Bonne nouvelle pour les professionnels du secteur du tourisme. Le ministère de tutelle a annoncé ce mardi la mise en place d’un plan d’urgence de 2 MMDH pour le secteur touristique. Ce plan prévoit cinq mesures phares à savoir : le prolongement du versement d’une indemnité forfaitaire de 2.000 dirhams durant le premier trimestre 2022, pour l’ensemble des employés du secteur du tourisme, les transporteurs touristiques et les restaurants classés, le report des charges dues à la CNSS pendant six mois pour ces mêmes employés, l’établissement d’un moratoire relatif aux échéances bancaires sur une durée pouvant aller jusqu’à un an, pour les hôteliers et les transporteurs touristiques. Les intérêts intercalaires seront pris en charge par l’État pour une période équivalente aux mois de non-activité en 2021, ainsi que le premier trimestre 2022.
Les mesures concernent aussi la prise en charge par l’État de la taxe professionnelle due par les hôteliers en 2020 et en 2021 ainsi que l’octroi d’une subvention au secteur de l’hôtellerie, pour un montant global de un milliard de DH. L’objectif de cette aide est de soutenir l’effort d’investissement (entretien, rénovation, formation…) des hôtels souhaitant se préparer à un redémarrage rapide de l’activité dès la réouverture des frontières.
Selon le ministère, cette série de mesures de soutien permettra la sauvegarde d’entreprises, évitera une destruction massive d’emplois et préparera une relance pour le secteur. Évidemment, les professionnels du secteur du tourisme se réjouissent de cette annonce.
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Joint par LeBrief, Hamid Bentahar, président de la CNTsouligne que cet effort ministériel est louable et salutaire, mais reste incomplet : «C’est un premier pas qui donne de l’espoir, mais il manque certaines choses pour que ce soit complet. Les agences de voyages sont exclues de ces mesures alors qu’elles font partie de l’écosystème. On trouve que c’est une exclusion qui est injuste», note le président de la CNT.
Bentahar juge également que le Maroc aun retard à rattraper vis-à-vis des destinations concurrentes : «Nous avons du chemin à faire avant de retrouver une activité normale. Les hôtels des destinations concurrentes sont à 50 et 60% de taux de remplissage alors que nos établissements sont actuellement à 4, 2 et 0% d’activités», dit-il.
Notre intervenant souligne également que si l’on veut que ces mesures soient efficaces, elles doivent être accompagnées par une ouverture des frontières le plus rapidement possible : «Chaque jour qui passe retarde la relance. Plusieurs destinations sont aujourd’hui ouvertes et récupèrent nos parts de marché. Nous avons toujours la crainte de perdre la saison d’été. La programmation de l’hiver est déjà perdue et vu le manque de visibilité quant à l’ouverture de ces frontières, on risque de perdre même la saison estivale».
Ryanair va-t-elle quitter le marché marocain ?
L’information émane du site Maghreb-Intelligence. La compagnie irlandaise envisagerait de quitter le marché marocain à compter du mois de mai prochain en raison de tensions avec le gouvernement depuis mars 2020. La compagnie reproche au Royaume la fermeture excessive des frontières qu’elle juge “injustifiée”. Une fermeture qui empêche Ryanair d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients.
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Interrogé à ce sujet, Hamid Bentahar souligne qu’il est normal que face à un manque de visibilité, les partenaires prennent des mesures en conséquence : «Il y a un vrai défi de reconstruction de la confiance. Les compagnies n’ont pas de visibilité et cela les pousse à agir en conséquence. Aujourd’hui, même en cas d’ouverture du ciel, les compagnies auront peur que le gouvernement referme les frontières. Cela leur fait perdre beaucoup d’argent».
Ryanair a indiqué qu’à fin novembre 2021, les annulations de vols décidées par le Maroc ont eu un impact sur 160.000 de ses clients. Le gouvernement est prévenu sur la dangerosité de la situation en cas de maintien des frontières fermées et devra agir rapidement avant qu’il ne soit trop tard.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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