq, Chourane Amam et Mohamed Boubkri. Pour ce qui est d’Abdelmajid Moumer, sa candidature a été rejetée, car il a déposé son dossier sur les réseaux sociaux au lieu de la soumettre à la direction du parti à Rabat.
Enfin, pour le cas Hasna Abou Zeid, sa candidature a été retirée en raison de son absence au Congrès. La Commission de qualification juge que la participation au Congrès est une condition essentielle pour être éligible aux instances du parti.
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Quelle place pour les nouvelles élites de ce parti ?
La réélection de Driss Lachgar pose la question sur la place de la jeunesse dans ce parti. Cette dernièren’est-ellepas assez qualifiéepour diriger le parti de la Rose ?
Contacté par LeBrief, Hicham Berjaoui, politologue et professeur à l’université Cadi Ayyad de Marrakech, estime que la réélection de Lachgar fragilise la crédibilité du discours du renouveaude la vie politique porté aussi bien par les dirigeants partisans que par l’État. «La modification à la hâte des règlements intérieurs des partis politiques pour se conformer aux desiderata des dirigeants est, de plus en plus, une coutume partisane qui accentue le désarroi des jeunes et créé un décalage inquiétant entre la population et la sphère politique».
Notre intervenant indique qu’en accordant une 3e mandature à son SG actuel, l’USFP «opère un choix tactique et conjoncturel qui est certes susceptible de commuer ses convulsions internes, mais qui, à moyen et long termes, rogneront son assise populaire», indique le politologue.
Les raisons d’une réforme en interne
Pour rappel, enraison des répercussions de la Covid-19, undéfi organisationnel concernant le renouvellement, voire même la modification, des structures du parti a été relevé. Ce défi intervient, selon Lachgar, en raison de l’expiration des deux mandats réglementaires de plusieurs composantes importantes de l’USFP, et qui se sont par la suite retrouvés dans une position illégale. «Ce n’est un secret pour personne qu’un changement organisationnel dans la direction et les responsabilités de base du parti, au niveaux central, régional et local, peut priver les structures du parti de responsables compétents et expérimentés», a-t-il avancé.
D’après Lachgar, c’est pour éviter ce « vide »et cette pénurie de compétence que l’idée de revoir le règlement du parti a émergé lors du dernier congrès du parti. L’objectif est d’autoriser le Conseil national à apporter les modifications nécessaires, afin que les membres qui sont arrivés au terme de leurs deux mandats soient autorisés à en briguer un troisième.
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Enfin, Driss Lachgar est-il l’homme de la situation ? Sera-t-il capable demener le navire de l’USFP vers la réalisation de ses objectifs ? Verdict en 2026 au terme de son 3e mandat à la tête du parti.
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