Accueil / Politique

L’Observatoire du travail gouvernemental dresse le bilan des 100 premiers jours

Temps de lecture

L’Observatoire du travail gouvernemental (OTRAGO) a livré ce mercredi un rapport d’observation des 100 premiers jours du gouvernement. Une période marquée, d’un côté, par une mobilisation sur le plan législatif et, de l’autre, par la confusion et l’absence de communication sur les dossiers sensibles. Détails.

C’est le premier bilan auquel fait face le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch depuis sa nomination à la tête de l’exécutif en septembre dernier. Il est établi par l’Observatoire du travail gouvernemental (Otrago).

Le rapport estime que la production législative a constitué l’une des interfaces les plus actives de l’action gouvernementale au cours des cent premiers jours de la vie du nouvel exécutif, puisqu’il a ratifié neuf projets de loi, 47 décrets, et a examiné sept accords et traités internationaux, «ce qui dénote sa tendance rapide à réaliser ses obligations et engagements».

De l’autre côté, le rapport note quelques points négatifs, dont l’absence quasi totale de communication autour des différentes mesures et décisions gouvernementales. Il cite notamment le cas de la confusion observée au niveau des nominations des hauts fonctionnaires, dont celle de la ministre de la Santé Nabila Rmili. «Des concertations avec les composantes de la majorité devaient avoir lieu, avant de nommer, de nouveau, Khalid Aït Taleb ministre de la Santé à la place de Rmili. En revanche, le gouvernement n’a présenté aucune clarification ou explication convaincante du sort d’un tel département, aussi important et sensible», note le document.

Lire aussi :Secteur informel : le casse-tête du gouvernement

Le rapport a précisé également que l’exécutif n’a recouru à aucune mesure ou procédure face à la flambée des prix de produits essentiels et qu’aucune rencontre de dialogue social n’a été organisée par Akhannouch avec les différents syndicats.

L’Otrago note aussi que le gouvernement actuel est resté dans la même politique de ses prédécesseurs sur le volet des annonces soudaines. «L’imposition soudaine du pass vaccinal a provoqué plusieurs tensions sociales, notamment les protestations des bureaux des avocats, contre l’obligation de ce pass pour accéder aux tribunaux», souligne le rapport de l’observatoire de l’action gouvernementale.

Éducation nationale et Justice : rien à signaler… ou presque

Le rapport souligne quele secteur de l’Éducation nationale «s’est distingué par beaucoup de gestion procédurale et routinière des affaires éducatives au Maroc, sans enregistrer de nouvelles procédures, réformes ou chantiers, à l’exception de la décision controversée du ministre Chakib Benmoussa concernant les conditions de réussite aux concours des académies, dont l’âge requis pour les candidats a été plafonné à 30 ans».

Du côté du département de la Justice, le rapport a mentionné une décision «surprenante» du gouvernement tout au début de ses travaux dans le domaine de la justice, et qui concernent le «retrait du projet du Code pénal du Parlement, pour motif de réforme globale».

Mis à part cette décision controversée, le rapport a indiqué que «l’ensemble de l’action du gouvernement, dans le domaine de la justice, s’est également caractérisé par la dominance des mesures procédurales et routinières, et l’absence de toutes nouvelles initiatives ou procédures, à l’exception de la circulaire conjointe signée par le ministre de la Justice, le président du parquet général et le président délégué de l’autorité judiciaire, qui exhorte les juges et les fonctionnaires et tous ceux qui se présentent devant les tribunaux, d’avoir le passeport sanitaire pour accéder aux espaces judiciaires».

Lire aussi :Code pénal : le projet de loi retiré par le gouvernement

Pour ce qui est du tourisme, le rapport met l’accent sur les mesures prises par le département de Fatim Zahra Ammor pour réduire l’impact de la pandémie sur les professionnels du secteur. «Le gouvernement a ainsi prolongé le délai des indemnités accordées aux professionnels du secteur du tourisme, jusqu’à fin février 2022, et a également veillé à tenir plusieurs réunions avec les professionnels du domaine du tourisme et du domaine de l’artisanat, pour échanger sur les problèmes et les contraintes rencontrés par les deux secteurs».

