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100 premiers jours du gouvernement : les précisions de Aziz Akhannouch

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Lors d’une émission spéciale retransmise en différé par Al Aoula et 2M, Aziz Akhannouch, chef de l’exécutif, a fait le point sur les 100 premiers jours de son mandat. Il a évoqué les engagements de son gouvernement et les efforts fournis pour leur réalisation dans les meilleurs délais, l’importance de la communication avec les citoyens ainsi que la réouverture des frontières et le retour des Marocains bloqués à l’étranger. Akhannouch a également répondu à des questions portant sur la lutte contre la Covid-19, la situation du secteur de la Santé et la hausse croissante des prix des matières premières.

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Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, est revenu ce mercredi sur les réalisations de son exécutif pendant ses 100 premiers jours. Dans une émission retransmise en différé par les deux chaînes nationales Al Aoula et 2M, il a répondu à plusieurs questions et présenté des détails concernant les décisions et les efforts déployés par son cabinet jusqu’à ce jour.

Résumé des100 premiers jours du mandat gouvernemental

Selon Aziz Akhannouch, la devise des 100 premiers jours de son mandat était «le respect des engagements».Il a expliqué que la majorité gouvernementale est arrivée avec un programme et des promesses électorales, affirmant que «le gouvernement cherche à tenir ces engagements et ces promesses». Le chef de l’exécutif a déclaré : «les mesures que nous avons prises pendant ces 100 jours sont des indications claires qui confirment la déterminationdu gouvernementà remplir l’ensemble de ses obligations», ajoutant : «Nous avons essayé de travailler au mieux pour éviter uneperte de temps».

Lire aussi :L’Observatoire du travail gouvernemental dresse le bilan des 100 premiers jours

Communication avec les citoyens

En réponse aux critiques adressées au gouvernement concernant sa mauvaise communication politique, Akhannouch aaffirmé que l’exécutif essaie«d’interagir avec les citoyens à chaque occasion», notant : «Nous ne parlons pas beaucoup, mais nous travaillons beaucoup». Il asouligné que «les aspirations des Marocains sont immenses et que les citoyens veulent voir des résultats plus que les sorties médiatiques du Chef du gouvernement».Il a assuré que le gouvernement s’exprimera aux médias «chaque fois qu’il seranécessaire d’expliquer au citoyen les mesures que nous prendrons (…) afin declarifier l’information en toute transparence».

De plus, Akhannouch a relevé que le gouvernement a tenu 14 Conseils de gouvernement et 22 séances de questions orales, en plus de l’organisation d’autres réunions au Parlement consacrées à de nombreuses questions.

Réouverture des frontières

Interrogé sur la situation des frontières marocaines, Akhannouch a indiqué que la décision de fermeture a été prise «en temps opportun» pourcontrer la menace du variant Omicron, dont on ignorait «la vitesse de transmissibilité» par rapport au Delta. Le maintien de cette décision a été recommandé par le Comité scientifique et technique et vise à«gagner du temps» contre la propagation de cette nouvelle soucheen attendant de mieux la connaître scientifiquement, a-t-il expliqué. Et de faire observer qu’«il existe un comité scientifique et un comité ministériel qui prend des décisions que je suis tenu de mettre en œuvre».

Sans donner de précisions concernant une éventuelle réouverture des frontières, le Chef de l’exécutif a affirmé : «nous comprenons la détresse des secteurs impactés par la fermeture des frontières, notamment le tourisme. Ce dossier est bel et bien sur la table du gouvernement, mais je reste personnellement optimiste à ce sujet».

S’agissant des Marocains bloqués de l’étranger, Aziz Akhannouch adéclaré que «le gouvernement a pris un ensemble de mesures urgentes pour permettre aux citoyens bloqués, résidant effectivement au Maroc, de retourner dans leur patrie». Selon lui, ce dossier fait partie des problèmes soulevés actuellement. Et de soulignerqu’«il faut d’abord attendre laréouverture des frontières, qui est prévue dans les semaines à venir», notant que «cette décision est prise au dernier moment, selon l’évolution de lasituation épidémiologique».

Lire aussi :Le Maroc rouvrira-t-il ses frontières ?

La lutte contrela Covid-19

Commentant les mesures prises par son gouvernement pour gérer la pandémie du nouveau coronavirus,Akhannouch a assuré que la proactivité et la prise de décisions pour protéger la santé des citoyens à la lumière de cette épidémie mondiale ont toujours été une priorité. «Nous voulons assurer la sécurité sanitaire des citoyens», a-t-il insisté, avant d’indiquer : «nous soulignons l’importance de préserver le capital humain, qui est la priorité de notre gouvernement».

Le Chef du gouvernement a profité de cette interview pour interpeller les Marocains et les appeler à adhérer à la campagne nationale devaccination contre la Covid-19 et à respecter les mesures de précaution en vigueur. Pour lui, il faut retenir que «les personnes qui ont été vaccinées ont connu de faibles complications par rapport à celles qui n’ont pas été vaccinées». Les gens vaccinés contre la Covid-19 sont immunisés contre le variant Omicron, mais le taux de ceux qui ont reçu latroisième dose demeure faible (environ 22%), déplore-t-il.

