Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Politique / Pourquoi le sommet arabe ne se tiendra pas en mars ?

Pourquoi le sommet arabe ne se tiendra pas en mars ?

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Le sommet arabe, qui devait se dérouler au mois de mars prochain, a été une nouvelle fois reporté. Hossam Zaki, sous-secrétaire général et directeur du cabinet du secrétaire général de la Ligue des États arabes a déclaré que le sommet se tiendra après le mois sacré de Ramadan qui tombe cette année en avril, sans pour autant citer de date précise.

Temps de lecture : 5 minutes

C’est un véritable coup dur pour l’Algérie. Le 31esommet de la Ligue Arabe, qui devait avoir lieu au mois de mars prochain à Alger, a été reporté. Hossam Zaki, secrétaire général adjoint de la Ligue des États arabes a expliqué dans une sortie médiatique «que la date n’avait pas encore été fixée et qu’elle était soumise à des concertations entre l’Algérie et le S.G de la Ligue arabe pour choisir une date convenant à toutes les parties et garantir une large participation des chefs arabes, notamment dans la conjoncture sanitaire dictée par la pandémie de Covid-19».

Le responsable a notéque la date du sommet sera annoncée le 9 mars prochain au secrétariat général du Caire, mais que ce dernier ne se tiendra pas avant le mois de Ramadan 2022. D’après le site Financial Afrik, «les pays du Golfe tiennent à en fixer l’agenda ligne par ligne au grand dam de l’Algérie qui souhaite inscrire certaines questions dans l’ordre du jour. Il s’agit notamment de la guerre au Yémen, de la question syrienne (pays suspendu de la Ligue Arabe) et de la normalisation engagée par plusieurs pays arabes avec Israël».

Une situation interne compliquée

Contacté par LeBrief, le politologue Najib Mikou estime que l’Algérie vit une situation intérieure assez critique et qu’il est très compliqué d’organiser un sommet dans ces conditions : «Il y a un tiraillement entre les centres de pouvoir en Algérie. Les conditions ne sont pas favorables pour que le paystienne ce sommet. L’Algériea un problème de sécurité, de stabilité et de positionnement dans le monde arabe», ajoute-t-il.

Notre intervenant souligne que la position de plusieurs pays envers Israël est aussi un des points clés de ce report : «Ce n’est pas le moment d’organiser un sommet car il y a un gémissement général. Il y a beaucoup d’indicateurs qui ne sont pas favorables à l’Algérie, dont le retour d’Israël sur la scèneet les pays du Golfe qui reprennent du poil de la bête après la crise avec le Qatar. Toutes les cartes dans le monde arabe ne sont pas en faveur de l’Algérie», juge Najib Mikou.

Lire aussi :Sahara : la tournée régionale de De Mistura prend fin, l’Espagne veut intervenir

Le politologue n’éloigne pas la probabilité que le sommet soit délocalisé : «Je crois qu’on ira vers un sommet qui sera organisé dans un autre pays. Si demain l’Arabie Saoudite présente son souhait de tenir ce sommet à Mekkah, personne ne sera contre l’idée. L’Algérie elle-même dira que c’est le meilleur cadre en remplacement de sa capitale», souligne Najib Mikou.

Ce dernier considère enfin que la situation actuelle dans le monde arabe, en plus de la prédominance et le rayonnement du Maroc dans ces pays, n’est pas propice pourque l’Algérie tienne un sommet de cette envergure, en présentiel sur ses terres.

Une politique agressive envers le Maroc

Dans une lecture de ce dossier, le site Barlamane assure que le régime militaire en Algérie a condamné à l’échecce sommet arabe.«Publiquement, l’Algérie parle de faire du sommet arabe une occasion d’unir les pays Arabes, alors qu’elle poursuit sa politique agressive envers le Maroc, membre de la Ligue arabe, rompant ses relations avec lui et fermant ses frontières aériennes et terrestres avec le royaume».

Lire aussi :Maroc-Emirats : des relations soudées depuis un demi-siècle

Pour nos confrères, l’Algérie a montré ses intentions d’utiliser le sommet arabe pour distiller ses discours qui cherchent à diviser les Arabes, notamment sur la question de l’intégrité territoriale du Maroc. «L’Algérie a publié une image du sommet l’amputant de son Sahara, et ce, au mépris de la Ligue arabe et de l’image officielle qu’elle a adoptée et qu’elle a diffusé à nouveau avec la carte complète du Maroc montrant sa position ferme contre celle du régime militaire».

Une chose est sûre, le report de ce sommet risque de renforcer le débat stérile qui règne dans les pays arabes. Un débat qui dure depuis très longtemps et qui n’est visiblement pas prêt de prendre fin.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

6 novembre : retour sur un discours historique

Ce mercredi soir, à l'occasion du 49e anniversaire de la Marche Verte, le roi Mohammed VI a adressé un discours marquant à la nation marocai…

ONU : le Maroc préside le Conseil des droits de l’Homme sur la lutte pour l’égalité des genres

Le 4 novembre 2024, Genève a été le théâtre d’une réunion historique sous l’égide du Maroc au sein du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU…

Grand oral de Akhannouch : un nouveau souffle pour l’économie

Le Maroc, grâce à des réformes stratégiques et une vision économique claire, a renforcé sa position en tant que hub régional et internationa…

Sahara, France, Algérie… Nasser Bourita dit tout

Dans un entretien accordé au journal Le Point, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a partagé la vision diplomatique du Maro…

Sahara : la MINURSO, phare d’une autonomie en quête de lumière

Le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment adopté une résolution cruciale concernant la question du Sahara en prorogeant le mandat de la Mi…

Enseignement supérieur : les défis de la protection de la propriété intellectuelle à l’ère de l’IA

Casablanca a récemment accueilli la 3ᵉ conférence arabe sur la propriété intellectuelle, sous le thème «La propriété intellectuelle et les d…

PLF 2025 : répartition régionale des investissements

Dans un contexte marqué par des disparités économiques croissantes entre les différentes régions du Maroc, le PLF 2025 se présente comme une…

Discours de Macron au Parlement : retour sur les éléments clés d’un partenariat renouvelé

Le Maroc et la France entretiennent des relations historiques empreintes de complexité, mais aussi d’une dynamique de collaboration qui évol…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire