Le 11e congrèsdel’Union socialiste des forces populaire (USFP) se tient du 28 au30 janvier au Complexe Moulay Rachid de la jeunesse et de l’enfance à Bouznika. Au cours de la première journée des travaux du congrès,la quasi-totalité des membres a voté pour la modification du règlement interne du parti, permettant ainsi à Driss Lachgar, premier secrétaire sortant de l’USFP, de briguer un 3e mandat à la tête du parti.Cet amendement permet aussi aux secrétaires régionaux, de rempiler pour un troisième mandat de suite et au congrès de se tenir en format hybride, au niveau de 12 plateformes régionales.
Aussi, selon le programme officiel du congrès, le dépôt des candidatures pour le poste de premier secrétaire s’est déroulé entre 14h30 et 17h. Les commissions d’habilitation des candidatures procèderont par la suite à la validation des candidatures, qui seront annoncées dans la soirée, vers 19h30.
Les explications de Lachgar
Avant le vote de ce vendredi, et lors de son discours d’ouverture, Driss Lachgar a de nouveau rappelé qu’à lasuite du scrutin du 8 septembre 2021, il avait annoncé qu’il ne comptait pas se présenter pour un nouveau mandat. Il a souligné qu’à l’époque, il avait constaté que l’organisation duparti s’était beaucoup améliorée durant ses deux mandats.
Cependant, après l’échéance électorale, et en raison des répercussions de la Covid-19, plusieurs lacunes sont apparues. Il s’agit notamment du report ou de l’annulation de plusieurs assemblées générales locales et de conférences régionales de l’USFP.S’ajoute à cela le défi organisationnel concernant le renouvellement, voire même la modification, des structures du parti. Ce défi intervient, selon Lachgar, en raison de l’expiration des deux mandats réglementaires de plusieurs composantes importantes de l’USFP, et qui se sont par la suite retrouvés dans une position illégale. «Ce n’est un secret pour personne qu’un changement organisationnel dans la direction et les responsabilités de base du parti, au niveaux central, régional et local, peut priver les structures du parti de responsables compétents et expérimentés», a-t-il avancé.
D’après Lachgar, c’est pour éviter ce «vide» et cette pénurie de compétence que l’idée de revoir le règlement du parti a émergé lors du dernier congrès. L’objectif est d’autoriser le Conseil national à apporter les modifications nécessaires, afin que les membres qui sont arrivés au terme de leurs deux mandats soient autorisés à en briguer un troisième.
S’agissant de sa propre candidature, il a précisé : «lorsque vous déciderez de la modification du règlement interne, me permettant de briguer un troisième mandat, ma candidature dépendra de l’intérêt du parti».
Les remarques et attentes du parti
Par ailleurs, Lachgar a livré plusieurs points sur les attentes du pays et de son nouveau gouvernement.Il a indiqué que«la révision du modèle de développement impose un réaménagement du rapport entre l’économie marocaine et l’économie mondiale sur la base de l’implication du capital marocain dans un processus d’investissement interne basé sur le partage des risques». Il a expliquéque cela nécessite d’orienter le tissu entrepreneurial vers des activités industrielles liées à la montée en puissance de la chaîne de production et au partenariat avec l’investissement étranger, sous la tutelle et l’aide de l’État.
Il estime qu’il est temps d’aller vers l’ouverture des entreprises marocaines aux marchés étrangers et de faire en sorte que la politique économique et financière lance une stratégie dynamique et flexible pour que les entreprises du Royaume «acquièrent des positions avancées sur les marchés étrangers en s’appuyant sur les capacités de production locales». «Sa Majesté le Roi a ouvert la voie aux entreprises marocaines pour opérer sur le continent africain, mais force est de constater que les exportations marocaines vers les pays africains ne dépassent pas 6% et ont augmenté de 29% en dix ans», regrette-t-il, soulignant que «cela indique que les entreprises marocaines sont encore modestes dans la bataille pour internationaliser l’économie nationale, ou qu’elles se sont habituées à un comportement rentier».
De plus, Driss Lachgar fait observer que «la pandémie a produit de nouvelles conditions géoéconomiques, dont les plus importantes sont le conflit intense et l’accélération de l’occupation de positions avancées au sein de la nouvelle polarité, avec la formation concomitante de nouveaux blocs et alliances, et l’émergence de signes d’une guerre froide d’un autre genre».
Pour lui, afinde se conformer auxvaleurs constantes de l’humanité, de la protection des droits civiques et de la transition vers la démocratie participative, il est impératif «d’élargir le champ de la participation effective du peuple au fonctionnement des institutions et au contrôle des politiques publiques à travers de nouveaux modes d’exercice des droits citoyens». Il a noté que ce que le parti a qualifié de «déviation» après les dernières élections générales concerne la transformation du changement souhaité «en un dérapage susceptible d’affecter la crédibilité de l’ensemble du système représentatif», surtout que les élections ont été marquées par un faible taux dela participation.
