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Le budget prévisionnel de l’année 2022 est dévoilé. Le HCP estime dans une nouvelle note que l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 2,9% en 2022, après un rebond de 7,2% attendu en 2021.
«Compte tenu d’une hausse des impôts et taxes sur produits nets de subventions de près de 3,9%, le produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer un taux de croissance de l’ordre de 2,9% en 2022 après un rebond de 7,2% attendu en 2021», indique le HCP. L’institution indique qu’en terme nominal, le PIB devrait enregistrer une décélération de son rythme de croissance à 4,7% relevant que cette évolution fait ressortir le maintien du niveau d’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, à 1,8% en 2022.
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«Les prévisions de la croissance économique nationale pour l’année 2022 se basent sur lescénario d’une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2021/2022 et prennent en compte les nouvelles dispositions de la loi de Finances 2022», soulève le HCP. Ce dernier précise que ces projections supposent également la poursuite de l’amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc, la consolidation des investissements directs à l’étranger (IDE) et le maintien des transferts des Marocains résidents à l’étranger (MRE).
Les incertitudes persistent
Le HCP indique que ces perspectives restent entourées de fortes incertitudes liées à l’évolution de la situation pandémique, notamment l’apparition d’éventuels variants, estimant de ce fait que les mesures restrictives qui en découlent devraient impacter négativement les tendances de l’offre et de la demande et freiner par conséquent la croissance économique nationale.
Selon les prévisions du HCP, le secteur primaire devrait afficher une valeur ajoutée en baisse de 1,6% en 2022 par rapport à une hausse de 17,9% l’année précédente, alors que les activités non agricoles devraient bénéficier de la bonne tenue de l’activité économique des principaux partenaires commerciaux du Maroc et de l’opérationnalisation du plan de relance en 2022.
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«Le secteur secondaire devrait poursa partcontinuer d’enregistrer une valeur ajoutée en croissance modérée, affichant un taux de 3,3% en 2022 au lieu de 6,8% en 2021, retrouvant ainsi la moyenne de 2,7% réalisée durant la période 2014-2019», relève la même source qui explique cette faible performance du secondaire par la décélération des industries de transformation (valeur ajoutée en croissance de seulement 3% en 2022).
Concernant l’industrie agroalimentaire qui aurait profité des retombées de la bonne année agricole en 2021, son taux de croissance ne serait que de 0,8% en 2022. Cependant, les industries chimiques et parachimiques, les industries mécaniques, métallurgiques et électriques et les industries du textile et du cuir devraient réaliser des taux de croissance de valeurs ajoutées estimés respectivement de 4,9%, de 4,6% et de 4,1%.
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Pour le HCP, ces industries devraient tirer profit du «raffermissement de la demande étrangère adressée aux secteurs exportateurs ainsi que de la stratégie nationale de l’encouragement du label Made in Morocco et des nouveaux investissements planifiés pour l’année 2022».
Le HCP indique que le secteur du BTP devrait profiter des incitations publiques ainsi que du redressement de la demande intérieure pour réaliser une croissance de 3,2%. De leur part, les secteurs des mines et de l’énergie réaliseraient des valeurs ajoutées en croissance de 4,2% et 4,7% respectivement. Quant au secteur tertiaire, qui devrait s’accroitre de 3,6% en 2022, il continuerait de subir les effets négatifs de la crise pandémique avec toutefois un redressement prévu des services marchands, particulièrement l’amélioration attendue des activités touristiques et du transport aérien suite à l’ouverture attendue des frontières en 2022, conclut le HCP.
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