La fin de 2021 a été marquée par la fermeture des frontières sous l’effet de l’apparition du nouveau variantOmicron. Les chiffres, qui restent élevés dans le Royaume, incitent à la prudence. Néanmoins, le scénario du pire s’éloigne. La raison de cette lueur d’espoir : la faible virulence apparente du variant Omicron, qui représente 95% des infections actuellement, etla vaccination qui devrait permettre de lutter contre le virus et de parvenir à un seuil d’immunité. D’ailleurs, le Maroc figure parmi cinq pays africains seulement ayant atteint l’objectif des Nations Unies consistant à vacciner 10% de la population contre le coronavirus avant fin septembre dernier et 40% avant la fin de l’année 2021.
La fin de la vague Omicron se profile-t-elle ?
Après avoir entamé 2022 en pleine vague Omicron, le Maroc et ses hôpitaux pourraient échapper à la catastrophe. Le variant, qui représente aujourd’hui 95% des infections au Royaume, circule toujours activement dans le pays, mais n’a pas provoqué de raz-de-marée dans les hôpitaux.
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Les contaminations restent certes à des niveaux stratosphériques, cette troisième vague de la Covid-19 étant marquée encore par une hausse continue des infections, mais cela ne se remarque pas autant que les vagues précédentes au niveau des hospitalisations ou du nombre de décès. Selon le bilan bimensuel de la situation épidémique (du 3 au 17 janvier 2022), le pays a enregistré 46.569 cas d’infection au cours de la dernière semaine, soit une augmentation de 33% mais toujours moins de 15 décès par jour en moyenne.
Malgré un certain ralentissement, la circulation du virus demeure élevée. En effet, s’agissant du taux de positivité, le bilan indique que son évolution hebdomadaire est passée de 21,7 à 24,4%. Les admissions en réanimation et aux soins intensifs ont commencé à augmenter de manière sensible, avec une hausse de 48,1%. Au cours de la même période, les décès, dont 70%concernent des personnes non vaccinées, ont connu une augmentation de 16,1%.
Le taux de variation, qui était de 150% durant les premières semaines de cette vague, ne progresse plus de la même cadence. Cela ne signifie pas l’entrée dans une phase de décrue. Toutefois, il y a de bonnes raisons de rester positif. Bien que le pic des cas ne soit pas encore atteint, la nouvelle vague s’approche de cette éventualité au Maroc. De plus, comme le confirment les chiffres, la vague causée par le variant Omicron est moins grave et moins létale. Alors que l’apparition de nouvelles vagues de la Covid-19 n’est pas exclue, chaque vague renforce notre immunité. Ceci a été confirmé par l’Agence européenne des médicaments, qui a souligné que la Covid-19 se trouve encore dans une phase pandémique, mais la propagation du variant Omicron va le transformer en une maladie endémique avec laquelle l’humanité peut apprendre à vivre.
Une réouverture très attendue
Les professionnels du tourisme s’alarment de l’impact dévastateur de la fermeture des frontières sur ce secteur vital pour l’économie du pays, déjà miné par une crise sans précédent depuis presque deux ans. Pour pallier l’absence de touristes étrangers, le gouvernement a approuvé un important plan d’urgence d’un montant de 2 milliards de DH (MMDH) pour le soutien de ce secteur. Cette nouvelle série de mesures de soutien permettra la sauvegarde d’entreprises, évitera la destruction massive d’emplois et préparera la relance du secteur. Toutefois, ce plan pourrait ne pas être suffisant, estiment les professionnels du secteur, qui plaident pour une réouverture des frontières.
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Alors qu’économiquement, cette réouverture ne fait aucun doute, le contexte sanitaire actuel impose la même mesure, selon plusieurs experts. Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé, a recommandé la réouverture des frontières du Maroc dans des conditions particulières. Dans une publication sur Facebook, Hamdi a fait valoir que le fait de permettre aux voyageurs entièrement vaccinés et munis d’un test PCR négatifd’accéder au territoire marocain est moins risqué sur le plan épidémiologique que le comportement des citoyens qui n’adhèrent pas aux mesures préventives. Le chercheur médical a cité comme exemple les cas de personnes à travers le Maroc qui refusent de se faire vacciner ou qui n’ont pas pris toutes les doses de vaccin nécessaires, ceux qui se réunissent dans les cafés et les rassemblements publics ou privés, ou qui présentent des symptômes et ne se font pas dépister.
«Compte tenu de la propagation rapide du virus dans ces conditions, l’accès au territoire national dans les conditions sanitaires en vigueur ne présente pas un surrisque épidémique», a-t-il souligné. Hamdi prévoit que «quand on passera le pic de cas hospitaliers dans la région de Casablanca, on pourra voir le bout du tunnel». De son côté, Said Moutawakil, membre du Comité scientifique et technique contre la Covid-19, a déclaré : «la décision d’ouverture des frontières relève des autorités compétentes. Toutefois, en dehors du variant Omicron qui circule partout dans le monde comme au Maroc, il n’existe pas de circulation d’autres variants menaçants. On pourrait donc imaginer une ouverture des frontières dans les semaines qui viennent». La vague Omicron sera ainsi brève et ne nécessitera pas une prolongation de la fermeture des frontières au-delà du 31 janvier.
À cet effet, les autorités marocaines s’apprêtent à annoncer la réouverture des frontièresfermées depuis bientôt deux mois, rapporte Le360. Citant une source gouvernementale, le journal indique que le gouvernement attend l’atteinte du pic de l’épidémie pour annoncer la réouverture des frontières. Un pic qui pourrait être atteint dans «les prochains jours». «Si on atteint ce pic, l’exécutif ira dans le sens d’une réouverture des frontières», a déclaré cette source gouvernementale sous couvert d’anonymat au journal. Cependant, aucune date n’a été avancée pour une éventuelle réouverture des frontières. Officiellement, la fermeture est prévue jusqu’au 31 janvier. Alors que moins de deux semaines nous séparent de cette échéance, le secteur du tourisme retient son souffle.
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