Enfin, du côté du ministère de la Jeunesse, Culture et Communication, le rapport souligne que ce département n’a enregistré aucune nouvelle réforme à l’exception de l’initiative entreprise par le ministre de la Jeunesse Mehdi Bensaid et qui consiste en un partenariat avec la Société nationale de radiotélévision (SNRT) pour l’animation et le développement des industries culturelles et créatives et la promotion du théâtre marocain.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Le Chef du Gouvernement reçoit le rapport annuel de l’ACAPS

Politique - Le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli Abderrahim Chaffai, président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS).

Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024

Lutte anti-blanchiment : le Maroc renforce sa vigilance

Politique - Jawhar Nefissi a remis à Aziz Akhannouch le rapport annuel de l’Instance pour l’année 2023, conformément à la loi n°05-43 relative à la lutte contre le blanchiment d’argent.

Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024

Maroc-Pays du Golfe : Bourita s’entretient avec le secrétaire général du CCG

Politique - Nasser Bourita, a rencontré jeudi à Rabat Jassim Mohammed Al Budaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG)

Rédaction LeBrief - 12 décembre 2024

Inauguration à Niamey de la Centrale électrique «Sa Majesté le Roi Mohammed VI»

Politique - Cette centrale est dotée d’équipements de dernière génération avec une capacité de production électrique de 22,5 MVA (20 MW).

Mbaye Gueye - 12 décembre 2024

Réunion du Conseil de gouvernement : réformes, accords et nominations

Politique - Ce jeudi 12 décembre 2024, le Conseil de gouvernement, présidé par Aziz Akhannouch, a adopté une série de mesures stratégiques.

Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024

Comment le gouvernement lutte contre le chômage ?

Politique - Lors d'une réunion à Rabat, le gouvernement a annoncé des mesures ciblées pour lutter contre le chômage et promouvoir l’inclusion économique.

Farah Nadifi - 12 décembre 2024

Aziz Akhannouch rencontre la présidente de l’Assemblée nationale française

Politique - Aziz Akhannouch a reçu, ce jeudi à Rabat, la présidente de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet.

Mbaye Gueye - 12 décembre 2024

Maroc-France : renforcement de la coopération parlementaire

Politique - La coopération parlementaire entre le Maroc et la France a été au cœur des discussions tenues entre Ould Errachid et Larcher.

Rédaction LeBrief - 12 décembre 2024
Voir plus

Au-delà de la langue, le Royaume s’éloigne du français

Politique - Les administrations, ainsi que les établissements publics, sont tenus d’utiliser les langues officielles de la Nation.

Atika Ratim - 5 juillet 2023

Italie : inauguration du consulat honoraire du Maroc en Calabre

Politique - La ville italienne de Gioia Tauro a accueilli l’inauguration des nouveaux locaux du consulat honoraire du Maroc pour la région de Calabre.

Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024

Renforcement des relations entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe

Politique - Le 28 novembre 2024, à Casablanca, le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli Patrice Emery Trovoada, Premier Ministre de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe.

Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024

Mali : Assimi Goïta plaide pour une réforme de la Constitution

Afrique, Politique, Politique - Le Colonel Assimi Goïta a présenté, le 20 mars, le projet de Constitution du Mali aux forces vives de la nation malienne

Nora Jaafar - 22 mars 2023

Rabat : 22ème réunion de la Commission militaire mixte maroco-française

Politique - Les échanges ont porté sur la coopération militaire bilatérale et les enjeux sécuritaires régionaux et internationaux.

Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024

Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc

Afrique, Diplomatie, Politique - Depuis 2021, l’Algérie et le Maroc traversent une crise diplomatique marquée par une rupture des relations entre les deux pays.

Mbaye Gueye - 29 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire