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Oxfam Maroc a dévoilé, mercredi 12 janvier, les résultats de son Policy paper »Le marché du travail au Maroc : défis structurels et pistes de réformes pour réduire les inégalités ». Il en ressort que l’emploi informel se concentre dans les secteurs les plus précaires : le commerce (53%), en particulier le commerce ambulant et de rue (marchands ambulants et autres). Il regroupedes jeunes, des migrants, des femmes, des enfants et des personnes déscolarisées.
Par ailleurs, les jeunes urbains subissent un chômage massif malgré l’allongement progressif de la scolarisation. Au sein des 15-24 ans, le taux de chômage concerne près d’un jeune sur quatre. Le chômage des 25-34 ans est également plus élevé que celui du reste de la population puisqu’il touche environ 15% de la population active de cette classe d’âge. Parmi les 25-34 ans urbains, près d’un jeune sur 5 est touché par le chômage.
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Le rapport souligne également qu’au vu du développement démographique des 20 dernières années (7,7 millions de Marocains de plus entre 2000 et 2020), le marché du travail marocain aurait dû créer en moyenne environ 280.000 emplois par an. Toutefois, seulement 90.000 ont été créés, conduisantune part toujours plus importante de la population à l’inactivité.
Les femmes travaillent beaucoup moins que les hommes
Le rapport d’Oxfam Maroc souligne que la présence féminine sur le marché du travail reste faible. Elle se fait surtout dans les secteurs où l’emploi est précaire et les conditions de travail sont difficiles : agriculture, travail domestique, textile-habillement, etc.
Selon les données du HCP concernant les caractéristiques de la population active occupée en 2019, le taux d’activité a atteint 45,8%, dont 42,3% en milieu urbain et 52,2% en milieu rural. Il est de 71% parmi les hommes et 21,5% parmi les femmes. Quel que soit leur niveau scolaire, les femmes rencontrent plus de difficultés que les hommes pour trouver un emploi à niveau d’étude équivalent.
Les recommandations d’OXFAM
OxfamMaroc souligne que des mesures fortes et urgentes s’imposent pour répondre à la crise des inégalités et d’injustice sociales au Maroc. Parmi ces recommandations, la protection de l’emploi, surtout les PME et TPE, à travers un plan ciblant prioritairement les jeunes et les femmes.
«Il s’agit de mettre en place un plan de formalisation de l’activité économique, améliorer la flexibilité des procédures administratives, investir dans les programmes d’accompagnement et de mentorat post-création et instaurer des abattements fiscaux pour les entreprises pour l’embauche de jeunes en CDI», explique Oxfam.
L’ONGsouligne également l’importance d’investir dans l’employabilité des jeunes en impulsant des mesures telles que l’amélioration de la qualité des formations post-baccalauréat, notamment en les rapprochant des besoins du secteur privé, et en multipliant par exemple les stages rémunérés.
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Enfin, Oxfam salue les priorités ambitieuses annoncées par le gouvernement Akhannouch telles que la création d’un million de postes d’emploi net au cours des cinq prochaines années, l’augmentation de taux d’activité des femmes à plus de 30%, au lieu de 20% actuellement, la réduction des disparités sociales et territoriales à moins de 39%, au lieu de 46,4% selon l’indice de Gini et enfin la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi (IPE) à horizon 2025 à toute personne disposant d’un emploi stable.
Rappelons que le gouvernement a démarré ce mercredi le processus de réalisation de ces objectifs à travers le lancement du programme “Awrach”. Un programme qui vise la création de 250.000 emplois directs dans le cadre de chantiers publics temporaires durant les années 2022 et 2023.
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