L’annonce a été rendue officiellemercredi 5 janvier, Staffan De Mistura entamera dès le 12 janvier prochain sa première tournée après sa prise de fonctions en tant qu’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara.Cette tournée le mènera au Maroc, en Algérie, à Tindouf puis en Mauritanie. Contacté par LeBrief, le politologue Abdelhamid Benkhattab nous explique que la mission de De Mistura sera loin d’être facile.
«La difficulté dans la mission de De Mistura vient du fait que la position algérienne à ce sujet demeure inchangée. Le Maroc a déjà une position claire, palpable et réelle, à savoir l’autonomie du Sahara. Par contre, les positions rigides de l’Algérie et du camp Polisario vont compliquer la tâche de l’envoyé spécial de l’ONU», souligne Abdelhamid Benkhattab, politologue et professeur à l’Université Mohammed V de Rabat.
Pour Benkhattab, tous les envoyés spéciaux des Nations unies ont échoué parce qu’ils se sont retrouvés confrontés, d’un côté, à une position marocaine claire et de l’autre, à une absence de position de la part de l’Algérie. L’expert souligne que la première chose à faire sera de rétablir le climat de confiance. «Il se trouve qu’actuellement le climat de confiance entre le Maroc et l’Algérie est rompu et il est très difficile dans ces conditions de prétendre négocier un dossier aussi épineux que celui du Sahara», souligne Abdelhamid Benkhattab.
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Ce dernier ajoute que tant que l’Algérie se mettra dans une posture d’escalade, il n’y aura aucun moyen de trouver un terrain d’entente ou de négocier quoi que ce soit. «J’espère que la compétence et l’expérience de De Mistura puissent faire bouger la situation. S’il veut réellement provoquer une percée dans la résolution du conflit du Sahara, il devra trouver un moyen de faire réagir l’Algérie».
«Pas de dialogue sans l’Algérie», souligne Omar Hilale
Le plan de résolution du conflitdu Sahara est au point mort, car les principaux protagonistes de ce conflit ont des positions différentes. En effet, l’Algérie et le Polisario avaient indiqué qu’ils cesseraient de participer à la formule des «tables rondes», initiée par l’Allemand Horst Köhler, ex-envoyé spécial des Nations unies. Le Maroc a pour sa part exigé la présence d’Alger dans tout processus de négociation. «Sans l’Algérie, il n’y aura pas de dialogue», avait prévenu en août 2020 le représentant du royaume à l’ONU», Omar Hilale.
Des discussions entamées
Avant de programmer cette tournée, De Mistura s’était entretenu avec plusieurs représentants. L’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara a rencontré José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères espagnole, Marina Serini, vice-ministre italienne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Linda Thomas Greenfield, ambassadrice de Washington aux Nations unies et Lana Zaki Nusseibeh, représentante permanente des Émirats arabes unis auprès des Nations unies.
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Tous ces représentants ont appelé De Mistura au renforcement du dialogue politique entre les acteurs impliqués dans ce conflit régional afin de réduire les tensions futures. Le diplomate italo-suédois a également discuté avec les parties concernées, en recevant le représentant permanent de la Mauritanie auprès de l’ONU, Sidi Mohamed Laghdaf, et le représentant du Polisario, Mohamed Ammar.
Que prévoit De Mistura donc pour mener ce dialogue dans le droit chemin?? Parviendra-t-il à relever ce défi qui lui a été confié ou bien échouera-t-il comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs ? À suivre.
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