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Le programme Awrach est un chantier d’envergure parlequel le gouvernementet plusieurs partenairesambitionnentde créer 250.000 emplois directs sur la période 2022-2023.Ainsi, une première enveloppe budgétaire de 2,25 milliards de DH (MMDH) a été prévue pour ce chantier au titre de l’année 2022.
Ce projet concerne en premier lieu les citoyens qui ont perdu leur travail en raison de la crise de la Covid-19, puis ceuxqui sont à la recherche d’un emploi temporaire. Visant l’amélioration de l’employabilité et l’augmentation des chances d’insertion professionnelle, ce programme s’articule autour de deux volets, à savoir des chantiers généraux temporaires qui verront le jour en2022et un projet d’inclusion durable à l’échelle nationale qui concernera 20% des bénéficiaires, pour une durée d’au moins 24 mois.
Suite au démarrage de ce programme, l’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG) a décidé de l’étudier davantage. Ainsi, après un examen approfondi, l’OAG a saluéles efforts déployés parle gouvernement pour accélérerla mise en œuvre de ses engagements en matière d’emploi, et ce, en fixant le cadre général du chantier Awrachet en assurant son lancementdurant les troismois suivant l’investiture de l’exécutif.
L’Observatoire a également souligné l’orientation économique positive du programme, qui servira à augmenter les taux de consommation parles revenus qu’ils procureront au grand nombre de bénéficiaires. Il a salué aussi l’approche expérimentale de la réalisation de ce projet, en se contentant, dans un premier temps, de le lancer dans un nombre limité de provinces.
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Les limites d’Awrach, selonl’OAG
Dans le cadre de sa lecture préliminaire du programme Awrach, l’OAG a cependant relevé plusieurs fragilités. Il s’agit notamment du risque d’imposer une gestion bureaucratique, et de compliquer les procédures pour bénéficier du programme, que ce soit pour les opérateurs ou les bénéficiaires, parles comités régionaux et provinciaux. Pour l’Observatoire, la fragilité et la précarité des opportunités d’emploi qu’offre ce programme, ainsi que leur limitation dans le temps, peuvent aussi entraîner des tensions sociales, en cas de difficultés des bénéficiaires à accéderau marché d’emploi.
La même source estime en plus que l’inclusion de divers groupes et zones territoriales dans le programme est menacée par une exploitation partisane et politique de ce projet,en raisonde la gestion régionale et provinciale des institutions élues, ainsi qu’en raison de la domination des partis composant le gouvernement sur la majorité des conseils régionaux et provinciaux.
Autre faiblesse soulevée l’OAG, la passivité du rôle secondaire accordé aux institutions publiques chargées de l’emploi.Cela risque de les empêcher de remplir leur mission et de partagerleur expérience dans le domaine avec les différents demandeurs d’emploi. Aussi, parmi les autres motifs de crainte formulés par l’organisme :la faiblesse des capacités logistiques et humaines pour accompagner la mise en œuvre du programme Awrach, notammenten termes d’encadrement et d’accompagnement des bénéficiaires.
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Les recommandations de l’OAG
Pour l’Observatoire, afin d’enrichir le débat sur le programme Awrach et d’assurer sa réussite et la réalisation de ses objectifs, plusieurs points doivent être respectés et pris en compte. Ainsi, la mise en œuvre de ce projet doit d’abord passer par la détermination de règles transparentes et complètes à l’égard des bénéficiaires (associations, coopératives etentreprises). Le renforcement des institutions nationales chargées de l’emploi dans les différentes étapes du programme est également nécessaire, car cela permettra de bénéficier de leur expertise et de leur expérience en matière d’encadrement, de communication et de gestion sur le terrain.
L’OAG préconise également la consolidation et l’amélioration de la communication sur le programme afin que toutes les catégories de la société puissent comprendre et assimiler ses différents contenus et objectifs. Et pour éviter les doublons, il est primordial d’assurer une adéquation de certaines opportunités proposées, avec les possibilités réelles d’accès au marché de l’emploi.
Enfin, l’Observatoire recommande d’améliorer les capacités de formation qualifiante pendant la période des chantiers, tout en renforçant l’accompagnement sérieux et continu des bénéficiaires. Et insiste sur l’importance de pallier les déséquilibres des quotas alloués aux deux volets du programme de manière à assurer un équilibre entre eux et à accroître la cohérence et l’harmonie entre les différentes composantes du programme.
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