Driss Lachgara aussi précisé que son parti ne conteste pas le droit du chef du gouvernement de former la majorité qu’il souhaite,bien quela majorité se soit formée sans déclarer tout rapprochement ou coordination entre ses composantes. «Mais plus important que ce comportement anormal, on voit dans ce qui s’est passé un dérapage dangereux lorsque la Trinité (RNI-PAM-Istiqlal)a confisqué le droit des élites locales à former une majorité qui sert les affaires locales sur la base des compétences locales», a-t-il lancé.
Et de lancer : «Acceptons-nous pour notre pays que sa démocratie naissante s’érode et que ses institutions et ses collectivités territoriales soient mises au service d’un projet visant à perturber le processus de construction démocratique et à bloquer les débouchés d’expressions et d’expériences différentes ?Absolument non. (…) Les responsables de cette situation doivent savoir que les limites de leur projet sont apparues aussi bien au niveau central qu’au niveau local, et que l’efficacité ne se calcule pas à travers le nombrede sièges, mais dans la capacité à faire évoluer le pays vers une économie constructive,une meilleure situationsociale et stratégique et de surmonter le contexte actuel plein de défis internes et externes».
Le Maroc milite pour un financement urbain agile
Politique - Lors de la deuxième session de 2024 du Conseil exécutif d’ONU-Habitat, le Maroc a appelé à une amélioration significative du financement de base de l’organisation.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Hammouchi effectue une visite de travail en Belgique
Politique - Abdellatif Hammouchi, a effectué le 5 décembre 2024 une visite de travail en Belgique à la tête d'une importante délégation sécuritaire.
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024Entretien entre Aziz Akhannouch et le président de la BAD
Politique - Aziz Akhannouch a rencontré le 5 décembre 2024 à Rabat le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024Maroc – BERD : vers une économie verte et inclusive
Économie, Politique - Aziz Akhannouch s’est entretenu à Rabat avec Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, ce jeudi 5 décembre.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Soutien public à la presse : un décret qui divise
Politique - Six organisations éditrices représentant plus de 800 entreprises médiatiques ont exprimé leur désaccord face au décret fixant les plafonds de soutien aux secteurs de la presse.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Le roi Mohammed VI préside le Conseil des ministres
Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres, ce mercredi 4 décembre 2024, au palais royal de Rabat.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Financement du développement en Afrique : Fettah plaide pour une mobilisation collective
Politique - Lors de la 5e édition de l’Africa Investment Forum (AIF), tenue à Rabat, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé à une mobilisation collective pour améliorer l’accès au financement en Afrique
Farah Nadifi - 4 décembre 2024PLF 2025 : 231 amendements examinés par la Chambre des conseillers
Politique - La Commission des finances de la Chambre des conseillers a reçu 231 amendements sur la première partie du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025. Parmi eux, 66 ont été acceptés, 55 rejetés et 110 retirés. La majorité des propositions portaient sur le volet fiscal (177 amendements), suivi des volets douanier et divers.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Feu le roi Mohammed V : 65e commémoration de la disparition du père de l’indépendance
Politique - C'est le 65e anniversaire de la disparition de Feu le roi Mohammed V, père de la Nation et symbole de l'indépendance.
Rédaction LeBrief - 21 mars 2024Numérique : vers un âge légal de 16 ans?
Politique - Le groupe parlementaire du PPS a proposé une loi relative à la protection des données personnelles des individus.
Mouna Aghlal - 25 décembre 2024Quels sont les grands chantiers qui attendent le gouvernement en 2025 ?
Politique - En 2025, le Maroc s'engage dans une année décisive de réformes structurelles dans son paysage juridique et social.
Mbaye Gueye - 6 janvier 2025Emmanuel Macron en Algérie : quelles sont les implications géostratégiques de cette visite ?
Afrique, Diplomatie, Politique - Le président français est arrivé ce jeudi en Algérie, où il va rester pendant trois jours. Pour que chaque partie réponde aux attentes de l’autre, un seul point est en jeu : la question du Sahara.
Nora Jaafar - 25 août 2022SRM : une réforme qui divise
Politique - La Chambre des représentants a adopté en début de semaine le projet sur la création des sociétés régionales multi-services (SRM)
Rédaction LeBrief - 16 juin 2023Réforme de l’éducation : un nouvel organigramme pour plus d’efficacité
Politique - Le ministère de l’Éducation dévoile une nouvelle structure organisationnelle pour moderniser et optimiser son efficacité.
Chaima Aberni - 5 juillet 2024Marche verte : l’épopée marocaine
Hafid El Jaï - 6 novembre 2021Samira Sitaïl : la dame de fer nommée ambassadrice du Maroc en France
Politique - Lors du Conseil des ministres, le roi Mohammed VI a nommé Samira Sitaïl ambassadrice du Maroc en France
Rédaction LeBrief - 20 octobre 2023