Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Le gouvernement va t-il bientôt se prononcer pour une réouverture des liaisons aériennes ? Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite à ce sujet.
Dimanche, Royal Air Maroc a annoncé la programmation de nouveaux vols exceptionnels au départ du Maroc. Ils concerneront la Belgique, le Canada, la Côte d’Ivoire, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Sénégal et la Turquie. Les détails sur ces nouveaux vols ne sont pas encore connus.
IMPORTANT: VOLS EXCEPTIONNELS AU DÉPART DU MAROC Nous informons nos chers Clients que nous continuons de programmer des vols exceptionnels* du Maroc vers la Belgique, Canada, Côte d’Ivoire, Espagne, USA, France, Italie, Sénégal et la Turquie, et ce jusqu’au 31 Janvier 2022. 1/2
— Royal Air Maroc (@RAM_Maroc) January 16, 2022
Les experts en médecine et les professionnels du secteur du tourisme sont unanimes quant à la nécessité d’ouvrir les frontières. Tayeb Hamdi, médecin généraliste et chercheur en système et politique de Santé, estime que l’ouverture du territoire national aux Marocains et aux étrangers n’est pas risquée sur le plan épidémiologique.
«L’accès au territoire national de citoyens marocains ou étrangers complètement vaccinés et munis d’une attestation PCR négative, est moins risqué sur le plan épidémiologique que le comportement de personnes non vaccinées qui n’adhèrent pas aux mesures préventives et qui se rassemblent dans des cafés et des rassemblements publics ou privés», souligne le chercheur scientifique. Et d’ajouter : «Il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de ces frontières conformément à notre approche marocaine réussie, proactive et anticipative basée sur la prise de décisions sur des données scientifiques et avec le moindre impact sur les citoyens marocains».
Lire aussi :Tourisme : un long chemin à parcourir avant la renaissance
Même son de cloche du côté de Azeddine Ibrahimi, membre du comité scientifique. Ce dernier qui communique souvent sur sa page Facebook indique qu’après plus d’un mois et demi defermeture des frontières, le maintien de la suspension des vols n’est plus justifié. «La fermeture des frontières nous a permis de gagner du temps pour mieux nous préparer à la nouvelle vague et mieux connaître la nouvelle souche, mais le maintien de cette fermeture reste aujourd’hui inutile et sans incidence sur le cours de la pandémie», souligne le professeur Ibrahimi.
Ce dernier justifie sa position par le fait que le variant Omicron est moins virulent et moins létal que Delta. Ibrahimi se base dans son approche sur une récente étude américaine qui indique que les personnes atteintes de la nouvelle souche ont un risque 53% inférieur d’être hospitalisées que celles atteintes par Delta. «En plus, le risque d’aller en réanimation demeure inférieur de 74% à celui de delta. La nouvelle souche est aussi beaucoup moins meurtrière, puisque les patients Omicron encourent 91% de moins le risque de décès».
Le professeur Ibrahimi note que compte tenu de ces éléments, il est préférable de coexister avec la pandémie, arguant que le monde entier se dirige vers cette approche. «Plusieurs pays comme l’Espagne, l’Italie et Israël ont d’ores et déjà commencé à se préparer à la sortie de la crise sanitaire. Le gouvernement espagnol considère désormais le SARS-COV-2 comme une épidémie saisonnière».
Lire aussi :Tourisme : des pourparlers et des promesses
La réouverture des frontières est également le souhait de plusieurs opérateurs touristiques qui ne cessent d’appeler à la rescousse depuis de nombreux mois. Dans un reportage réalisé par Le Monde, on apprend que des commerçants de la place Jamaâ El Fna sont aux bords de la faillite. Ces derniers ont perdu 90% de leurs revenus depuis la fermeture des frontières. Même constat pour les établissements hôteliers dont les bénéfices sont quasi-inexistants depuis plusieurs mois. Ces derniers multiplient les rencontres avec le ministère de tutelle pour l’activation d’un grand plan de soutien en faveur de tous les opérateurs touristiques.
Une taxe aérienne de solidarité instaurée
Afin d’atténuer la souffrance des compagnies aériennes face aux conséquences de la crise sanitaire, le gouvernement a mis en place une taxe aérienne qui sera appliquée dès la reprise des vols internationaux. Cette taxe est évaluéeentre 100 et 400 dirhams (100 dirhams pour la classe éco et 400 pour la Business class).
Les sociétés de transport aérien sont tenues de recouvrer cette taxe auprès de leurs clients et d’en verser le produit à l’État. Sont exonérés du paiement de cette taxe, le personnel dont la présence à bord est directement liée au vol considéré, notamment les membres de l’équipage responsables du vol, les agents de sûreté ou de police et les responsables du fret. Il s’agit, aussi, des enfants de moins de deux ans, les passagers en transit direct, effectuant un arrêt provisoire à l’aéroport et repartant sur le même vol et le même avion à bord duquel ils sont arrivés.
Citons également parmi les personnes exonérées du paiement de cette taxe, les passagers reprenant leur vol après un atterrissage forcé en raison d’incidents techniques, de conditions météorologiques défavorables ou de tout autre cas de force majeure.
Afin de bénéficier de cette taxe, les sociétés de transport aérien résidentes au Maroc sont tenues de déposer, chaque mois, une déclaration et verser la taxe spontanément auprès de l’administration fiscale, par procédé électronique. Pour leur part, les sociétés de transport aérien non résidentes, qui n’ont pas de siège social ou de représentation au Maroc, sont tenues de déposer chaque mois une déclaration auprès de l’Office nationale des aéroports (ONDA).
Temps de lecture : 6 minutes
Alstom décroche le contrat pour les rames de la LGV Kénitra à MarrakechLe constructeur ferroviaire français Alstom a été sélectionné pour fournir les rames automotrices de la future ligne à grande vitesse (LGV) … |
Agriculture : l’OCP dévoile une vision ambitieuse pour l’AfriqueLa sécurité alimentaire est un enjeu majeur du 21ᵉ siècle, particulièrement dans un contexte où les défis climatiques et démographiques se f… |
MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?Sous patronage royal, le MAS 2024 accueille cette année 200 exposants, 75 délégations officielles et des professionnels de plus de 20 pays p… |
PLF 2025 : bilan d’exécution des budgets des SEGMALe bilan d'exécution des budgets des Services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques… |
PLF 2025 : évolution de la performance portefeuille publicsLe rapport sur les établissements et entreprises publics a révélé que le chiffre d’affaires (CA) des établissements et entreprises Publics (… |
PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durableFace à la pression sur le foncier, l'État a lancé une stratégie pour valoriser ses terres. C’est ce qu’a révélé le rapport sur le foncier pu… |
PLF 2025 : évolution de la charge de la compensationLes subventions jouent un rôle crucial pour compenser les fluctuations des prix des produits de base. Ces subventions visent à préserver le … |
PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaineLe rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un… |