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Molnupiravir et production du vaccin au Maroc: les explications de Tayeb Hamdi

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Le variant Omicron poursuit sa propagation rapide au Maroc. Il représente désormais 70% des cas positifs à la Covid-19 dépassant ainsi le variant Delta en termes de contagiosité. Parallèlement, l’usage d’urgence du médicament Molnupiravir a été approuvé pour les cas qui ont au moins un facteur de risque de développer une maladie Covid grave. Sa mise à disposition sur le marché n’a pas encore été effectuée. Les détails.

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Comme en 2020 et 2021, le feuilleton Covid-19 est bien parti pour se prolonger cette année. La propagation de ce nouveau variant est de plus en plus rapide. Sur 10.019 tests effectués ce lundi 10 janvier, 2.622 cas sont contaminés à la Covid-19, soit un taux de positivité de 26,17%. La barre du million de contaminations depuis le début de la pandémie en mars 2020 a été dépassée (1.004.706 contaminations ce lundi 10 janvierà 16 heures).

Molnupiravir, mode d’emploi

Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale a annoncé que le médicament de Merck «Molnupiravi» sera bel et bien disponible et commercialisé sur le marché marocain. Cependant, ce médicament ne sera pas à la disponibilité de tous. Il a été fabriqué spécialement pour les adultes qui risquent de développer une maladie Covid grave (personnes âgées de 60 ans et plus, les personnes diabétiques, les personnes qui souffrent de l’hypertension artérielle et celles souffrant de l’obésité). Le ministre de la Santé a précisé que ce médicament est déconseillé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 18 ans. Il note également qu’il doit être prescrit pendant les 5 premiers jours suivants les premiers symptômes de la maladie, sinon il devient inutile.

Pour sa part, Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé souligne que ce médicament réduit le risque d’hospitalisation ou de décès de 30%. La meilleure efficacité reste cependant celle de l’antiviral Paxlovid (90%), produit par le fabricant américain Pfizer. «La dose recommandée est de quatre gélules deux fois par jour à prendre régulièrement pendant 5 jours. Des effets indésirables peuvent survenir comme : la diarrhée, la nausée, le vertige, les céphalées..etc», note le professeur Tayeb Hamdi.

Lire aussi :Covid-19 : 2022, année de tous les espoirs ?

Ce dernier indique aussi que ces antiviraux apportent une arme de plus contre la Covid-19 mais ne remplacent en aucun cas la vaccination. «La vaccination à trois doses protège contre l’infection et plus de 90% contre l’hospitalisation et les formes graves. Les vaccins sont beaucoup moins chers que ces médicaments et peuvent être donnés à pratiquement tout le monde en prévention sans contraintes de délai de cinq jours ou d’accès aux tests», note le chercheur dans un message envoyé à la rédaction de LeBrief.ma.

Enfin, Tayeb Hamdi souligne que Molnupiravir trouve sa place et son intérêt dans la prise en charge des personnes qui ne répondent pas convenablement aux vaccins de par leur âge, leurs maladies chroniques ou des médicaments immunosuppresseurs qu’ils suivent, et chez les personnes dont la vaccination a été contre indiquée pour des raisons médicales.

Dernière ligne droite pour la production des vaccins “Made in Morocco”

Le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb a souligné dans une interview accordée au journal Le Matin que la production des vaccins anti-Covid19 au Maroc est à sa dernière étape. «Le transfert technologique a été fait. Le Maroc, grâce à la coopération avec ses partenaires industriels du secteur libéral, a la capacité de fabriquer 5 millions de vaccins mensuellement», souligne le ministre. Ce dernier souligne que l’objectif est d’acquérir une certaine autonomie, voire une exportation vers le continent.

Ait Taleb a enfin mentionné que l’objectif final de la production locale du vaccin est d’asseoir une “souveraineté vaccinale et médicale”, ajoutant que cette initiative a été entreprise bien avant le début de la campagne de vaccination dans le Royaume.

Lire aussi :2022 est-elle l’année du début de la fin de la Covid-19 ?

Rappelons que la vaccination en Afrique qui compte près de 1,2 milliard de personnes est faible en raison d’un accès limité aux vaccins et d’une certaine réticence envers les vaccins. Seuls 13% des habitants ont pris part aux campagnes de vaccinations, tandis qu’à peine plus de 8% présentent un schéma vaccinal complet. Ce taux est très bas par rapport aux autres continents. En Europe à titre d’exemple, 60% de la population est pleinement vaccinée, 57% en Océanie, 56% en Amérique du Sud, 54% en Asie et 52% en Amérique du Nord.

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