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Hausse des prix des matières premières

Par ailleurs, le Chef du gouvernement s’est attardé aussi sur la hausse des prix des matières premières de consommation et énergétiques ces derniers mois.Il a indiqué que cette hausse est due aux fluctuations du marché international en raison de la crise sanitaire. Il explique en ce sens que«le taux d’inflation au Maroc est faible, mais qu’il est toujours contrôlé et ne dépasse pas 1,8%, alors que d’autres pays ont atteint des taux élevés, comme l’Amérique, atteignant 7%, l’Espagne 6,7% et la Turquie 35%».

Pour Akhannouch, «les semaines à venir ne seront pas faciles en raison du développement du variant Omicron, et il faut attendre la stabilisation de la situation épidémiologique en mars ou avril prochain pour pouvoir équilibrer les prix». Aussi, ila reconnu que plusieurs produits «connaissaient des hausses de prix, notamment les carburants et certaines matières premières». «Ces hausses restent circonstancielles, et cela est dû au fait que les chaînes de production sont affectées par les conditions pandémiques, soit par un manque d’approvisionnement sur le marché international en raison de la fermeture d’une usine, ou une forte demande après la réouverture», a-t-il expliqué.

Le Chef du gouvernement a égalementaffirmé que «les hausses de prix ne concernent que certaines matières, alors que les viandes de toutes sortes, les légumes, les fruits, le blé, le gaz domestique et de nombreuses autres matières de base, leurs prix sont restés stables». Il a de ce fait citéles mesures implémentées par legouvernement, notamment l’injectionde 17 milliards de DH (MMDH) dans le fonds de compensation, pour subventionner le gaz butane, le sucre et d’autres articles essentiels. Le pouvoir d’achat des citoyens, poursuit-il,n’a pas été affecté grâce au concours de la Caisse de compensation et «nous ne pouvons évoquer sa réforme pour l’heure actuelle en raison de la pandémie».

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La situation des secteurs de la santé, de l’éducation et de l’emploi

Lors de cette émission spéciale, Akhannouch a également déclaré que la protection sociale est un «chantier royal constant et grandiose» que le gouvernement s’attellera à mettre en œuvre.Il aassuré qu’il n’y aura pas de pression en termes de financement de ce chantier de 51 MMDH d’ici fin 2026, auquel l’État contribuera à hauteur de 23 MMDH.

Concernant les infrastructures de santé, qui devront répondre à l’élargissement de la couverture médicale, des réunions ont été tenues avec les ministres de la Santé et de la protection sociale, de l’Économie et des finances et de l’Enseignement supérieur, afin de garantir un cadre juridique pour ce nouveau système. Ce cadre concernera aussi bien les services de santé que les ressources humaines et la numérisation.ire aussi :Grève des professionnels de la santé : le gouvernement temporise

Aziz Akhannouch a précisé que «le concept de l’État social, qui n’est pas nouveau, peut être résumé en trois piliers : la santé, l’éducation et l’emploi». «Les mesures illustrant cette orientation dans la Loi de Finances 2022 concernent notamment l’augmentation du budget de la santé et de l’éducation de neufMMDH, qui permettront, entre autres, la réhabilitation de 1.500 hôpitaux de petite dimension et de 30 hôpitaux régionaux», a-t-il clarifié, rappelant que «500 millions de DH (MDH) seront alloués aux personnes à besoins spécifiques». Et en termes d’emploi, le gouvernement a présenté deux programmes très importants : « Awrach » et « Forsa ».

Lire aussi :Création d’emplois : les détails du programme  »Awrach »

Quid de l’agriculture

Au sujet de la campagne agricole actuelle, Akhannouch a souligné que les précipitations cette année restent jusqu’à présent «parcimonieuses», notant que l’agriculture ne doit pas être réduite aux céréales, «car ces dernières n’exercent plus une forte pression sur le produit intérieur agricole, qui a d’ailleurs augmenté de 18%. Le gouvernement suit de près la situation et interviendra au moment opportun».

S’agissant de la question du stress hydrique, le Chef du gouvernement a affirmé que le secteur agricole consomme 85% des ressources hydrauliques. Il a en plus expliquéque le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 mobilisera environ 120 MMDH et apporteraplusieurs solutions, dont la construction de barrages, le dessalement d’eau et l’irrigation.

Lire aussi :Agriculture : une pénurie d’eau imminente malgré les bonnes performances agricoles

Le bilan du programme Intelaka

Malgré les mauvaises critiques, le Chef du gouvernement estime que le programme Intelaka, lancé en février 2021 pour appuyer le financement et l’accompagnement des porteurs de projets, a été un succès. Il a indiqué que 26.000 entreprises en ont bénéficié, soit 90% des objectifs fixés. Enfin,Aziz Akhannouch a même fait part de sa volonté de reconduire ce programme, qui arrive àterme cette année, pour une nouvelle phase.

Lire aussi :Programme Intelaka : rejet de plus d’un tiers des demandes de financement

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